Petit à petit, je trouve le temps d’avancer dans le visionnement de films dont j’entends beaucoup parler en bien, souvent avec un retard non négligeable. mais bon, l’essentiel c’est d’y arriver. Gran Torino fait partie de ceux-là, et comme souvent je regrette de ne pas m’y être arrêté plus tôt. Réalisé et écrit par Clint Eastwood, il nous parle de Walt Kowalski, vétéran de la guerre de Corée, retraité des usines Ford, dont la femme vient de décéder, et qui se retrouve donc seul avec son chien dans sa maison d’une banlieue d’une petite ville du Michigan. il est aussi le seul occidental dans une zone où les immigrés (surtout hmong) sont partout ; en particulier sous la forme de petits gangs locaux. Bourru, irascible, agressif, Walt garde son fusil sous le coude et enchaîne les tournées de bières seul sur son perron. Lorsqu’il rencontre un jeune hmong tentant de lui braquer sa belle Ford Gran Torino, Walt prend un peu la mouche, mais surtout il prend le gamin sous son aile. S’ensuivra une virée pleine d’émotion, mais très dure, sur le chemin du salut pour cet homme hanté par les exactions de la guerre.
Gran Torino est un beau film. Des plans magnifiques, des acteurs de qualité (y compris les acteurs dont c’est la première prestation), une histoire poignante, tout y est. Y compris un final à contre-courant des habituels blockbusters. Difficile de résumer en quelques mots l’émotion qui vous saisit au visionnement de ce grand film. Pas de pathos inutile, pas de gnan gnan, tout est juste et bien amené. Crédible. Solide. Ca vous prend aux tripes. On se laisse embarquer avec Walt pour suivre son évolution et le voir s’ouvrir à une nouvelle perception du monde. Sa rédemption est au bout du chemin, lui qui n’a de cesse de ressasser les horreurs qu’il a commises en Corée.
Un vrai bon morceau de cinéma, en somme. Bravo Monsieur Clint.