De bonnes questions autour de la révision de la loi sur l’école obligatoire

L’initiative Ecole 2010, le contre-projet proposé par le gouvernement, les discussions et palabres du parlement (en commission ou en plénum), la future votation populaire,… Le sujet de l’école est très très chaud à l’heure actuelle sur nos terres vaudoises. Je vois nos députés se battre pour essayer de tirer le résultat dans un sens ou l’autre. Et parfois, selon les titres de la presse, j’ai l’impression qu’ils s’écharpent sur des sujets me semblant secondaires (la question des notes par exemple) alors que des éléments particulièrement importants sont à peine abordés. Je trouve cela très dommageable. Oui, l’école est un sujet complexe et non on ne pourra jamais contenter tout le monde. Chacune et chacun a sa vision de ce que devrait être l’école et de la manière dont l’enseignement devrait se faire. Et quand on trouve un consensus, comme cela semble gentiment être le cas actuellement sur Vaud, et bien on est déjà content. Et pourtant… Ce consensus contient des éléments dangereux pour la suite des événements. Je vais prendre ici deux éléments qui me paraissent fondamentaux, à savoir la formation des enseignants et le taux d’encadrement.

Continuer la lecture de De bonnes questions autour de la révision de la loi sur l’école obligatoire

l’e-G8, ou la main mise des patrons et gouvernements sur le web?

Au début de la semaine passée à eut lieu à Paris l’e-G8, un soi-disant pré-sommet du G8 commandité par Nicolas Sarkozy et qui se voulait, sur le papier, un lieu de discussion autour du web afin d’amener aux politiques lors du G8 standard la position des acteurs de cette sphère. Sur le papier, oui, Parce qu’en lieu et place des acteurs du web on retrouve des grands groupes de médias, de pub, des gros poissons, des majors, des politiques, bref en quasi-unanimité des gens qui ne sont que d’un côté de la barrière. Pas ou quasiment pas de représentants de ceux qui font le web, à savoir les utilisateurs, ces millions de personnes connectées sans qui Internet ne serait rien. Où était la société civile dans ce prétendu « débat »? D’ailleurs n’appelons pas cela un débat puisque tous les invités formaient un joli consensus sans que l’on ne laisse libre cours aux avis divergents. Et pourtant, quel lieu de rencontre représente mieux que le web la convergence d’opinions et le débat? Quel autre domaine qu’Internet peut se targuer d’être aussi ouvert? Le web apporte une nouvelle vision du monde, de la rencontre, de la distribution, de la culture, de la communication. Il est la plateforme qui change la donne et redonne à « la masse » la possibilité de s’exprimer haut et fort en se faisant entendre dans le monde entier ; ou tout au moins en ayant la possibilité d’être lu/vu/entendu dans un très grand nombre de pays.

Continuer la lecture de l’e-G8, ou la main mise des patrons et gouvernements sur le web?

Machete

Pour changer je n’avais pas pu me dégager une plage horaire pour le cinéma. je me suis donc rattrapé à la maison ; il faut dire qu’avec l’évolution des technologies et l’amélioration des moyens de restitution à domicile, je regrette de moins en moins le cinéma (mais c’est là un autre débat). Cette fois c’était au tour de Machete, le dernier Robert Rodriguez en date. Et franchement, c’était assez une tuerie. Faut dire que le film était attendu… et ce depuis 2007 et le terrible Planet Terror du même môssieur où Machete nous était présenté au travers d’une fausse bande-annonce ; les fans ont très vite tilté sur ce qui pouvait devenir un film complètement dément. Et voilà, on y est, Machete existe comme un vrai film indépendant. Un bon gros délire qui tache sur fond de revendications sociales. Si vous êtes allergiques aux gros flingues, aux gunfights de malades, aux cascades improbables, aux démembrements, au sang qui gicle, aux babes peu habillées et aux répliques qui tuent, passez votre chemin.

Machete nous raconte l’histoire de ce super flic fédéral mexicain incorruptible et aux méthodes expéditives qui finit par être laissé pour mort suite à la découverte d’un complot (son surnom est le titre du film et lui vient de son arme de prédilection). On le retrouve aux Etats-Unis, parmi les immigrants illégaux, vivotant de petits boulots. Jusqu’à ce qu’il soit engagé afin d’assassiner un sénateur aux tendances racistes et anti-immigration particulièrement virulentes. Là encore, Machete va se faire manipuler et tomber dans un traquenard. Mais il ne va pas se laisser faire et sera prêt à remuer ciel et terre (et même les feux de l’enfer) pour retrouver ceux qui sont derrière tout cela. Et bien entendu, la seule dentelle qu’il va faire sera constituée de petits lambeaux de chair voltigeant au vent du souffle des explosions tonitruantes. On enchaîne donc les bastons avec des trucs tous plus tranchants les uns que les autres, les gunfights avec des calibres carrément indécents, les répliques qui tuent (ah, Machete et les SMS), les discussions tendues et les poses langoureuses de jeunes et voluptueuses filles habillées sexy. Le tout avec des morceaux de revendications contre la discrimination et pour l’ouverture. Le fond politique reste certes léger mais difficile de passer à côté. La priorité de Machete reste l’action, l’action et toujours l’action. Dans la lignée d’autres films de Rodriguez (From Dusk till Dawn, Planet Terror, El Mariachi, Desperado) ou de certains Tarantino (Pulp Fiction, Reservoir Dogs, Kill Bill), on a ici un film qui se pose comme une grosse claque sans se prendre le chou. Un petit bijou de délire brutal et sans concessions. Extrême, oui, tout comme les réactions qu’il provoque ; on aime ou pas, c’est certain. Et si vous êtes fans du genre, vous allez craquer.

Continuer la lecture de Machete