Peter et Elliott le dragon

affiche-francaise-peter-elliott-dragon-film-2016-03Dans les films du moment est apparu un très joli contes pour enfants avec la nouvelle version de Peter et Elliott le Dragon. Bon alors ça fait très longtemps que je n’ai pas vu la version de 1977, mais je crois qu’il n’y a franchement pas grand chose en commun, à part un lien particulier entre un enfant un peu coupé du monde et son ami le gentil dragon invisible. Dans cette nouvelle version donc, le jeune Peter, 5 ans, est en voyage en voiture avec ses parents au milieu de la campagne nord-américaine, loin de tout. Accident de la route, et paf, voilà notre petit gars orphelin qui se balade seul dans la forêt, jusqu’à ce qu’il rencontre un dragon, mais un gentil hein. Six ans plus tard, on est dans une ville du fin fond de l’Amérique du nord, avec sa communauté tournant autour de l’industrie du bois. Le patron de la scierie locale, père célibataire, s’apprête à épouser la responsable de la préservation de la nature locale, ce qui fait de jolies étincelles quand même. Surtout quand le frère du patron de la scierie ne prend pas de gants quant aux arbres qu’il faut couper. Le père de la dame en question est lui un sculpteur sur bois qui prétend avoir jadis rencontré un vrai dragon dans la forêt, ce qui bien entendu le fait passer pour le cinglé du coin. Quand ces gens vont trouver Peter dans les bois et le ramener à la civilisation, ce ne sera pas complètement facile (mais bon, la présence de la fille du patron de la scierie, du même âge que Peter, va aider). Sauf que Elliott, le dragon, ne l’entend pas de cette oreille ; on va la repérer, le découvrir, et ce sera la lutte entre ceux prônant sa capture et ceux qui sont pour le laisser libre.

Bon, OK, le scénario est assez archi-classique, je dirais même facile. Les personnages sont eux aussi assez simplifiés. On a la gentille protectrice de la nature, aimable, douce, chaleureuse (la jolie Bryce Dallas Howard vue dans Spiderman 3 ou Jurassic World). On a son mec qui a beau couper des arbres, mais il essaye de le faire le mieux possible et vire gentil (le beau gosse Wes Bentley qui avait une barbe d’enfer dans Hunger Games). Son frère qui fonce dans le tas, chasseur et coupeur d’arbres à la tonne, pas très cool (l’autre beau gosse plus ténébreux et fort sympathique Karl Urban, que j’avais beaucoup aimé dans Dredd, les derniers Star Trek ou encore Le Seigneur des Anneaux). Le grand-père rêveur qui en a vu plus que tu ne pourras jamais imaginer (touchant Robert Redford que l’on ne présente plus). L’enfant sauvage mignon à souhait dans un style assez Mowgli (très sympathique Oakes Fegley). Et la petite fille sympa et gentille comme tout (Oona Laurence). Tous se débrouillent très bien et donnent de leur mieux pour incarner ces personnages.

Le film est réalisé et co-scénarisé par David Lowery, un monsieur que je ne connaissais pas encore. Et pour le coup il a rempli son job. Avec un scénario et des personnages sans grande profondeur, il a réussi à mener un joli conte pour enfants, une histoire qui reste touchante même si on ne va pas bien loin. Les bons sentiments et le happy end sont des passages obligés. On a de belles images, on a une musique qui donne le ton mais à nouveau sans casser trois pattes à un canard, on a les nécessaires quelques petits moments de suspens. Mais globalement, le spectateur voit tout de suite où le film va l’emmener et la fin n’a rien d’une surprise. Reste que ce film permet quand même de passer un bon moment en famille. Il se destine vraiment à un public jeune, et son message est bon à prendre (un peu d’écologie, un peu de respect des différences et d’acceptation des autres). Par contre, le public adulte restera sûrement un peu sur sa faim.

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