Kick Ass

Puisque l’on est dans les films qui ne se prennent pas au sérieux et qui reprennent les canons d’un genre (cf le billet juste avant sur Hot Fuzz), voici venir Kick Ass, un film de super-héros avec un pas super-héros dans le rôle-titre du héros. En fait ce personnage c’est Dave Lizewski, un ado à lunettes, mal dans sa peau, renfermé, looser, amateur de comics mais même pas hardcore gamer ni même drôle, n’ayant rien pour lui. Sauf sa passion des comics, qui le mène à se demander pourquoi personne, dans les millions d’amateurs de comics, n’a eu un jour envie de jouer au super-héros pour de vrai ; et cela au-delà du manque de super-pouvoirs. Poussant sa réflexion jusqu’au bout, il se bidouille un costume moulant de super-héros et va battre le pavé à la recherche de délinquants à bastonner. Sauf qu’il n’en a pas l’étoffe ni les compétences et va donc légèrement s’en prendre plein la gueule.Le hasard va cependant le faire monter en première ligne dans les médias et connaître sous le nom qu’il s’est choisit : Kick Ass!

Mais cette histoire va le mener à rencontrer d’autres super-héros, à savoir Hit Girl et Big Daddy. Mais aussi le mystérieux Red Mist. Le tout au milieu de tueurs de la mafia locale.

Kick Ass reprend bien des codes et des clichés des super-héros et prend un malin plaisir à leur tordre le cou. Le héros n’est pas un super-héros, plutôt un looser au grand cœur. Attachant certes, gentil, plein de bonne volonté, mais gaffeur. Avec une vie sentimentale pas terrible (la fille qu’il aime le croit gay). Mais surtout même sous son identité secrète, c’est loin d’être une réussite. Là où les héros paumés dans la vraie vie deviennent grand en costume, lui il n’a jamais rien pour lui. Par contre, le film explose avec la présence de Hit Girl, une petite gamine de 11 ans qui manie tout aussi bien les guns les plus gros que les lames les plus acérées, à moins que sa langue ne soit encore plus acérée. Avec autant (voir plus) de jurons que les adultes, et une attitude et un ton résolument adultes, cette petite massacre allègrement. Et on ne s’y trompe pas parce que l’on voit bien ce qui se passe. Mutilations, démembrements, explosions, tailladages, criblages en règle, tout y passe, avec un arsenal aussi vaste que meurtrier. Complètement déjantée, elle est épaulée par Big Daddy, un type fabuleux, un fou furieux monomaniaque et psychopathe au possible. Avec encore le grand méchant de la mafia et son fils, le casting est à la hauteur et les personnages sont parfaits. Les gentils sont tout aussi politiquement incorrects que les méchants.

Le film est drôle, plein de références, de gags, de trucs tellement convenus qu’il s’agit de beaux clins d’oeil. Mais Kick Ass est aussi violent, méchant, trash. Gore même lors de certaines bastons où le sang gicle fort et loin avec des membres s’envolant aux 4 vents. Déjanté, allumé, le film part dans diverses directions, mais en tout cas pas dans le gentil et le politiquement correct. Y’a cet aspect très tranché et très brut, carré, extrême, qui fait qu’on aime ou pas, sans réelle position intermédiaire, à la manière un peu d’un Inglorious Basterds qui se fait trasher ou aduler. On aimera ou pas du tout. Moi j’aime Kick Ass. C’est fou, halluciné, trippé, violent. Juste ce qu’il faut. Pis y’a des miniguns!

Et la fin appelle une suite… Que va faire Red Mist maintenant? J’en veux… Mais tiens, je découvre qu’elle est en préparation… cool!

Oh tiens je découvre aussi (je suis un peu à la rue, désolé) que c’est tiré d’un comics. faudra que j’essaye d’y jeter un œil un de ces quatre.

Une réflexion sur « Kick Ass »

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