Bioshock

Et voilà, dans le thème du rattrapage sur les classiques, j’ai enfin joué Bioshock. Ou plutôt j’ai enfin vraiment joué Bioshock. je l’avais tenté il y a quelques temps sur mon PC, mais les performances peu trépidantes de ce dernier ainsi que mon manque de temps m’avaient refroidi. Du coup, quand je l’ai trouvé à vil prix sur xBox, j’ai craqué. Grand bien m’en a pris, parce que je dois dire que c’est une petite merveille. Il repose sur la base très classique d’un FPS avec une grosse dose d’aventure. Bien que pas tout jeune et donc graphiquement pas au niveau des réalisations actuelles, il compense par un scénario bien foutu, une mise en scène superbe, un décor et un worldbuilding magnifiques, des possibilités géniales et une ambiance fabuleuse.

On est en 1960. Et notre personnage est dans un avion qui s’abîme en pleine mer. On parvient à nager jusqu’à un ilot duquel part un véhicule sous-marin qui nous permet de descendre… et de découvrir une ville sous-marine. Rapture qu’elle s’appelle. On découvrira très vite les premiers trucs officiels au sujet de cette cité magnifique mais complètement décadente construite par un richissime fou voulant créer sa propre zone de liberté loin des géants qui se disputent le monde pendant la la Guerre Froide. Rapture a vécu, Rapture est abandonnée, Rapture est livrée aux errances de fous furieux et en général dangereux. Rapture était aussi le lieu d’expérimentations et de développements génétiques au-delà de tout ce que l’on a pu connaître. Très vite, le personnage en profitera et on se baladera donc avec une arme et un pouvoir spécial utilisables. Tout au long du jeu, de nouvelles armes et de nouvelles améliorations génétiques vont permettre d’augmenter les capacités de notre personnage ; les armes sont également personnalisables et modifiables. Et le choix de modifications génétiques permet là aussi de customiser son personnage. Le tout dans une ambiance sombre, parfois glauque, dure, étouffante, éprouvante.

On se prend très vite à l’ambiance du jeu. Cette ville que l’on sent autrefois magnifique mais maintenant victime de la déchéance et de la décrépitude, tout comme l’esprit de ses derniers habitants. Nous allons aussi découvrir des personnages fascinants, en particulier les fameuses Petites Sœurs et leurs Protecteurs, si représentatifs du jeu. La plupart des rencontres seront agressives, et le combat est certes un élément prépondérant du jeu. Mais pas que… On va aussi devoir explorer, se confronter à quelques énigmes, secrets, et autres petits trucs plus réfléchis. On va aussi faire des rencontres plus amicales (ou moins antagonistes). Au fur et à mesure des niveaux, on plongera dans Rapture, découvrant de nouvelles zones, si différentes, et pourtant teintées de cette même atmosphère générale qui donne au jeu sa tonalité si particulière fortement steampunk. On se prendra au jeu de se renseigner, de lire des journaux, d’écouter les témoignages enregistrés, de lire les panneaux, de fouiller, tout ceci pour découvrir dans quel type de cité on est, pour comprendre Rapture et son histoire. Une histoire de la ville à laquelle le scénario va bien entendu nous rattacher. Et quel scénario! On va vite se retrouver balloté au sein des conflits qui opposent les principales personnalités de Rapture, et les retournements de situation vont permettre de découvrir bien des choses, donnant un aspect tout sauf manichéen à cet univers. On pourra lui reprocher d’être pendant un temps trop dirigiste ; mais finalement même cela se justifie dans le scénario. Rajoutons à cela des flashbacks et des fantômes du passé de la ville, et on a un bon paquet bien ficelé. Et puis il y a des choix. je n’ai pas refait la partie avec un autre style (pas le temps), mais là j’ai décidé de sauver les Petites Sœurs, et je crois que la fin est un peu différente si on agit autrement.

Au niveau gameplay, je me suis assez vite mis au truc. Le début était encore un peu foireux au niveau des contrôles et il m’aura fallu un temps d’adaptation ; décidément, les FPS sont nettement mieux au clavier-souris. Mais au final tout va bien. Les sticks pour se déplacer et regarder. Les boutons pour les actions de base, genre sauter, s’accroupir, recharger, se soigner, etc. Les gâchettes et boutons gauche/droite, un côté pour les modifications génétiques et l’autre pour les armes. Facile, on s’y met vite. Rien à redire.

Je parlais en introduction de la réalisation. N’étant pas  un gros spécialiste là-dessus et pas à la pointe, je la trouve très correcte, même si effectivement pas au niveau des dernières productions. Le jeu réussit à rendre son ambiance si particulière. Et y jouer sur grand écran avec le 5.1 à coin, et bien ça le fait. Parce que il faut rajouter que la bande-son, aussi bien musicale que bruitages, est juste grandiose. De quoi nous plonger à fond dans le truc. Rapture devient vraiment vivante autour de nous (ou plutôt agonisante).

Bioshock est donc une tuerie. le genre de jeu qu’il faut avoir joué. Je le case dans mon top, aux côtés de jeux aussi géniaux que la série des Thief ou System Shock 2 (étonnamment en partie par la même équipe). Et probablement le tout neuf Dishonored qui a l’air du même acabit. Un must. Une réussite.

Une réflexion sur « Bioshock »

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