Dans la série des gros blockbusters méritant de laisser le cerveau de côté mais qui ont des scènes impressionnantes, je vous présente Skyscraper. Ou quand The Rock remet le couvert sur La Tour Infernale et Die Hard pour faire encore plus fort en mega-héros capable de tout.
Ancien membre de troupes d’élite, notre héros s’est reconverti dans la sécurité privée après une explosion en mission qui a décimé son équipe ainsi que l’une de ses jambes. Il se retrouve à expertiser la sécurité de la plus grande tour au monde, construite à Hong-Kong… comme par hasard le jour où des méchants tout plein mal intentionnés ont décidé de s’en prendre au lieu. Pas de bol, ces méchants vont du coup devoir se farcir un sacré gros grain dans les rouages de leur plan millimétré.
Vous l’aurez compris, on ne va pas regarder Skyscraper pour son scénario. Le coup des terroristes prenant en otage une tour, on nous l’avait déjà fait avec le très bon Die Hard, inégalé. Le coup de l’incendie dans la tour, c’est aussi du déjà vu. Non, sincèrement, rien de neuf ici. Même le MacGuffin qui sert dans la chasse au trésor dans cette tour n’a rien de solide. Motivations nulles et incompréhensibles, enjeux minimes, nous voilà mal partis. On ajoute à cela une mise en scène huilée pour faire du blockbuster hollywoodien, sous la houlette de Rawson Marshall Thurber (également scénariste). Aucune créativité, aucune âme. On a bien quelques plans qui envoient du bois et quelques scènes qui claquent. Mais c’est peu. Le reste est mou, morne et plein de platitudes. Aucune surprise dans le script qui relancerait le suspens, et on sait dès le début comment tout cela va finir. Sans même parler des incohérences toutes plus énormes les unes que les autres. Un film rempli de « oh ben ça alors » et de « non, ils vont pas oser…ah ben si ». Et c’est pas un compliment. Seul point sympathique ; pour une fois l’action ne se déroule pas aux Etats-Unis ; c’est certes un Américain qui sauve la situation et joue le super-héros, mais le film se déroule à Hong Kong (une ville qui me fait de l’œil pour un voyage, un jour), ce qui ajoute une micro-touche d’excentricité.
Au premier rang devant la caméra, on a donc Dwayne Johnson qui finalement n’est bon que dans la dérision et l’humour quand il ne se prend pas au sérieux (Jumanji, Baywatch,…) ; comme ici le film se prend très au sérieux, je vous laisse imaginer ce que je pense de sa prestation. A ses côtés, on retrouve Neve Campbell (Scream,…), Chin Han (Ghost in the Shell,…), Roland Moller, Noah Taylor (Charlie et la chocolaterie, Game of Thrones, Edge of Tomorrow,…), Byron Mann (The Expanse, Altered Carbon,…), Hannah Quinlivan, ou encore Elfina Luk ; tous dans des rôles plats, sans reliefs, clichés et convenus.
Un film complètement dispensable donc, un gros blockbuster plus proche du navet que du nanard malheureusement. Il aurait suffit de le prendre à la déconne, d’en faire encore un peu plus too much et de laisser The Rock s’éclater dans sa zone de confort de la comédie, et on aurait pu avoir un film sympa. Mais là, aussi sérieux et plat, c’est un non.
À la base, je suis un grand fan de Dwayne « The Rock » Johnson, mais je trouve que ce film-là n’est pas à la hauteur. Son rôle n’était pas intéressant et les effets spéciaux étaient nuls.