7 Wonders Duel / Tales of the Arabian Nights

pic2576399Ce week-end j’étais avec les copains de Ch’piiL pour quelques heures de ludisme intense. Au menu, de nombreuses parties de jeux connus mais aussi deux très belles découvertes dont je vais vous parler rapidement (ben oui Noël approche gentiment, avec ses cadeaux et tout, et ces jeux ne sont pas encore dans mes armoires).

7 Wonders Duel

Si vous êtes complètement hors du monde ludique, je peux vaguement comprendre que vous ne connaissiez pas encore 7 Wonders, l’un des jeux les plus primés/prisés/vendus/joués de ces dernières années, succès planétaire critique et public. Pour les joueurs parmi vous, ce jeu est sûrement déjà connu, avec ou sans ses diverses extensions qui lui ajoutent une jolie profondeur. Oui mais voilà, 7 Wonders a un défaut : sa règle à 2 n’est franchement pas terrible. Voilà donc que Môssieur Antoine Bauza se ligue avec un spécialiste des jeux retors-vicieux à deux, Môssieur Bruno Cathala pour nous offrir une variation sur le même thème, mais spécifiquement pour 2 joueurs. Et c’est assez le pied. Alors bien entendu, certains mécanismes disparaissent (le draft, le commerce avec les voisins), d’autres apparaissent, mais on ressent le même fond de commerce. Continuer la lecture de 7 Wonders Duel / Tales of the Arabian Nights

Revue de web – S04E40

revue_de_web-2015Tech

Un matériau solide et ultra-léger, très intéressant.

Politique

Une campagne électorale peu tournée sur les grandes questions à venir.

Le Tribunal Fédéral confirme que l’UDC n’a de « centre » que son nom.

Société

Comment conserver Internet?

Robots, avenir du monde du travail, salaire universel. Continuer la lecture de Revue de web – S04E40

The Grey

the-greyThe Grey a été traduit en vf par « Le territoire des loups » et pour une fois la traduction d’un titre de film n’est pas complètement à côté de la plaque, saluons cet effort. Certes le titre en vo est plus surprenant, plus tordu, plus profond, alors que la vf est claire et basique. Mais bon ne nous attardons pas trop là-dessus, je cherchais juste une entrée en matière.

Dans ce film de Joe Carnahan, on va suivre les pas de Ottway qui bosse dans le grand nord comme tireur ; il surveille les hommes bossant pour une compagnie de pétrole et abat les animaux dangereux (les loups en particulier) qui viendraient trop près. Un rôle de prédateur solitaire en somme, une place qu’il s’est choisie après avoir perdu son épouse. L’équipe doit rejoindre Anchorage en avion mais celui-ci s’écrase en pleine nature. La brochette de survivants découvre rapidement qu’elle se trouve sur le territoire de chasse d’une meute de grands loups gris. Ottway prend le rôle de leader et va tout faire pour tenter de sauver ces hommes. Mais la nature est hostile. Le froid, la neige, le vent, le peu de nourriture, tout cela va compliquer la tâche. D’autant que les loups ne vont pas les lâcher, parfois à la limite de ce que l’on perçoit, funestes présences à peine décelables ; parfois très proches, voire beaucoup trop proches. A cela il faut ajouter que l’on a bien entendu un groupe de personnages aux caractères bien trempés, chacun avec sa personnalité et son passé parfois trouble parfois poignant. Chacun a sa faille, son recoin d’humanité, même s’ils sont tous perdus dans ce grand nord. Du coup les conflits au sein du groupe vont encore compliquer la tâche. La tension perpétuelle, la fuite en avant, la quasi transformation de ce groupes d’hommes en meute animale cherchant à se défendre, la pression de plus en plus accentuée de la nature, tout est mis en place pour faire comprendre que l’Humain a bien peu de chances de s’en survivre.

Le film repose sur son ambiance très forte. Le réalisateur nous dépeint une nature belle, prenante, qui est magnifiquement filmée avec des plans d’une réelle beauté. Mais une nature qui se révèle dure et un véritable obstacle à la survie. Cet environnement fait le film et permet de poser le décor. On se sent pris dans cette ambiance, dans ce froid et cette neige, dans ce vent, dans cette forêt oppressante. Rien ne nous est épargné. Et on sent bien dès lors la tension monter, le spectateur étant plongé au cœur du groupe de survivants. Liam Neeson mène ces hommes avec une très bonne interprétation du taciturne Ottway qui va se trouver une voie de rédemption, un moyen de retourner vers le reste de l’Humanité. Mais son destin va le rattraper pour un final qui laisse le spectateur en plein doute. L’homme contre la nature, c’est vraiment cela. Mais quand l’homme redevient animal, que se passe-t-il?

Black Swan

black-swan_poster-535x792Il y a des films comme ça dont on entend parler essentiellement en bien pendant très longtemps, que l’on se dit toujours qu’on va les regarder, et puis le temps passe, et on oublie un peu, et puis il revient au détour d’une discussion, et hop… voilà le parcours de Black Swan pour moi. J’ai enfin donc réparé l’erreur et j’ai regardé ce film de Daren Aronofsky. Bon on a tellement entendu parler de ce film que je ne vais pas le détailler plus que nécessaire. Nina est une danseuses dans une compagnie dont le chorégraphe veut faire une nouvelle adaptation du Lac des Cygnes, une pièce mille fois vue et revue qu’il veut remettre au goût du jour. Nina va donc lutter, prête à tout pour obtenir le premier rôle vu que la star de la compagnie est gentiment mise à la porte. Elle va trouver sur son chemin une personne qui sera à la fois un obstacle et un moteur à se dépasser, la jeune rebelle Lilly. Nina va basculer, son esprit s’enfermant dans cette obsession de la réussite et le film va naviguer entre réalité et illusion, entre la raison et la folie, titubant toujours sur le tranchant d’une lame qui ne peut se révéler que dangereuse ; tout ceci étant parfaitement articulé autour du double rôle dans la pièce, celui du cygne blanc et celui du cygne noir, qui doivent être interprétés par la même danseuse.
Continuer la lecture de Black Swan