Revue de web – S05E38

revue_de_web-2016Politique

Dépôt de l’initiative bienvenue pour des multinationales responsables.

Référendum contre l’interdiction de la mendicité.

Et une augmentation de la franchise minimale de l’assurance maladie, pffffff

Des positions politiques pas trop en phase avec les vrais problèmes.

Culture

Et la bande-annonce finale de Star Wars Rogue One… oh yeah!

Arès, pour une fois qu’un film de SF français s’annonce pas mal.

Société

La classe moyenne, position pas terrible.

La part des CCT s’effrite dangereusement.

Meet the Parents (et ses suites)

meet_the_parents-3Petit billet films-détente-déconne avec la trilogie Meet the Parents – Mett the Fockers – Little Fockers ; le premier c’est Mon beau-père et moi en vf, si jamais. Dans cette comédie de 2001, on découvre Greg (de son vrai prénom Gaylord) Focker, un infirmier un peu maladroit qui a une belle histoire d’amour avec la jolie Pam. La sœur de cette dernière se prépare à se marier et tout le monde va donc se retrouver dans la maison familiale de Pam, où Greg va rencontrer les parents de cette dernière, dont le fou furieux et légèrement possessif Jack. Évidemment, tout va partir en sucette au fur et à mesure. Et Jack va se poser comme un grand malade, un control freak dominateur qui va voir en Greg tout ce qu’il ne veut pas pour sa fille ; il faut dire que sa femme et lui sont un couple bourgeois assez traditionaliste et élitiste alors que Greg vit plutôt à la cool. Les gags et les situations délirantes vont s’enchaîner avec un bon rythme. Dans la suite (en 2004), on retrouve nos protagonistes mais qui vont cette fois tous chez les parents de Greg pour organiser le mariage entre lui et Pam. Et les parents de Greg sont plutôt du genre ouverts, libérés, déconneurs, post-68ards et laxistes. Le troisième film (en 2010) nous amène quelques années plus tard lorsque les jumeaux de Pam et Greg vont fêter leur cinquième anniversaire, tandis que Greg se voit confronter à des problèmes financiers et une situation professionnelle pas super confortable.

Bon, soyons clairs, il ne s’agit pas de grands films indispensables. Ils sont même très légers. les situations sont souvent assez classiques, et l’humour est simple. Il y a quelques finesses et pas mal de jeux de mots (la VO est vraiment bonne). On sent le réalisateur (Jay Roach puis Paul Weitz pour le troisième film) habitué aux déconnades. Mais surtout ces films sont portés par des acteurs très bons, en particulier le duo principal Robert de Niro et Ben Stiller qui fonctionne magnifiquement bien et qui sonne très juste, chacun jouant la caricature de ses rôles-types avec bien entendu toute l’impossibilité de s’entendre entre ces deux personnages. Mais autour d’eux, les autres s’en sortent aussi très bien. J’ai un gros faible pour Barbra Streisand et Dustin Hoffman qui débarquent dans le deuxième film et qui sont juste grandioses. Owen Wilson est aussi très fort, surtout dans le troisième où il pète vraiment complètement les plombs et se lâche.

Donc si vous cherchez des petites comédies bien sympas mais pas neuneus, je vous les conseille. Et en vo, vraiment. Même si le troisième est un peu moins bon, les deux premiers sont bien sympas pour un bon moment de détente.

X-Men Apocalypse

cf7kkqeuuaeqameBryan Singer avait frappé un grand coup en 2000 avec X-Men et sa suite en 2003. Le troisième épisode de cette trilogie a été confié à quelqu’un d’autre pour un résultat difficile à avaler en 2006. Le spin-off sur Wolverine de 2009 n’est également pas terrible tandis que celui de 2013 est lui bien sympa. Bref, il y avait des hauts et des bas dans la saga des mutants les plus super-héroïques du monde. En 2011, Matthew Vaughn relançait la machine avec une très bonne préquelle située dans les années 60 et nous montrant comment les X-Men ont été constitués ; Days of the Future Past s’en faisait la continuité dans les années 70, Bryan Singer reprenant les commandes pour un film au scénario parfois tordu (voyages dans le temps et rencontre entre les personnages version 70’s et 2010’s oblige). Il fallait une 3eme pièce à cette nouvelle prélogie, et c’est Apocalypse donc, cette fois dans les années 80, et toujours avec Bryan Singer aux commandes.

