Pour ce deuxième opus, James Gunn a respecté les codes des suites , à savoir le fameux « toujours plus… » Si vous vous rappelez, j’avais beaucoup apprécié le premier film. On reprend donc la même recette mêlant action, humour, SF, grand spectacle et émotion pour amener ce qui est à nouveau l’un des meilleurs blockbusters de l’année. Alors oui c’est du grand bouzin à grand spectacle et on ne vient pas pour voir un film d’auteur ou pour chercher le scénario complexe et ultra-fin. Mais le contrat est parfaitement rempli.
On retrouve notre bande de bras cassés juste après le premier film en fait, avec une scène d’ouverture énorme, reflétant bien l’ambiance des films : bien qu’il y ait une grosse baston, on se focalise sur un personnage. Et justement c’est tout l’intérêt des Gardiens par rapport à ce que sont devenus les Avengers avec Ultron ou Civil War ; ici on reste attaché à des personnages qui ont leur place et qui ne sont pas noyés dans la masse. Donc nos héros, reconnus après leur victoire contre Ronan, vont se retrouver à devoir à nouveau sauver la galaxie tout en apprenant plein de choses sur les fameuses origines particulières de Starlord, et en tentant de faire au mieux avec diverses factions qui les coursent dans l’intention évidente de leur maraver la face. Au programme du coup : des révélations, des retournements de situation, du suspens, de la grosse bagarre, que ce soit au sol ou entre vaisseaux, quelques jolis moments d’émotion pas exagérés, et de la vanne au kilomètre (y compris quelques gags bien scabreux).
Il faut se rappeler que Peter Quill a été enlevé sur terre dans les années 80, et que tout ce qui lui reste de sa planète et sa mère est une cassette (enfin 2 maintenant). Du coup on en rajoute des caisses sur les références à cette période. Déjà il y a la débauche de couleurs ; on est bien loin du froid space-op tout noir, ici c’est du flashy dans tous les coins, des couleurs vives et une tripotée de décors grandioses. Il y a aussi la musique bien sûr, découlant de la deuxième cassette de Starlord et offrant même son titre de « vol. 2 » au film. On a aussi des icônes du cinéma des années 80, avec un rôle central pour Kurt Russell, et un passage plus court mais très remarqué de Sylvester Stallone. Et puis cette référence énorme aux salles d’arcade avec le pilotage de vaisseaux. Mais on retrouve le bon côté des 80s heureusement, avec une bonne sélection musicale et une absence de coupes mulet, ouf.
Le casting du premier opus se complète avec des rôles plus importants pour Michael Rooker et Karen Gillan. Les nouveaux s’en sortent bien aussi, comme Pom Klementieff, Elizabeth DebickiChris Sullivan, ou Tommy Flanagan (on regrettera que la scène avec Nathan Fillon ait été coupée au montage). Le tout donne donc des personnages hauts en couleurs dont les relations pas toujours au beau fixe font une bonne part de la saveur du film.
Et puis bon, James Gunn s’est vraiment éclaté, on sent le gros fan, qui obtient là un vrai statut de référence en pop-culture. Il sait y faire pour mettre en valeur ses personnages tout en délivrant une grosse dose de grand spectacle. Ses décors sont grandioses (et franchement il y a même des passages où la 3D était bien foutue). Tout est réuni donc. Bravo et merci à lui. Un tout bon film.