11 mars 2012 : élections vaudoises

Ce week-end il y avait non seulement les votations sur 5 objets fédéraux, mais aussi des élections cantonales sur Vaud. L’élection du Grand Conseil (législatif) et le premier tour du Conseil d’Etat (exécutif). Résultats en demi-teinte et déception.

En gros, la gauche perd quelques plumes, au profit de l’auto-proclamée Alliance du centre. L’alliance tout à gauche perd du monde, les Verts aussi (déception dans l’Ouest lausannois où on perd un de nos deux sièges), et le PS en gagne un peu, mais pas suffisamment. Le bloc de droite reste stable et majoritaire.  Ce fameux « centre » devient ainsi de plus en plus important. On notera que dans ce groupe se trouvent quand même des partis bien à droite, genre PBD ou verts Libéraux ; il y aussi des partis qui virent plus facilement d’un côté à l’autre, comme souvent au centre, genre le PDC. Bref, une auto-proclamée « alliance du centre » qui se révèle en fait à droite. Un bon soutien à la majorité PLR-UDC du parlement en somme. Les vaudois-e-s ont donc préféré la continuité au législatif plutôt qu’une vision tournée vers l’avenir, vers la responsabilité et vers les investissements pour la population. L’austérité des finances publiques et le libéralisme à tout va l’ont emporté ici, et c’est bien dommage.

Au niveau du Conseil d’Etat, plus ou moins le même son de cloche si on regarde celles et ceux passés au premier tour, à savoir Pierre-Yves Maillard à gauche et les trois sortants de droite. Deux des candidates de gauche ont péché par leur manque de reconnaissance (Béatrice Métraux n’est là que depuis quelques mois et Nuria Gorite est nouvelle candidate). De son côté, Anne-Catherine Lyon s’est mis pas mal de gens à dos avec son projet de musée à Bellerive ou encore avec son laisser-faire sur les salaires à pertes de pas mal d’enseignants lors de la crise de la nouvelle grille salariale ; elle paye les pots cassés. Mais ces trois-là arrivent juste après les élus. Le quatrième candidat du ticket de droite, l’UDC Voiblet, a souffert des nombreux coups de crayons qui ont sanctionnés l’alliance contre-nature que j’ai déjà dénoncée à plusieurs reprises. Voilà ce qui arrive quand on fait passer les calculs électoraux avant les considérations idéologiques. Le second tour sera difficile cependant. La gauche doit rester unie derrière ses trois candidates. Rien n’est gagné cependant. Les autres candidats ont fait des scores honorables, comme par exemple le candidat de Vaud-Libre au programme très recopié à gauche Emmanuel Gétaz, ou encore l’entrepreneur aux idées humaines et agitateur public Toto Morand. Mais la bataille finales se jouera entre les 4 du haut, pour 3 sièges restant à remplir, et une majorité à décrocher.