Après deux saisons de très haut vol et une pause de deux ans due entre autres à l’agenda chargé des deux acteurs principaux (du Hobbit à Start Trek Into Darkness pour ne reprendre que quelques exemples), Sherlock est revenu sur la BBC pour une troisième saison très attendue. Et les trois épisodes en question paraissent finalement bien courts ; on en redemande. D’autant que la saison se clôt sur un cliffhanger qui fait bien mal. Le début de la saison est maruqé par la mort présumée de Sherlocj à la fin de la deuxième, par un Watson qui tente de faire son chemin et qui a trouvé une femme à marier : Mary. On a aussi Anderson qui a monté son petit fan club de Sherlock pour échanger les théories les plus folles sur la manière dont il a pu survivre à cette chute (d’ailleurs la première scène est grandiose). Et puis Sherlock, rapatrié à Londres pour contrer une attaque terroriste de grande ampleur. Ses retrouvailles avec son petit monde ne se feront pas toujours dans la bonne humeur, Watson étant quelque remonté de n’avoir pas été tenu au courant bien entendu. Mais les deux compères vont très vite retrouver leur complicité d’antan sur ce nouveau cas. En parallèle viendra se placer un nouveau grand méchant de service.
La série reprend la qualité des premières saisons. Ecriture, réalisation, jeu d’acteurs, tout est réellement de qualité. Mais l’ambiance change un peu. Il faut dire que Sherlock est devenu une star, et qu’il aime tout particulièrement épater la galerie. Du coup on est parfois à la limite du cabotinage. Une critique disait que cette saison c’était devenu « Sherlock faisant du Sherlock », et il est vrai que parfois c’est un peu too much. Trop d’esbroufe par moments. Oh bien sûr il y a toujours ces retournements de situation, ces claques magistrales, ces déductions épiques dont Sherlock a le secret, ces indices disséminés tout au long des épisodes. Et quelques scènes particulièrement bien foutues comme ce mariage et le discours qui va avec. Mais ce n’est plus tout-à-fait la même chose non plus. Ce qui n’empêche pas la série de rester de très très bonne qualité, parmi les toutes meilleures.