24 Hours to Live

La bande-annonce et la présentation de ce film m’avait pas mal tilté (je l’avais retenu dans ma revue de web)… Il faut dire que la référence à John Wick ne pouvait que m’enthousiasmer. Mais bon la comparaison est un peu beaucoup exagérée et ce film (au titre très adroitement traduit en français par 24H Limit) est franchement pas mal de crans en-dessous.

On a cet ex-tueur d’une agence privée qui bosse dans des zone de guerre, un type qui a vécu et commis des horreurs sans nom, un blasé, un dur, un cynique, ayant perdu femme et enfant dans toutes ces histoires et surtout super balaise. Son ancien employeur se rappelle à lui pour un contrat qu’il ne peut refuser ; il échoue face à une jeunette d’Interpol et se fait dessouder. Mais une technique médicalo-scientifique de pointe et secrète concoctée par son employeur justement le fait revenir à la vie, mais pour seulement 24 heures. Toujours pris dans la saloperie de contrat qui l’a fait passer de vie à trépas, il va utiliser son temps de vie supplémentaire pour tenter de se refaire une bonne conscience, ou en tout cas pour tenter de marquer quelques points de karma positif sur une vie de sales besognes. Le tout dans un joyeux agencement de bastons, gunfights, poursuites et autres.

Bon très clairement on a déjà un scénar franchement pas au top. Pour reprendre la comparaison, le scénar de John Wick tient effectivement sur une feuille de PQ mais c’est efficace, brut et ça va droit au but. On a ici une volonté de complexifier un scénar, alors qu’on est dans le film d’action expéditif qui n’en a pas besoin. En plus d’être alambiqué, tordu et improbable, le scénario est donc inutilement tordu ; je parle pas d’un truc où on se prend le chou à comprendre, tout est super accessible, mais on a une volonté de mettre des couches et des couches, de rajouter de la trahison, de la double trahison, du retournement de situation, du flashback, de la science improbable, etc. juste pour donner du corps à un film qui n’en a pas. Et du coup le rythme s’en ressent très vite ; en fait il maque cruellement de rythme. On a une première longue demi-heure servant à poser le truc (soit un tiers du métrage quand même). Et au final on se retrouve avec quelques scènes de baston un peu épiques pour de longs moments de discussions, réflexions, qui font chuter la tension. Finalement c’est assez plat et peu prenant. Le réalisateur Brian Srmz en est à son deuxième long-métrage ; il a par contre travaillé sur les cascades d’une série de bons films qui claquent, rôle auquel il aurait dû à mon avis se cantonner.

Devant la caméra, les acteurs font le job, sachant qu’on ne leur demande finalement pas grand chose. Dans la série des héros d’actions vieillis et aigris, durs à cuir, avec un jeu d’acteur qui convient bien au style, on a Ethan Hawke (Gattaca, Lord of War, SinisterThe Purge,…) Côté antagonistes on a le big boss bien méchant campé par Liam Cunnigham (Game of Thrones,…) et le gars de terrain Paul Anderson. Du côté des rôles féminins, tous secondaires, on a Xu Qing (Looper,…) et Nathalie Boltt (District 9,…) Et puis on notera la présence aussi de Rutger Hauer toujours aussi fin et subtil (Blade Runner, Ladyhawke, La Chair et le Sang, Sin City, Hobo with a Shotgun,…)

Au final un film d’action très moyen et classique, qui veut péter plus haut que son cul avec un scénario se voulant plus recherché, mais sans succès. Manque de rythme et d’intérêt. Dispensable.

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