15 mai 2011, Vaud : les votations de la solidarité

Le 15 mai prochain, les Vaudois-e-s se prononceront dans les urnes sur deux sujets de solidarité. Deux sujets très chauds, tendus, sur lesquels la campagne s’avère mouvementée. Deux sujets de fond d’opposition gauche-droite sur la question de l’interventionnisme de l’État. Deux sujets qui fâchent. Je sens que les semaines à venir vont être tendues. Cela a déjà commencé avec des affiches scandaleuses et aux arguments trompeurs dans nos rues. Pour faire simple, je vous conseille fortement de voter « oui » aux deux objets.

Sur le sujet des PC famille et les rentes-pont, j’ai déjà fait mon laïus argumentaire lorsque le referendum a été lancé contre ces prestations. Je ne vais pas me répéter, vous trouverez tout ce qu’il faut sur ce billet. En gros, si vous votez contre ces nouvelles prestations, c’est que vous préférerez voir grimper les coûts de l’aide sociale (payés par vos impôts) et voir les gens se trainer dans l’aide sociale sans leur donner d’outils pour s’en sortir.

Il y a ensuite l’initiative pour un salaire minimum. On est tout simplement dans le même cadre que ci-dessus. Il s’agit d’aider des gens qui triment pour un salaire de misère ne leur permettant pas de vivre correctement. D’éviter (ou en tout cas restreindre) une augmentation des couts de l’aide sociale. On nous répond qu’il faut plutôt soutenir les solutions syndicales et les conventions collectives. Les syndicats sont faibles. Les conventions collectives n’existent et n’ont du poids que dans peu de métiers. Au vu des salaires perçus de nos jours, on ne peut que constater l’échec complet du système actuel. Des gens bossent pour des salaires de misère. Les working poor existent et sont de plus en plus nombreux. Aidons-les.

Allez, j’en rajoute une couche (subtil jeu de mots comme vous allez le voir) avec un troisième objet de vote ; pas vraiment de solidarité cette fois (ou alors envers les générations futures). Il s’agit de se prononcer sur le stockage de déchets radioactifs en couches (voilà le jeu de mots) géologiques profondes. Bien entendu, permettre le stockage de ces déchets serait encourager et accepter le développement de l’énergie atomique. On ne peut se le permettre. Cela fait longtemps que l’on sait les dégâts que peut causer cette énergie, et l’actualité se charge de nous le rappeler de bien triste manière. Ces déchets sont une catastrophe pour les générations futures à qui nous faisons là un cadeau empoisonné (au sens propre). Montrons que nous refusons ces déchets.

Voilà, vous avez mon opinion et mes arguments sur ces trois objets. Si vous voulez en discuter, la zone de commentaires sous ce billet est là pour ça.

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