John Wick : Chapter 3 – Parabellum

Dès son premier épisode, la franchise John Wick s’est élevée au panthéon des films d’action contemporains. Le deuxième opus a permis de largement développer le background et son monde de services pour tueurs à gages, laissant un John Wick sur la touche et sous la menace de presque tous ses comparses de par le monde.

Ce troisième volet s’ouvre là où le précédent s’arrêtait avec un héros qui se fait excommunier. Pourchassé par tous les tueurs du monde, vu la prime sur sa tête, John Wick va d’abord devoir survivre avant de chercher à reprendre la main et en repassant à l’attaque, s’enfonçant dans les manigances du Continental et de la Grande Table. A ses trousses, l’un des meilleurs tueurs au monde et ses quelques hommes de main. A ses côtés, quelques fidèles qui lui doivent des services. Et au final beaucoup de violence et de baston pour se sortir de ce merdier.

La recette ne change pas beaucoup, mais en même temps elle reste efficace. On sait qu’on ne va pas voir un drame intimiste aux longues questions existentielles, mais un film d’action pur et dur ; et le contrat est rempli. On retrouve le scénariste Derek Kolstad et le réalisateur Chad Stahelski, aux commandes des deux premiers films déjà (David Leitch, co-réalisateur du premier, reste à la production, après s’être occupé d’Atomic Blonde et Deadpool 2 et en parralèle du semble-t-il bien barré Hobbs & Shaw). Les gars connaissent leur travail et ils appliquent les mêmes trucs. Essentiellement de l’action, très brutale, carrée, violente, crue, avec de grands moments de trucs improbables. On a toujours un héros charismatique qui en impose et capable de se sortir de toutes les emmerdes (tout en survivant à des pertes de sang et des os potentiellement brisés dont le décompte n’aurait pas fait peur à John McClane). On a des personnages secondaires hauts en couleurs, marquants. On a un univers centré sur des tueurs à gage au sein d’une organisation tentaculaire et aux rouages complexes. Bref, les petits gars développent leur truc. A noter en particulier une créativité sur les méthodes de mise à mort ; en arrivant au cinéma, on se demandait combien de balles allaient pleuvoir, mais il n’y a vraiment pas que les balles, puisque dès la scène d’introduction on voit que la plume est plus forte que l’épée, et ensuite même les chevaux sont utilisés comme arme. Non, je dois dire que les scènes d’action, de baston, sont toujours bien pensées, très bien chorégraphiées, et ont de jolis moments surprenants. Et comme qui dit suite dit « toujours plus », ben on augmente le nombre de morts, et il y a cette idée des augmentations de blindage très sympa. Et puis on garde aussi une part d’humour (souvent assez potache) avec quelques punchlines sympas.

Devant la caméra, Keanu Reeves (Point Break, Dracula, Speed, Matrix, 47 Ronins,…) fait toujours très bien le job, s’étant complètement approprié le personnage et lui donnant une prestance toujours aussi forte. Alors certes John Wick a un côté super-héros qui résiste à tout et qui sait tout faire, mais c’est assez jubilatoire de le voir enchaîner les exécutions à la pelle. A ses côtés, Ian McShane (Deadwood, Pirates des Caraïbes, Blanche-Neige et le Chasseur, Jack le Chasseur de Géants, Hellboy,…) est toujours aussi bon, avec une classe folle et un rôle très fin, j’ai beaucoup aimé. Halle Berry (X-Men, James Bond, Kingsman 2,…) et Laurence Fishburne (Event Horizon, Matrix, Les Experts, Man of Steel, Hannibal, Ant-Man et la Guêpe,…) viennent aussi prêter main forte, dans des rôles assez sympas, surtout Fishburne, le personnage de Berry manquant un peu de consistance et de développement, mais bon elle a des chiens ; ou encore le très sympathique et lui aussi très charismatique Lance Reddick (The Wire, Lost, Fringe,…). Le film nous offre aussi le retour de Mark Dacascos (Crying Freeman, Le Pacte des Loups, Hawai 5-0, Les Agents du Shield,…) toujours bien en place dans les bagarres. Et puis citons encore pour leurs personnages marquants Asia Kate Dillon, Anjelica Huston (La Famille Adams,…) et Jerome Flynn (Game of Thrones,…).

Alors oui c’est violent. Alors oui on a un héros trop balaise pour être humain. Alors oui il y a pas mal de trucs pas crédibles. Alors oui on a l’impression qu’il y a un tueur à gages à chaque coin de rue. Alors oui l’histoire n’est pas très subtile. Alors oui il y a des incohérences scénaristiques. Mais ça claque avec des scènes d’action et des bastons qui franchement en envoient plein les mirettes. Et une bande-son de qualité. Une réalisation mijotée aux petits oignons pour coller à ce style brutal et carré. Un vrai putain de bon film d’action qui envoie du bois. La suite est d’ores et déjà annoncée pour l’année prochaine, et on attend toujours la série The Continental. Miam, j’aime cet univers.

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