Une étude en rouge

Suite à mon récent visionnement du Sherlock Holmes de Guy Ritchie, j’avais décidé de me lancer dans la lecture des aventures du détective, histoire de me faire une réelle idée de ce personnage fort intéressant. Et bien je ne suis pas déçu. J’ai commencé assez logiquement par la première aventure, Une étude en rouge. Le truc est donc raconté à la première personne selon les notes du fameux docteur Watson. On est vite remis dans le contexte, Watson n’est pas ce gros bonhomme débonnaire et âgé que certaines adaptations nous montrent ; c’est un médecin de campagne militaire, revenu du front pour cause de blessure, mais qui sait se battre et est dynamique. Sa rencontre avec Holmes est fortuite puisque ce dernier recherche un colocataire lui permettant de payer le loyer de l’appartement qu’il vise. Et Holmes est aussi différent de bien des adaptations, un type bizarre, bien plus fantasque et atteint dans sa tête que ce que l’on nous présente souvent.

Holmes travaille comme détective conseil, aidant d’autres à résoudre des enquêtes tordues, y compris et surtout Scotland Yard dont les deux membres les plus éminents se font régulièrement humilier par notre héros qui prend un malin plaisir à les enfoncer. Il se montre d’ailleurs doté d’un sens de la vanne et de l’humiliation fort développé. Ici, Holmes propose à Watson de l’accompagner pour élucider une affaire de meurtre dont les indices paraissent bien maigres pour les policiers officiels.

Holmes va nous prouver dès ce premier livre la capacité de son esprit à aller à l’essentiel, à tirer un maximum de choses de ses observations, à étudier les faits pour en déduire des conclusions d’une précision à toute épreuve. Au risque de passer presque pour un médium aux capacités surnaturelles ; ses conclusions sur le passé de Watson sont d’ailleurs particulièrement impressionnantes pour son nouveau compagnon. Bref, cet esprit d’une logique implacable sera la seul arme utilisée pour résoudre le crime dont il est question. Holmes tire tout des indices et évolue dans son monde jusqu’à exposer dans un long final les tenants et aboutissants de l’enquête. Bien entendu, il sera le seul à trouver la solution de cette terrible et complexe machination.

Très intéressant dans ce bouquin, l’aspect très « science forensique moderne ». Holmes est un précurseur. Dès le début, avec sa mixture permettant de déterminer la présence de sang (ah le fameux luminol de CSI), puis avec diverses expériences et constatations. Il sait plier la science à ses besoins et en tirer ce qu’il veut. De plus, il sera le premier à s’inquiéter de traces de pas sur une scène de crime et autres détails du genre dont Scotland Yard ne semble guère se préoccuper.

Une enquête serrée donc, tenue par des indices que seul Holmes voit et qu’il dévoile en une révélation finale d’envergure. C’est un bon bouquin, prenant, rapide à lire. Court et allant à l’essentiel, ce livre met parfaitement en place les principaux protagonistes des futures aventures du détective, bien qu’on en attende certains (Moriharty par exemple). Bref, je suis très content de cette lecture et je m’attellerai sans autre à la suite. Je vous le conseille fortement, d’autant qu’il est dans le domaine public maintenant et donc dispo à vil prix. Pour ma part, c’était en ebook gratuit (premier livre lu en ebook sur l’iPhone), donc voilà…

 

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