Pacific Rim : Uprising

J’avoue que je m’étais bien éclaté avec Pacific Rim ; robots géants et kaijus qui se foutent sur la gueule, le tout avec Môssieur Del Toro aux commandes, miam quoi. Planifiée dès la sortie du premier film, cette suite a été annoncée sous la houlette de Del Toro à nouveau, puis non, puis oui, puis finalement non, retardant sa mise en chantier ; le genre de changements à répétition qui me font de plus en plus peur. Au final, on se retrouve avec un deuxième film pas si mal que ça. S’il n’a pas l’effet « waow » du premier (on perd le côté découverte), on a quand même un truc bien épique.

Dix ans après la fermeture de la brèche, des jaegers sont toujours là pour maintenir l’ordre, mais plus aucun kaiju n’a montré le bout de son nez cornu. Embarqué contre son gré dans une base militaire pour y piloter un jaeger et former des p’tits jeunes, Jake Pentecost (fils du héros mort dans le premier film) retrouve entre autres sa demi-soeur Mako. Mais les jaegers sont mis en périls par de nouveaux robots, des drones pilotés à distance. L’apparition d’un jager inconnu qui attaque un sommet militaire va venir mettre la pagaille, avant que finalement de nouveaux kaijus ne débarquent, menaçant encore une fois le monde.

Ce film fait un joli lien avec le premier, on sent la filiation, la parenté, mais il se donne aussi sa propre identité. Dès le début, alors que le héros, fils du personnage d’Idris Elba dans le précédent, se révèle à l’opposé de son père, et il en est fier, il l’assume. On a une série de nouveaux personnages, mais aussi des anciens qui font le lien (en particulier Mako et les deux scientifiques). On a aussi de nouveaux antagonistes, une évolution technologique (les drones), et de nouvelles révélations sur l’origine et les buts des kaijus. La mythologie Pacific Rim s’épaissit, et le film apporte bien sa pierre à l’édifice. Mais surtout il retrouve la base du précédent, à savoir des combats épiques à une échelle surdimensionnée avec des créatures titanesques aux capacités destructrices inimaginables. Bref, ça pète dans tous les sens et ça bastonne sévère. Ce n’est pas un grand film certes, mais c’est un bon blockbuster qui défoule bien et qui se fait plaisir.

S’il reste présent à la production, Guillermo Del Toro laisse la caméra à Steven S DeKnight qui n’avait jusque là tourné que pour des séries (mais pas des moindres avec Angel, Smallville, Dollhouse ou Daredevil). Le monsieur ne fait pas montre d’une grande créativité et nous pose des trucs pas mal vus et revus. Mais il le fait bien et l’ampleur des combats est là (même si moins forte et moins prenante que dans le premier film, je trouve). Devant la caméra on trouve le très sympathique John Boyega (Star Wars,…) qui nous campe le rebelle rejetant le modèle paternel et qui va finalement devenir un héros aussi. Dans le rôle du militaire carré et strict à ses côtés, on a Scott Eastwood (Fury, Gran Torino,…), certes « fils de » mais pas que car il s’en sort plutôt bien. Jing Tian (Kong : Skull Island,…), Adria Arjona (True Detective, The Belko Experiment,…) et la jeune Cailee Spaeny viennent compléter ce groupe de nouvelles têtes. On retrouve aussi certaines têtes du premier film avec Rinko Kikuchi (47 Ronins,…) qui a pris du gallon dans l’armée mais aussi nos deux scientifiques Burn Gorman et Charlie Day.

Alors oui on n’a plus la découverte du truc qui bluffait dans le premier Pacific Rim, mais on garde la ligne. Le flambeau est transmis et les principaux éléments sont au rendez-vous. Peut-être que cette logique des suites (toujours faire plus grand) donne un truc assez peu solide avec ce grand méchant final un peu abusé. Mais j’ai par contre bien aimé la logique de suite, de renforcement de la mythologie générale, le développement de l’univers. Et puis bon, on nous annonce très clairement un troisième opus à la fin. Ca reste un bon gros blockbuster d’action qui dépote.

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