Moonwalkers

1969… l’expédition Apollo 11 visant à atterrir sur la Lune doit prouver la domination américaine sur le monde. Afin de s’assurer que les écrans de toute la planète vont bien retranscrire l’un des événements historiques les plus marquants, les grands pontes du gouvernement prennent la décision du plan B : faire tourner en secret par le réalisateur en vogue Stanley Kubrick un faux alunissage et les premiers pas l’accompagnant, au cas où la mission merderait. Ils font appel à un militaire d’élite pour se rendre à Londres et rencontrer l’agent de Kubrick afin de lancer l’opération. Un malheureux concours de circonstances va mettre en contact notre militaire et le manager looser d’un groupe de rock psychédélique pour une aventure un peu folle dans une Angleterre des 60’s en plein trip « drugs sex and rock’nroll ». Complètement trippé.

Antoine Bardou-Jacquet signe ici en 2015 son premier film et il nous propose un truc pas calibré blockbuster. Malgré des stars à l’écran (j’y reviens), le film est bien trop barré pour correspondre aux critères des gros succès hollywoodiens. On a droit à des trips complètement hallucinés sous drogues diverses, des sous-entendus d’orgies diverses, des personnages hauts en couleurs mais pas du tout grand public, etc. Bref, un film qui reproduit bien une certaine époque, ou du moins l’idée que l’on s’en fait, avec sa libération sexuelle, ses expérimentations de produits stupéfiants divers, sa musique planante avec les opéras rock d’alors, etc. Tout y est. jusqu’aux fringues et aux looks parfois très… différents. Et je dois dire que j’ai beaucoup aimé cet aspect. Mais à côté de cela, l’histoire en elle-même, aussi improbable soit-elle, avec ses retournements de situation, ses imbrications diverses, et ses bizarreries scénaristiques, tient finalement bien la route. On suit les aventures de cette bande de tarés avec un grand plaisir.

Bon, justement, je parle de la bande de tarés, je dois dire que le film tient beaucoup à ses personnages très hauts en couleurs et aux interprétations loufoques et puissantes que l’on y trouve. Rupert Grint (Harry Potter) en manager de rock looser et désespéré, embourbé dans tout un tas d’emmerdes. Ron Perlman (Le nom de la Rose, La Cité des enfants perdus, Alien 3, Hellboy, Sons of Anarchy, Pacific Rim,…)  en militaire traumatisé poursuivi par les visions d’un passé sulfureux avec lequel il devra faire la paix. Robert Sheehan en babacool shooté en permanence. Eric Lampaert en rocker glam en quête de gloire. Une belle galerie de dingues bien interprétés.

Un film réellement bizarre, un gros délire, avec ses hauts et ses bas, ses très bons moments et d’autres bien imparfaits. Mais dans l’ensemble un métrage assez sympa.

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