Crôa

Dans la lignée de mon précédent billet sur La Guerre des moutons, je vais parler ici de Crôa, un autre jeu de société aux mécaniques très simples et adapté aux enfants…

Le jeu se compose d’une série de tuiles qui sont disposées en carré face cachée sur la table pour former un plateau qui sera l’étang (à noter que le site de l’éditeur propose des variantes quand au placement des tuiles). Chaque joueur prend des grenouilles d’une couleur, une reine et les servantes, ainsi qu’une série de jetons « mâles » ; il place sur les tuiles du plateau, dans un coin, sa reine et deux servantes. le but est d’être le dernier joueur sur l’étang, et donc d’éliminer les reines des autres joueurs. A son tour, un joueur déplace l’une de ses grenouilles sur une tuile ; si celle-ci est encore à l’envers, on la retourne. Chaque tuile est ornée d’un dessin qui détermine son type et donc un effet particulier…

  • La feuille est un hamac où on se la coule douce et sur laquelle rien ne se passe.
  • Le nénuphar permet de rebondir sur une autre case adjacente.
  • Le moustique permet de contaminer une autre grenouille et donc de déplacer une autre grenouille d’une case.
  • La vase englue, et bloque donc la grenouille pour un tour (elle ne pourra pas bouger au tour suivant).
  • Le brochet gobe tout simplement la grenouille qui est dès lors défaussée (avec pour conséquence l’élimination du joueur s’il s’agit de sa reine).
  • Les mâles permettent de faire de nouvelles servantes si l’on se pose dessus avec sa reine et que l’on défausse l’un des jetons « mâle » correspondant.
  • Le rondin permet de s’arrêter à deux servantes dessus, y compris deux servantes de deux couleurs.

A l’exception du rondin, si l’on arrive avec une grenouille sur une case où se trouve une grenouille adverse, cette dernière est éjectée ; s’il s’agit de la reine, le joueur est donc éliminé. De là, le jeu se découpe en deux phases (qui se recouvrent plus ou moins d’ailleurs). Une part « exploration » où l’on va prudemment aller retourner les tuiles encore à l’envers (en comptant le nombre de brochets). Puis une phase plus agressive où on va pouvoir utiliser les tuiles connues pour aller bouffer les adversaires. Très vite, on peut développer des tactiques avec des combos à base de moustiques et nénuphars, pour des trucs assez mortels.

Le jeu est sympa. La répartition aléatoire des tuiles permet à chaque partie d’être différente. Après on a plus ou moins de bol. Si on a une région autour du point de départ à nénuphars ou à brochets, ben on n’a pas les mêmes chances d’arriver à gagner. Mais une fois les tuiles retournées, la tactique l’emporte sur le hasard.

Le jeu est beau, les grenouilles ont une bonne tête, les tuiles sont jolies. L’ambiance bon enfant et colorée est posée, mais laisse la porte ouverte à de terribles sales coups pendant les parties. J’avais craqué en voyant à Cannes la version de démo avec des tuiles géantes sur le sol et de belles grosses grenouilles en peluche. Alors certes le visuel est pas aussi fabuleux que la version démo mais reste très agréable.

Un jeu que l’on a mis mon fils dessus depuis ses 6 ans sans problème. Les mécanismes de base sont très simples. Et comme pour la Guerre des moutons on a vu que les enfants sont très vite capables de développer des tactiques et des coups fourrés assez impressionnants. Très bon jeu pour petiots donc…

Fiche Tric-Trac

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.