Deadpool 2

Waow, quel pied! Cela faisait longtemps que je n’avais plus autant ri devant un film. Après le déjanté et trash, mais néanmoins excellent, premier Deadpool, l’anti-héros revient pour un deuxième opus encore plus barré, une nouvelle dose de bonheur, toujours à l’attention d’un public averti.

Alors qu’il tente de couler des jours heureux avec son grand amour tout en faisant leur fête aux méchants, Deadpool se retrouve plongé dans une histoire assez dingue où un cyborg balaise venu du futur cherche à s’en prendre à un gamin que notre ami en costume moulant va défendre. Le cyborg, nommé Cable,  ne cherchant rien de moins qu’à empêcher un futur apocalyptique. Afin de lutter contre des adversaires particulièrement puissants, Deadpool va recruter quelques autres héros pour assembler la X-Force et ainsi se constituer une sorte de famille. Et à partir de là, ça va bien entendu chier, avec de grosses bastons improbables, du sang, des tripes, de l’humour parfois bien gras, et tout plein de références plus ou moins geek (dès la scène d’ouverture qui vous ramène à Logan).

On retrouve les mêmes scénaristes que pour le 1er film, des gars qui ont bossé sur Monstres et cie, Zombieland ou encore Life (pas le plus dégueu des CV), avec adjonction cette fois de Ryan Reynolds. On peut donc se rassurer en se disant que le ton est respecté. L’humour et le style du personnage sont toujours là, et on se passe même du passage « origin story » pour plonger directement dans le bain. A noter quand même que le film inclut même des moments d’émotion, on y parle histoire d’amour, amitié, etc., le tout sans que ça détonne ou que ce soit trop lourd. Derrière la caméra, le réalisateur du 1er film a laissé la main à David Leitch (John Wick, Atomic Blonde,…), un habitué de l’action débridée, des morts par gros paquets et du sang. Et on le sent à l’aise dans le truc, il ne se gêne pas pour en mettre à tout va. Le film est toujours aussi adulte : une violence ultra-présente et très graphique, une sexualité très claire et pas très soft, un vocabulaire trash et vulgaire, un humour qui descend souvent en-dessous de la ceinture. Ca ne s’adresse pas aux petits joueurs. Le rythme est bien soutenu, le film suit une bonne progression, on a tous les éléments qu’il faut, y compris une explosion complète du 4ème mur bien entendu (rappelons que le principal pouvoir de Deadpool, en dehors de sa régénération complète, c’est sa conscience d’être un héros de comics/film).

Passons devant la caméra, avec toujours Ryan Reynolds (Buried, R.I.P.D., Hitman & Bodyguard,…), qui tient Deadpool à fond, qui est complètement le personnage ; très en forme, il nous livre une prestation toujours aussi dingue. A ses côtés, on retrouve des anciens comme Morena Baccarin (Firefly, Homeland, Gotham,…), toujours dans son mélange entre douceur amoureuse et complètement barrée, Leslie Uggams en vieille aveugle hystérique, Brianna Hildebrand en ado mutante fonceuse, Karan Soni en chauffeur de taxi fan de Deadpool et qui prend du galon, ou encore Andre Tricoteux en Colossus qui se déride un chouilla. Les nouveaux ne sont pas là pour faire de la figuration et sont aussi très bons, à commencer par le solide Josh Brolin (Les Goonies, Planet Terror, Sicario, Infinity War,…) impressionnant en Cable, Julian Dennison en gamin mutant préado fâché contre le monde entier, Zazie Beetz terrible dans son rôle de mutante qui a juste de la chance (un pouvoir nul d’après Deadpool, même pas cinématographique ni impressionnant et qui pourtant donne lieu à des scènes  incroyables), Shioli Kutsuna et ses coucous à Wade. Sans compter les nombreux caméos genre Terry Crews, Bill Skarsgard (« C’est qui ce clown? »), Brad Pitt, ou encore une grande partie de l’équipe officielle des X-Men. Une équipe qui s’est visiblement bien amusée à tourner ça et qui l’a bien fait.

Avec son excellent cocktail savamment dosé d’action, d’humour, de suspens, d’émotion, de délires complets, de pétages de durites et de références plus ou moins obscures, Deadpool 2 se révèle un tout bon moment. Sans doute l’un des meilleurs Marvel et l’un des meilleurs blockbusters depuis longtemps. Je me suis éclaté, c’est vraiment un film que je reverrais avec plaisir, ne serait-ce que pour tenter de capter les gags et références qui m’ont sûrement échappé en premier visionnage. Et puis bon je l’ai vu en français (à cause d’une équipe de potes pas tous suffisamment anglophones), mais je pense que la VO doit claquer sec aussi. Le film regorge de références, gags, y compris l’une des scènes post-générique les plus dingues du monde et un générique d’intro jamesbondien complètement fou. Ce film a même basé sa campagne marketing sur le délire avec des trucs complètement barrés (les jaquettes de tous les DVD dans un supermarché américain, le clip de Céline Dion, le passage au Burger Quiz, et les délires habituels sur Twitter, entre autres, plongeant les gens dans l’ambiance avant même sa sortie.

Que du bonheur donc, que je ne peux que conseiller très chaudement.

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