Alors que je vous ai déjà parlé plusieurs fois du fameux et catastrophique ACTA qui s’avance, les élus américains arrivent tranquillement avec une loi qui va plus loin encore et qui, en plus, impacterait internet non seulement chez eux mais dans le monde entier. A l’heure actuelle se discute en effet le projet de loi Stop Online Piracy Act (SOPA). Comme d’habitude avec ce sujet, l’intitulé semble sympathique (après tout, arrêter le piratage c’est pas mauvais sur le fond). Par contre sur la forme (et donc les moyens) donnée au projet de loi, il y a beaucoup à dire. Tellement à dire que pas mal de monde s’y oppose. A commencer par les associations de défense de la liberté d’expression et de la vie privée. Mais aussi les éditeurs de logiciels par exemple. Ou Google menaçant de quitter la chambre américaine du commerce si cette loi venait à passer. Des gens qui d’habitude ne s’entendent pas sur le sujet. Ici presque tout le monde semble contre, à l’exception évidemment des fameux ayant-droits, la RIAA et compagnie.
Mais en quoi consiste le SOPA? En gros, cela permettrait à un ayant-droit constatant une utilisation non approuvée des oeuvres qu’il couve de faire bloquer sans procédure judiciaire aucune le site internet incriminé. Allant jusqu’à bloquer tout le site bien entendu, que le contenu incriminé soit réellement illégal ou pas, qu’il provienne d’un contenu généré par les utilisateurs ou par les auteurs du site lui-même. Et tout cela sans que la justice n’ait son mot à dire. L’ayant-droit pourrait obliger le blocage par le FAI, la disparition du site des moteurs de recherche, la fin de tout accord avec les systèmes de paiement type Paypal et la fin de tout contrat de de publicité sur le site en question. Bref, la mort du site. Et en gros la mort d’internet comme espace de liberté d’expression. La fin d’internet tel qu’on le connaît. Tout site à contenu généré par les utilisateurs (de Youtube à Twitter en passant par Facebook et Flickr) pourrait ainsi être victime de ce qu’en font certains utilisateurs.
Et tout ça pourquoi? Au nom d’un système de copyright daté et dépassé, qui n’a pas su s’adapter, et qui n’a rien d’un droit d’auteur ; ce système permettant aux ayant-droits de s’enrichir et privant le public d’un accès à la culture et aux œuvres de l’esprit ne sert en rien les créateurs qui n’en profitent pas réellement.
Crédit photo : SOPA = Less Liberty and more Robo-Justice For All, par DonkeyHotie, licence Creative Commons, sur Flickr
Maintenant, il y a aussi le Web.3.0 en Peer2Peer, dénué de Censure, ni Modération, ni Big Brother, car les @Internautes communiquent entre eux SANS aucun Site Web ! Vas t’en censurer le P2P… hihihi….
C’est ici: http://3Webee.net/fr/
C’est ce que certains sont en train de vouloir mettre en place (cf discussion sur une Hadopi 3 par exemple). Le but serait d’imposer aux FAI la surveillance permanente des transmissions et ainsi de bloquer toute utilisation suspecte, en inspectant par exemple les paquets traversant le réseau. Mais bien sûr on va ici très loin dans l’attaque contre la vie privée. D’un autre côté, le peer-to-peer sans site web pour centraliser ou lister les hash, ça va devenir plus sport.
Sinon, je dirais que ton site il pique un peu les yeux avec son texte en tout plein de couleurs, pas facile de lire son contenu 😉 Mais je suis curieux de jeter un œil effectivement.
et SOPA s’oppose également aux recommandations de l’OCDE adoptée avant-hier
http://www.oecd.org/dataoecd/11/58/49258588.pdf (plus d’informations également sur le site de l’EFF https://www.eff.org/deeplinks/2011/12/sopa-undermines-united-states-oecd-negotiations-free-open-internet)
Oui j’ai lu ça ce matin aussi.