24 – saison 8, et fin

Y’a pas longtemps c’était Lost. Maintenant c’est 24 dont j’ai vu la fin.

Que dire sur cette saison? Y’a des terroristes, des conspirateurs derrière, et cachés derrière eux d’autres conspirateurs, pis encore quelques couches de comploteurs. Y’a de l’action, de la baston, de l’interrogatoire, de la technologie d’espionnage, des agents doubles, des retournements de situation, de la politique de pourris jusqu’à l’os, des milliers d’américains innocents menacés d’une mort atroce,… bref, la recette habituelle des 7 autres saisons.

Cette fois, Jack commence en tant que simple civil qui a tout plaqué et cherche à être peinard en tant que nouveau grand-père. Mais le « syndrome John McClane » va frapper à sa porte, mais oui ce syndrome qui fait qu’un jour tu trouves des terroristes en ouvrant ton réfrigérateur. Bref, voilà notre Jack embarqué aux côtés de la CTU de New-York alors que le président d’une république islamiste est en voie de se faire assassiner pendant le processus final de signature d’un traité de paix qui fera sortir de la guerre une région du globe dévastée. Bon, ça c’est évidemment la trame de base avant qu’on ne soulève les voiles les uns après les autres. Une saison de 24, c’est finalement un peu comme une mille-feuilles, y’en a toujours encore une couche en-dessous.

Mais Jack n’est pas tout seul sur le devant de la scène de cette saison puisque l’on retrouve des personnages plus ou moins habitués de la série et qui sont en général assez, voire très, bons. A commencer par Chloé (excellente Mary LYnn Rajskub), sans qui Jack serait déjà mort au moins 20 fois, l’intello geek informaticienne coincée de service qui va prendre encore plus d’ampleur et qui en arrivera à devoir faire des choix aussi difficiles que ceux de Jack. La présidente Taylor (si si, une femme présidente des US, est-ce aussi prémonitoire que David Palmer?) qui va nous péter une grosse durite et partir en vrille de fort belle manière (Cherry Jones au taquet comme actrice dans ce rôle fort). Charles Logan, l’ex président tordu, pourri, vicieux, manipulateur, et sans remords. Mais encore Suvarov, Renee Walker et d’autres. Mais aussi une brochette de nouveaux, tous très bons. A commencer par Dana Walsh (rhaaa, Katee Sackhoff, déjà fabuleuse en Starbuck), analyste à la CTU et personnage tordu. Le président Hassan et sa famille, tous déchirés. Cole Ortiz (Freddie Prinze Jr.), très bon agent de terrain de la CTU, homme d’action. Que du bonheur dans ce casting d’enfer.

La série continue aussi à poser toujours les mêmes questions. La fin justifie-t-elle les moyens? Quels sacrifices peut-on faire pour le bien commun? Que peut-on accepter pour un « greater good »? Le pouvoir politique corrompt-il toujours? etc. Les choix proposés aux personnages sont toujours aussi difficiles (une pensée pour la présidente Taylor et pour Chloé dans l’épisode de fin). C’est toujours très dur donc. Bien sûr, le tout reste enrobé des mêmes trucs habituelles, entre grosses ficelles, raccourcis scénaristiques, rebondissements incroyables, situations totalement improbables et technologie de science-fiction. Avec une grosse couche d’action qui dépote. Bref, si vous avez aimé la recette jusque là, allez-y. Si c’est pas votre tasse de thé, passez votre chemin, vous n’y gagnerez rien.

Je reviens juste sur le personnage de Jack. Dans la saison 7 (et le téléfilm qui l’introduisait), on avait eu un début d’approfondissement de ce monolithe trop sûr de lui. Une remise en cause de ses méthodes, de sa façon de faire, de sa réflexion, de sa personnalité. Ici on va plus loin dans la profondeur du personnage. Il est de plus en plus touché dans sa vie privée, dans son intégrité ; sans compromis, il va au bout de ses idéaux. Les choses deviennent très personnelles. D’ailleurs le début autour de sa petite-fille donne une autre vision de Jack. Et puis le fantôme de Terri, fortement présent dans plus d’un passage de la saison. Jack va jusqu’au bout de ses idéaux et de ce en quoi il croît, au risque de mettre sa vie en danger, et bien d’autres en plus. D’ailleurs va-t-il mourir pour mettre fin à la série? Laissons un peu de suspens à ce sujet.

Signalons encore un film en prévision pour clôturer la série, pour mettre un point final en beauté à ces 8 longues saisons et à cette série qui a marqué le paysage télévisuel. Le choix du « temps réel » (ou presque) a été un grand choc, avec toute la tension qui en découle. Le screen splitting pour mettre les événements en parallèle, c’est à 24 qu’on le doit. Les scénaristes se sont imposés dans les manipulations, les complots, les actes terroristes, mais aussi dans l’art du cliffhanger. Et puis toute cette vision justement des moyens mis en oeuvre, de quelles limites avoir. Bref, c’est un grand pan de la télé qui se termine, qui aura marqué son temps, qui a fait le tour (très largement) de ce qu’elle avait à offrir. La série s’arrête sur une fin dure, à la hauteur des différentes saisons et de son personnage principal. Et malgré ses défauts, ce furent de bien belles saisons…

Une réflexion sur « 24 – saison 8, et fin »

  1. Voilà, maintenant j’ai envie de la voir cette saison…. Ah bravo monsieur Fred, Bravo !

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