Ces jours-ci, nos chers représentants fédéraux siègent et discutent de plusieurs points qui me font réagir…
A commencer par le taser… Moi qui était le premier, il y a quelques années, à penser que c’était une bonne idée. Mais c’est une fausse bonne idée, du moins dans le cadre dans lequel cet appareil est traité actuellement. Le taser est une arme, point. Ce n’est pas un jouet, ce n’est pas un gadget, c’est une arme, dangereuse, qui cause de grandes douleurs. Et qui parfois cause la mort aussi. NE pas le prendre donc à la légère. Quand je le défends, ce n’est pas en tant que gadget supplémentaire à utiliser à tout va, sous le prétexte que ce n’est pas létal. Non, je l’aurais préconisé en lieu et place du pistolet des policiers. Le taux de mortalité du taser est quand même nettement plus faible que celui d’une arme à feu… non? Dès lors, considéré comme une vraie arme ne servant qu’en cas exceptionnel, il permettrait de maîtriser des gens sur qui on aurait autrement tiré. Par contre, et c’est là le souci, on le présente comme un moyen non dangereux de maîtriser les gens et que l’on peut utiliser dès qu’on le veut, et c’est ça qui le rend dangereux, cette utilisation abusive à tout bout de champ, mettant de côté sa dangerosité. Dans ce contexte, mieux vaut l’interdire effectivement, plutôt que de laisser des policiers (souvent stressés, soumis à des conditions de travail difficiles) utiliser à la légère cette arme.
Autre point, la dépénalisation du cannabis… On a vraiment l’impression que nos décideurs ne vivent pas dans la société réelle. Le cannabis est aussi courant que la cigarette, et pas vraiment plus dangereux. Bien sûr, tout comme l’alcool, il faudrait mettre des restrictions à son utilisation (âge, conduite, etc). Mais continuer à criminaliser tout fumeur de joints c’est vraiment ne pas se rendre compte de la société dans laquelle on vit. Matmatah l’avait souligné dans sa chanson, on accorde une place publique à l’alcool qui n’est pas moins dangereux ni moins addictif que le cannabis ; sans doute que les taxes prélevées sur l’alcool sont très intéressantes pour les caisses publiques. Ca me fait doucement rigoler. On est dans une situation où la majorité de la population fume ou a fumé. Relativisons. Et classons les grands fumeurs comme les alcooliques, c’est-à-dire des gens malades, atteints d’une dépendance.