La saison 1 de Blindspot m’avait laissé un très bon souvenir, et c’est donc avec une grande motivation que je me suis lancé dans la saison 2. Comme souvent avec ce genre de série, on quitte l’aspect « procedural » qui a rythmé le début pour plonger vers autre chose. On n’est plus dans le « 1 épisode = 1 résolution d’énigme de tatouage », même si ces derniers restent au cœur de l’intrigue et vont la relancer régulièrement.
On est ici en plein dans la conspiration menée par Jane Doe et ceux qui l’ont envoyée amnésique vers le FBI. Le complot prend de plus en plus d’ampleur en cours de saison, avec un joli climax de milieu de saison et une fin assez épique. Les révélations sont nombreuses et les choses sont finalement plutôt bien nouées pour se tenir. Des éléments qui avaient semblé secondaires précédemment sont réutilisés et démontrent une jolie construction. Alors certes le final devient un peu too much, mais au moins il donne l’ampleur nécessaire pour terminer l’arc scénaristique ; parce que finalement avec un tel truc annoncé pendant tout plein d’épisodes, il fallait envoyer du lourd.
J’ai beaucoup aimé aussi le développement des personnages, les remises en question, les doutes qu’ils ont. L’évolution de leurs relations entre eux aussi, avec les hauts et les bas que cela suppose. L’apparition de nouveaux personnages, le passage de « salaud » à « allié » ou les trahisons énormes.
La réalisation est toujours bien foutue, avec un rythme soutenu, des scénes d’action franchement bien foutues et des cliffhangers solides qui appellent à voir la suite. Les acteurs tiennent toujours bien la route aussi. Et on a même une bonne bande-son (jusqu’à avoir du QoTSA en fin de saison).
J’ai un beaucoup plus gros regret sur le final, la toute fin en fait, l’épilogue qui lance la saison 3 annoncée. Ces deux premières saisons forment un tout, ferment le truc, ont un vrai arc scénaristique qui se tient. Et on aurait pu boucler le truc comme ça. La manière dont les choses sont relancées dans cet épilogue est, pour être poli, capillotractée ; genre on rajoute une nouvelle couche aux tatouages qui en fait cachent encore autre chose que l’énorme conspiration combattue pendant deux saisons. Comme si Jane et Kurt étaient au cœur de tous les secrets malsains du monde (ou au moins des Etats-Unis). Honnêtement je crains beaucoup pour la suite et je sens venir le truc de trop. Je vais probablement regarder la saison 3, même si ça sent le truc « de commande » pour surfer sur le succès des précédentes.