Don’t Breathe

dont_breathe_ver4Fede Alvarez est le réalisateur du reboot d’Evil Dead en 2013 (toujours sur ma liste des « à voir »). Pas étonnant donc de le retrouver dans un film avec Sam Raimi à la production. Et pour un film tendu du slip avec du sang en plus. Réussi, qui plus est.

Dans Don’t Breathe, on suit Alex, Rocky et Money, trois jeunes qui font des casses dans leur ville pour se faire un petit pactole. Ils ont des bons plans. Et ce jour-là ils s’attaquent à la maison d’un type qui a hérité d’une grosse fortune planquée là. En plus le type est pas tout jeune. Et aveugle. Ca devrait être facile. Oui mais voilà, le type est un soldat vétéran qui ne rigole pas, et il aime pas qu’on vienne chez lui, et il a un gros chien méchant, et il est balaise. Du coup nos petits jeunes vont se retrouver enfermés dans une baraque sordide et sombre avec un aveugle capable de leur briser le cou à une main qui leur cavale après. Rajoutons à cela que notre aveugle de service a ses petits secrets pas jolis-jolis dans sa maison. Vous imaginez un peu le résultat…

Alors on va pas y aller par quatre chemins, ce film est une toute bonne réussite. En grande partie due à la qualité d’écriture et de réalisation d’Alvarez. Le scénario tient vraiment bien la route, avec des choix réellement intéressant. Un home invasion du point de vue des cambrioleurs qui finalement sont les gentils de l’histoire. Un antagoniste diminué, car aveugle, mais qui se révèle un adversaire au niveau. Et ce talent pour rendre la tension incroyablement palpable. Le suspens est énorme, et le film super-tendu. Les images, le cadrage, les lumières, tout concourt à rendre l’atmosphère glaciale ; il y a même cette scène en caméra spéciale lorsqu’il n’y a plus de lumière. La bande-son suit aussi extrêmement bien, accompagnant l’action en sachant se faire oublier, et donnant tout ce qu’il faut de silence et de respiration pour décupler la tension.

Et puis il y a les acteurs. En particulier Stephen Lang, le vétéran aveugle, inquiétant, impressionnant, flippant dans son côté implacable (c’est quand même le colonel Quaritch d’Avatar) ; il est même doté de motivations, certes particulièrement tordues (la scène avec son petit frigo et son petit réchaud, OMFG) mais qui peuvent se tenir. Dans le groupe de jeunes, on retiendra surtout Jane Levy, un atout charme certes mais vraiment bien interprété. Les autres m’ont moins marqué, mais leur interprétation reste tout-à-fait correcte (notons quand même la présence des deux gars cambrioleurs dans deux bons films eux aussi bien tendus, Daniel Zovatto dans It Follows et Dylan Minnette dans Prisoners).

Alors oui je vous le conseille fortement. A regarder dans le noir. Du pur bonheur dans son genre. Certes ce n’est pas spécialement fait pour les âmes sensibles mais cela fait longtemps que je n’avais pas vu un film à la tension aussi maîtrisée.

Une réflexion sur « Don’t Breathe »

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