L’UDC mentirait dans ses affirmations de campagne? Non…

Bon ben voilà un petit billet très rapide, juste parce que je ne pouvais m’empêcher de le relever…

Sur ce sympathique blog décortiquant la presse quotidienne et ses incongruités, on se prend à relever ce titre de billet révélateur : UDC = menteurs ! Waow! Quelle assertion! Alors oui, on me dira que tout parti a tendance à arranger la réalité pour coller à ses préoccupations et ses revendications, et que chacun tire la couverture à soi, tout particulièrement en période électorale. Certes. Mais quand un mensonge aussi éhonté, démontré preuves à l’appui, provient du parti qui se veut le chancre des valeurs démocratiques (pour ma part, l’UDC est un danger pour la démocratie, mais là n’est pas le débat) et traditionnelles, ben ça la fout mal. Alors le billet qui explique tout est dans le lien ci-dessus et fait référence à une annonce de l’UDC affirmant défendre le pauvre citoyen contribuable face aux assauts de la méchante gauche qui ne cherche qu’à lui piquer ses sous.

6 réflexions sur « L’UDC mentirait dans ses affirmations de campagne? Non… »

  1. Je me rappelle avec émotion (et pas seulement à cause des images illustratives) d’un article de Violet Blue, la sex-bloggueuse US, qui se plaignait du fait que la plupart de ses adversaires anti-porno finissaient tôt ou tard à être impliqués dans des scandales sexuels et que, franchement, elle aimerait bien avoir des vrais adversaires, pour une fois.

    Tout ceci — hormis pour parler sexe et porno, s’entend — pour dire que je suis persuadé personnellement que l’UDC n’est pas une menace pour la démocratie et est une composante utile du paysage politique suisse. Ce qui me pose problème, c’est la méthode: l’UDC use et abuse de propagande éhontée, de semi-vérités voire, comme dans le cas présent, de mensonges avérés. Parce que, visiblement, ça fonctionne.

    Et là, j’aimerais vraiment que les autres partis prennent le temps pour dénoncer ce genre de méthodes qui, elles, sont réellement néfastes pour la démocratie.

  2. Bonjour !

    Je suis l’auteur du billet signalé…. alors, merci pour le relais ! 😉

    Je trouve intéressante la question du « danger pour la démocratie ».. et j’ai de la peine à trancher entre les deux positions ci-dessus. D’un côté, l’UDC me semble avoir sa place dans le système politique en tant que parti protestataire, mais d’un autre, sa montée inexorable me fait peur. En discutant avec des amis alémaniques, j’ai réalisé qu’eux étaient convaincus que le but de l’UDC était de constituer une « majorité », au besoin avec quelques alliés minoritaires, et de régler son compte à la démocratie de consensus…

    En fait, peut-être qu’un parti comme l’UDC a sa place dans la système, mais pas comme dominant. Les partis unilatéraux ont tendance à abuser du pouvoir qu’ils prennent. Et la tendance au tout mensonge-manipulation n’est pas engageante… 😉

  3. Ce qui est surtout intéressant, c’est que l’UDC se conduit à l’heure actuelle comme un parti d’opposition. Sauf que c’est un parti gouvernemental. Je n’entends pas grand-monde pour protester sur ce point et je me demande s’il ne vaudrait pas mieux qu’un jour les autres partis se décident à demander des comptes à l’UDC sur ce point précis.

  4. Pour moi les autres partis devraient aussi aborder certains problèmes de fond qu’ils ont évacué jusqu’à maintenant (telle la sécurité, qui reste une préoccupation des citoyens et qui a d’autres réponses que celle de l’UDC),
    Mais surtout, au lieu de tout le temps taper sur l’UDC, nous devrions aussi aborder les vrais problèmes des gens. Salaires, logement, sécurité de l’emploi, etc. Des trucs qui me semblent nettement plus importants et que l’UDC n’aborde pas. l’UDC préfère inventer de nouveaux problèmes et leur apporter de fausses réponses. C’est plus simple que de proposer des réponses concrètes à des problèmes concrets effectivement.
    Bon, la question n’est pas prête d’être réglée… On parle d’eux et on leur fait de la pub, on les fait parfois jouer les victimes (et ils aiment ça). Mais on perd du temps à se concentrer sur les vraies questions. Et si on ne parle pas d’eux, on cautionne ce qu’ils disent et font. C’est quoi le mieux?

  5. J’espère que ce n’est pas un lapsus de cancre… 😉

    Je « plussoie » : les autres partis, et particulièrement la gauche, devraient s’intéresser à des sujets comme la sécurité ou l’immigration et ne pas en laisser le quasi monopole à l’UDC (vu ce qu’elle en fait…). Il y a beaucoup à expliquer, contextualiser, montrer, etc. sur ces sujets. Il y a aussi des problèmes dont les solutions réelles ne ressemblent pas beaucoup à celles qui sont affichées sous forme de slogans.

    Quant aux « vrais problèmes », ils sont un peu oubliés par tout le monde… ou du moins les ambitions restent légères. Il y a un sentiment diffus d’impuissance qui parcourt les peuples et les politiques et qui consiste à dire qu’on ne peut rien y faire… Une sorte de fatalisme.

    Quant à l’UDC, je pense qu’il ne faut n’y trop en parler, ni pas assez en parler. Les réactions de vierges effarouchées sont ineffficaces : on le sait. Mais rien n’empêche de faire savoir sa réprobation. L?UDC n’a de toute manière plus besoin de publicité (elle est le parti le plus connu de Suisse, même les enfants le citent…), mais ne se taire est une forme de consentement.

    La montée de l’UDC… jusqu’où ? S’ils font 32-33 % en octobre, ils peuvent constituer une majorité avec les franges conservatrices du PLR et du PDC, et shooter les socialistes du conseil fédéral. On verra…

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