Sur la piste du Marsupilami

Et voilà, avec mon fils qui l’a adoré au ciné, on a acquis Sur la piste du Marsupilami (j’aime beaucoup le nom de l’édition « jaune et jolie »). Et du coup je l’ai regardé. Ben bof quoi. C’est un peu du « Chabat et ses potes en roue libre qui délirent » avec tous les points positifs et négatifs que cela peut amener. L’histoire est celle d’un journaliste star dont la carrière est remise en question et ne tient qu’à un reportage génial qu’il doit faire en Palombie en allant rencontrer la tribu des Payas. Sur place, son guide sera un petit escroc local au grand cœur. En plus des Payas, ce voyage va permettre de rencontrer (dans le désordre et sans volonté d’exhaustivité) un animal jaune et poilu à la longue queue, un dictateur fan de Céline, un méchant vieux botaniste et sa gentille assistante, une bande de gamins des rues, des soldats et leur sergent fou furieux,… Une brochette de personnages délirants interprétés par tout un groupe de potes qui s’éclatent sur un scénario ultra léger. Le résultat comporte quelques scènes sympathiques, quelques trouvailles agréables mais reste décevant. Alors oui après un truc comme Astérix et Obélix Mission Cléopâtre, je suis peut-être devenu exigeant. Mais là je ne suis pas convaincu. Ou alors je suis blasé de cet humour. Certes Chabat s’auto-cite avec talent (la conduite sans les mains de la Cité de la peur ou le lama Ganja après l’âne Cannabis), mais justement on cherche plus les références au passé que les nouvelles créations.

Par contre, ce qu’il faut relever, c’est la manière dont les acteurs s’en donnent à cœur joie et sont à fond dans le truc. Et ça c’est le côté positif de la bande de potes qui déconnent tous ensemble. Chabat est comme toujours fort sympathique dans son rôle en décalage et incompris. Il arrive même à avoir un aspect touchant. Djamel se laisse partir en vrille comme il sait si bien le faire. Et la complicité entre les deux est parfaite, jusque dans cette scène avec leurs seules deux têtes (et un petit chien). Lambert Wilson complètement au taquet en tant que général-dictateur pas à sa place et qui s’adonne à un magnifique numéro de Céline. Timsit s’en sort très bien, en faisant toujours des tonnes. Fred Testot est superbement machiavélique. Au final, chacun est très caricatural et fonce dans ses gags. Mais c’est cela la force du film.

Bref, c’est un film amusant, avec quelques moments vraiment drôles. mais ça reste trop léger. Il plaira surtout aux plus jeunes. En particulier avec sa bêbête extrêmement kawai (même si on ne retrouve pas le Marsu de la BD et qu’en même temps il ne fait pas assez « vrai », trop « effet numérique »). Ca détend, on passe un petit moment tranquille, mais on n’est pas au niveau des grands moments de Chabat. Dommage.

Une réflexion sur « Sur la piste du Marsupilami »

  1. À mon avis, la différence majeure entre Mission Cléopatre et ce film, c’est que ce dernier est clairement fait pour les enfants: la bestiole kawaï (et les animaux rigolos), les gags visuels en pagaille, les méchants d’opérette et la bande de gnomes des rues sont des éléments typiques du genre. Il n’y a pas grand-chose qui puisse choquer la sensibilité des plus jeunes dans le film (personne ne dit de gros mots, par exemple9.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.