Le parti est pris de faire sortir de l’ombre le plus ancien et le plus puissant des mutants, Apocalypse, que l’on rencontre dans les premières images du film en Egypte antique. Ce presque dieu est capable de pomper des pouvoirs de mutants et de se réincarner, devenant ainsi quasiment immortel. Un complot (de simples humains, en passant) l’enferme malgré sa puissance jusqu’à ce qu’un culte n’arrive à la réveiller dans les années 80. Il va alors recruter ses quatre cavaliers parmi les puissants mutants de l’époque afin de gentiment entamer son petit travail de destruction de la civilisation humaine, histoire de bien asseoir sa domination mondiale. Dans un contexte où la situation des mutants est quelque peu tendue et ambiguë, où ils sont à la fois appréciés et craints, voire détestés, par la population mondiale qui connaît bien leur existence depuis les événements du film précédent, les mutants vont devoir prendre position avec ou contre Apocalypse. Et tous nos petits gars, épaulés par de nouveaux arrivés (comme de jeunes Jean Grey ou Cyclope mais aussi Tornade ou bien Wolverine toujours fidèle au poste), vont se lancer dans une énorme baston, avec en plus le fameux colonel Stryker jeunot qui vient mettre son grain de sel.

Et c’est tout. Une longue préparation et mise en place pour arriver à une bonne grosse baston finale, et hop emballé c’est pesé. Là où les deux films précédents jouaient beaucoup des problèmes sociaux transposés aux mutants (le fonds de commerce des X-Men dpeuis le début quand même), on évacue ici le problème en le mettant juste en petite toile de fond insignifiante. L’ostracisation, la place des gens différents, le lien à l’Holocauste et tout ça c’est vraiment pris à la légère et on se focalise juste sur l’inévitable et énorme combat final qui va envoyer du bois. Alors oui on a du grand spectacle, en particulier les scènes de Vif-Argent, spectaculaires, celle du manoir restant un must, une version dopée aux hormones de celle, déjà géniale, du film précédent. Mais ce film se contente un peu de ça, alors que justement dans les deux précédents on avait quelque chose de plus, on avait un vrai fond. Celui-ci sonne creux, manquant finalement d’une couche solide et se rangeant dans la case des blockbusters bas de plafond mais qui envoient du bois visuellement. Rendez-vous manqué donc pour le troisième opus de la prélogie qui avait débuté sous les meilleurs auspices ; à croire que ce chiffre 3 est maudit pour la saga X-Men…

Green Room

499706Après le fort sympathique Blue Ruin est venu le temps de passer au film suivant de Jeremy Saulnier, à savoir Green Room. Et c’était bon. On suit ici un groupe de punks arnachico-gauchisto-révolutionnaires dont les courtes chansons énervées basées sur trois accords et demi hurlent un mal de vivre et célèbrent le no future. Des vrais de vrais quoi, qui tentent de gagner leur croûte en égrainant les concerts dans des salles miteuses le long de la route, hébergés à l’arrache chez des gens du crû et siphonnant des réservoirs d’essence quand le cachet précédent n’était pas au niveau. Acculés financièrement, ils se voient contraints de jouer dans une salle remplie de skins fachos néo-nazis en goguette. Après leur show, nos punks de service tombent sur un cadavre en coulisses et deviennent des témoins gênants qui ne doivent pas sortir de là. Une bande de crânes rasés menés par un leader charismatique et machiavélique va tout mettre en œuvre pour sortir les punks de la salle où ils se sont enfermés. La course à la survie peut commencer. Et elle va se faire dans la douleur, le sang, les larmes et les hurlements. Ca va être tendu du slip jusqu’au bout. Continuer la lecture de Green Room