The Cloverfield Paradox

Portée par la maison de production de J.J. Abrams, la franchise Cloverfield est connue pour ses campagnes de promo spéciales. Le premier film ne s’était montré qu’avec une affiche et un teaser énigmatique sans titre ; et au final tout ce buzz ne m’avait vraiment pas convaincu. Le deuxième avait été tourné sous un titre qui n’avait rien à voir et est sorti du bois au dernier moment ; nettement plus convaincant, il nous montrait que l’on se trouvait dans une franchise assez large puisque le lien direct entre les deux films n’est pas vraiment évident. Pour ce troisième opus, le film s’était paré de quelques éléments de scénario avant d’avoir une bande-annonce présentée au Super Bowl… et que le film ne soit diffusé sur Netflix quelques heures après seulement. Un joli coup de pub qui fait parler du film. Mais en vaut-il la peine?

En 2028, la terre est sujette à une crise énergétique majeure, plus rien ne pouvant être correctement alimenté. Une équipe d’astronautes est envoyée dans l’espace sur la station spatiale internationale modernisée pour y conduire des expériences devant amener à une solution. Mais soudain, la Terre disparaît complètement et la station se retrouve bien seule. Je ne vais pas spoiler en racontant davantage que ceci, qui sont les seuls éléments rendus publics. Je vais essayer de vous donner un premier avis sans trop spoiler, mais c’est difficile. Je ferai ensuite une deuxième partie à ce billet, avec spoilers.

Bon ben le film est le premier de son réalisateur Julius Onah. je crois qu’on peut lui accorder le bénéfice du doute car il a dû faire avec un scénario qui n’était pas de lui et se coller probablement à des exigences un peu étranges. Il y a de bonnes idées de mise en scène, un bon rendu de la tension, des trucs assez sympas, mais qui sont un peu sabotés par une histoire bien trop bordélique. Devant sa caméra, on retrouve des acteurs fort sympathiques et qui se donnent globalement de la peine. Comme Gugu Mbatha-Raw, David Oyelowo, Daniel Brühl (très bon dans Inglourious Basterds, moins dans Civil War), ou Chris O’Dowd (The IT Crowd).

Bon, vous l’aurez compris, je ne suis pas convaincu par ce film. S’il a de bons moments, il n’en reste pas moins que le scénario part dans le grand nawak. Trop d’incohérences, trop de trucs inexpliqués/inexplicables. On ne fait que subir les événements sans vraiment avoir de quoi y plonger. C’est dommage. Mais bon, ce n’est pas un nanard non plus. Il garde certaines qualités, avec des choix esthétiques qui passent bien, et ces phases tendues qui sont bien rendues.

Bon et maintenant la partie avec spoilers.

Si vous avez vu le film donc.

Sinon arrêtez-vous ici.

Vraiment…

Bon ben finalement ce film c’est un gros bordel. Autant les idées prises séparément peuvent être bonnes, autant leur addition et leur agencement sont assez indigestes. Le coup des monstres arrivant sur terre via une faille dimensionnelle ouverte par erreur (et du coup le lien avec le 1er Cloverfield). Le bras coupé autonome. La mort un peu gore de Volkov (malgré son aspect très « Alien »). La paranoïa qui se monte avec de fausses informations. L’utilisation de l’imprimante 3D. Mais grosso-modo il n’y a aucune vraie explication. Pourquoi ce bordel d’événements finalement assez aléatoires sans queue ni tête? Le scénario contient bien trop de trous pour tenir debout. Et c’est bien dommage.

Alors certes le côté survival-SF est fort agréable et c’est un genre que j’aime beaucoup. Mais là on n’a pas grand chose à quoi se raccrocher pour suivre l’intrigue. Le déploiement aléatoire des effets bizarres du mélange des dimensions fait avancer le film péniblement.

Alors qu’il y aurait eu de quoi faire. On aurait même pu imaginer mieux lier les 3 films. D’autant qu’un 4eme est en cours de préparation.

2 réflexions sur « The Cloverfield Paradox »

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