The Hitman’s Bodyguard

Buddy movie d’action débridée sans autre prétention que le pur divertissement, The Hitman’s Bodyguard joue à fond la carte du gros délire et des scènes improbables. Et c’est bon.

On y suit les aventures d’un garde du corps, un tout bon, l’élite, la crème de la crème, qui se voit contraint de conduire un tueur à gages mondialement recherché pour que ce dernier témoigne dans le procès d’un méchant dictateur d’un pays de l’est. De Manchester à La Haye, avec tout ce que cela implique de gars qui veulent leur peau ou juste les stopper. Sans compter bien sûr la relation quelque peu explosive entre ces deux gars aux personnalités assez fortes. Pendant presque deux heures, on aura droit à de la baston, des poursuites, des explosions, des tirs, de l’humour, des punchlines et des vannes bien senties, et même une petite dose de love story, le tout de manière assez barrée.

Le film est réalisé par Patrick Hughes, le gars qui a mis en boîte Expendables 3, du coup on peut dire qu’il s’y connaît en action. Il suit un peu le même principe ici, avec donc des scènes épiques, des situations complètement improbables, une violence bien graphique (oui ça saigne souvent et pas mal), avec un fil rouge d’humour décalé et de punchlines sévères. Une recette éprouvée, et le film est bien pensé avec un bon rythme soutenu. Le scénario ne va pas chercher bien loin, on n’a même aucune surprise quant au traître de service, mais bon on n’est pas là pour se prendre le chou avec une histoire complexe.

Les deux « héros » du buddy movie sont interprétés par deux acteurs qui s’en donnent à cœur joie dans des rôles hauts en couleurs. Ryan Reynolds (Deadpool, Buried,…) se glisse dans la peau du classieux et strict garde du corps, tandis que Samuel L Jackson (qu’on ne présente plus, de Pulp Fiction au personnage de Nick Fury chez Marvel en passant par Kingsman, Django, Jackie Brown, Die Hard 3, et tout plein d’autres) prend le rôle du tueur à gages grande gueule, frimeur, et à la langue bien pendue. Une opposition de personnalités donc qui fait tout le sel du film (et qui est quasi nécessaire à tout bon buddy movie), permettant de jouer à la fois sur des méthodes d’action différentes mais surtout sur une relation tendue, faite de vannes et de coups fourrés. Mais le casting ne s’arrête pas là puisque nous pourrons noter la présence du toujours incroyable Gary Oldman (qu’on ne présente plus non plus, avec Dracula, Le Cinquième Elément, Léon, les Batman de Nolan, Harry Potter, etc.) en méchant dictateur psychopathe barré, Salma Hayek (Desperado, Dogma, Everly, mais surtout celle qui restera la Santanico Pandemonium du mythique From Dusk ’till Dawn,…), Elodie Yung, Joaquim de Almeida ou encore Richard E Grant. Du beau monde avec des rôles assez stéréotypés mais qui conviennent parfaitement au style du film ; d’ailleurs ils s’en donnent tous à cœur joie dans leurs différents personnages.

Une très bonne comédie d’action qui ne cherche pas à en faire plus, ce film réussit parfaitement son contrat de nous faire passer un bon moment de détente. Alors oui tout est trop gros pour être plausible, on déborde de trucs improbables, et il ne faut pas compter les incohérences. Mais le but n’est pas de faire dans le réalisme. Et franchement j’ai du coup passé un très bon moment devant ce film.

Et pour finir, je dirais qu’il reçoit un prix dans le cadre du jeu « les traducteurs de titres se foutent du monde et fument la moquette » car en français le film est devenu « Hitman & Bodyguard »… oui… en français… Enfin bon, je dis ça, je dis rien.

Une réflexion sur « The Hitman’s Bodyguard »

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