La trilogie Blade

Blade_TrilogyHop hop y’a des moments comme ça où on décide de boucher un peu les trous dans sa culture. Et là c’est suite à une interview de Guillermo del Toro que je me suis rappelé que je n’avais toujours pas vu Blade. Ni une ni deux je me suis enquillé les trois films assez rapidement.

Blade est un super- héros de chez Marvel dont je n’avais pas entendu parler avant les films. Juste avant la naissance de Blade, sa mère a été mordue par un vampire, et du coup le petit gars a été orphelin. Mais surtout il a développé des capacités toutes particulières puisqu’il dispose en gros des avantages et pouvoirs des vampires (rapide, fort, agile, et tout) sans leurs faiblesses (peut sortir au soleil, insensible à l’ail et l’argent, etc), à l’exception de la soif de sang qui est toujours là. Il a été récupéré par Whistler, un dur à cuire qui lutte depuis longtemps contre les vampires ; ce type est aussi un super bricolo des armes et a créé un sérum permettant à Blade de se passer de sang. Ayant une revanche à prendre sur ces créatures de la nuit qui le surnomment le daywalker, Blade va donc passer son temps à les traquer et à en massacrer le plus possible. Tout ça est résumé très vite dans le premier film, et la situation est vite posée. Les choses sont claires, on sait dans quoi on s’aventure, à savoir de l’action bien déjantée. Cascades, acrobaties, bastons épiques et armes surprenantes sont de mise. Ce sera là le fond de commerce des trois films. Dans chacun, Blade va devoir affronter une menace particulière. Que ce soit un jeune vampire ambitieux (on ne va pas dire « aux dents longues ») qui veut faire un rituel pour dominer le monde, une race de vampires sauvages s’en prenant aux vampires et menaçant l’humanité, ou le père de tous les vampires rappelé par ses descendants pour exploser Blade, notre héros va devoir se donne rà fond à chaque fois en compagnie de ses petits camarades.

Les trois films sont du même scénariste, David S. Goyer, qui n’est pas n’importe qui puisqu’on le retrouve à l’écriture, la production et/ou la réalisation de films et séries comme Dark City, les Batman de Nolan, Flash Forward, Man of Steel, ou encore les très attendus Godzilla, Sandman, Batman VS Superman ou Justice League. Pas le premier venu donc, et quelqu’un qui connaît le monde des super-héros. Il donne donc une certaine patte à cet univers de Blade. Du coup, bien que restant très orientés bastons/action, les trois films amènent des thèmes et une certaine profondeur bienvenus. Au niveau de la réalisation, on sent que le premier film n’avait pas de grandes ambitions puisqu’on retrouve aux manettes Stephen Norrington (dont on retient aussi le très décrié League of Extraordinary Gentlemen) ; c’est aussi le plus plat des trois films, sans grande personnalité, celui avec le moins de profondeur, mais qui a le mérite de poser le décor pour la suite ; sans parler de son succès financier qui a pas mal ouvert la voie aux films de super-héros. On y retiendra en particulier l’interprétation de Stephen Dorff en grand méchant clinquant de service. Aux manettes du deuxième opus, on retrouve Môssieur Guillermo del Toro (encore peu connu à l’époque) qui a su rajouter sa patte et donner une ambiance plus gothique au film avec la création comme toujours de créatures et de monstres assez extraordinaires et des scènes dantesques. Pour Blade trinity, c’est David S. Goyer lui-même qui passe derrière la caméra et qui tente ainsi de faire passer sa vision personnelle de scénariste. Le film y trouve là aussi une certaine profondeur absente du 1er, même si on n’est pas au niveau du 2. Et puis Goyer n’a pas la vision et le sens de l’image d’un del Toro. Le 2 reste donc le meilleur des 3, sans hésiter.

Une trilogie de films sympas. Et en parlant de films de vampires, on est en tout cas bien mieux qu’un Twilight (en même temps, ce n’est pas placer la barre très haut). Alors certes je préfère la version « malédiction » pleine de romantisme du vampire, celle que l’on retrouve par exemple dans le Dracula de Coppola. Mais au moins ces films sont sympas et divertissants. Et puis ce sont des pans de la culture geek quand même.

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