L’obsolescence programmée

Après les bons échos que j’en ai eus, j’ai regardé ce  reportage d’Arte sur l’obsolescence programmée, intitulé Prêt à jeter. Et comme il est disponible gratuitement (ah, le partage du savoir et de la culture, en opposition aux volontés des majors de la musique), ben je vous le mets en plus à disposition ci-dessous.

Mais tout d’abord je précise deux-trois trucs dans ce cadre… L’obsolescence programmée, c’est donc cette idée de créer un objet pour qu’il soit dépassé/révolu/non-fonctionnel/inutilisable après une période ou un nombre d’utilisations donné. Je suis pas totalement naïf et j’avais déjà conscience du phénomène avant bien sûr. D’autant plus avec mon amour des gadgets et du high-tech et aussi mon expérience dans le commerce et le helpdesk informatique. Il faut dire que les imprimantes sont tout particulièrement symptomatiques de ce phénomène (d’ailleurs le reportage d’Arte en prend une en fil rouge) ; mais aussi les logiciels qui demandent toujours plus de puissance même pour des tâches basiques (franchement, faire tourner correctement un traitement de texte genre Word2010 sur une machine équipée de Windows Vista, ben ça demande quand même une bécane qui tient la route) ou qui pêchent par leur incompatibilité. Pis bon, j’ai beau avoir craqué pour l’iPhone plutôt qu’un HTC, l’un de mes arguments pour ne pas céder à la pomme c’était l’aspect « batterie remplaçable uniquement chez Apple et à des coûts prohibitifs ».

Donc oui j’étais conscient du phénomène. Ce qui m’a laissé pantois avec ce reportage, c’est plutôt de voir depuis quand ça dure. Les histoires sur les ampoules ou les collants, franchement ça m’a tué. Un siècle que ça nous tombe dessus! Et tout est volontaire. Le coup de l’imprimante suivie tout au long du film est symptomatique. Une puce à débusquer, un petit logiciel à faire tourner, et hop elle fonctionne à nouveau parfaitement correctement. Il y a quand même un sacré foutage de gueule de la part des fabricants. Je me souviens de quand je bossais dans l’informatique, et effectivement on voyait les coûts de réparation plus que prohibitifs proposés par les constructeurs. Certes ils doivent faire leur beurre. Mais au détriment des clients et de la planète? Jusqu’à quand? Notre modèle économique est-il vraiment le bon sur ces bases? Jusqu’où peut-on aller? Ne peut-on envisager des cycles de produits qui soient de vrais cycles et pas une simple production de déchets? Je ne suis pas économiste, je ne suis pas en mesure de proposer un système révolutionnaire applicable. Mais je sais que de plus en plus de gens y pensent. En attendant, chacun peut faire un effort (moi le premier) en achetant un nouvel appareil parce que le besoin est là ou parce que l’ancien est mort, pas juste parce que le nouveau est plus beau. Choisir ses marques en fonction de leur impact. Et 2-3 autres choses du genre. Tiens, je rejoints la réflexion de l’autre billet que je prépare sur ma schizophrénie entre geek et Vert… Suite au prochain épisode, donc.

 

P.S.: j’avais pris l’adresse du documentaire et de la vidéo, mais ça ne semble plus dispo sur Arte pour le moment. Alors y’a l’option Dailymotion si jamais :
http://www.dailymotion.com/video/xh1jtq_l-obsolescence-programmee-pret-a-jeter-1-3_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xh1iqj_l-obsolescence-programmee-pret-a-jeter-2-3_webcam
http://www.dailymotion.com/video/xh1gfp_l-obsolescence-programmee-pret-a-jeter-3-3_webcam
Ou Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=iB8DbSE0Y90

4 réflexions sur « L’obsolescence programmée »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.