3 Days to Kill

Zapping du soir avec arrêt sur un énième film d’action, co-signé et produit par Besson, pur produit de l’écurie Europacorp, et qui se colle parfaitement dans la digne lignée. On a un super-agent de la CIA à qui on détecte un cancer et qui se retrouve donc en congé pour les quelques mois qui lui restent. Alors qu’il est à Paris pour tenter de recoller les morceaux avec sa femme et sa fille ado laissées de côté pour cause de métier trop prenant, une agent de la CIA le remet sur le terrain ; en échange de quelques meurtres, il bénéficiera d’un traitement expérimental lui permettant probablement de prolonger sa vie. Homme d’action désabusé, jolies filles ultra-sexys, une tonne d’action improbable, de la romance, des tentatives d’émotion, la recette un peu habituelle quoi. Avec un résultat du genre « bon ben ça se laisse regarder quand on est avachi par la fatigue en fin de journée ».

Le réalisateur répondant présent pour mettre en boîte les idées exprimées par M. besson, c’est McG (Les 2 films Drôles de dames). Il nous pond des alternances de scènes d’action et de pseudo-émotion avec toute l’efficacité demandée à un film ultra-classique et plein de clichés. Rien de bien transcendant ni dans le scénario (qui a droit à son lot d’improbables, de coïncidences dingues avec du « oh ben ça alors » et des trous inexplicables). ni dans la mise en scène qui est très standard. Ça se tient, c’est pas mauvais, mais c’est assez plat et sans surprise ni créativité. Le coup du super-agent vieillissant capable d’en remontrer à tous les autres gaillards à l’écran, c’est du vu et revu. L’espionne ultra-sexy qui change de look à chaque scène avec toujours un petit côté provocatrice, c’est un grand classique. Le lien familial à reconstituer et les conflits de la vie d’ado, c’est assez courant aussi. Le mix au final donne un film qui cherche sur quel pied danser sans trop se louper mais sans jamais réussir non plus. De jolies tentatives d’humour, mais pas grandioses non plus.

Devant la caméra, on a posé une star dans le rôle principal avec Kevin Costner (Les Incorruptibles, Danse avec les Loups, JFK, Robin des Bois,Postman, Waterworld, Bodyguard, Man of Steel,…) ; comme son personnage, l’acteur vieillissant a eu une belle carrière mais peine à se tenir à niveau aujourd’hui, avec un rôle ici mêlant action et tentative de conflit intérieur et de problèmes personnels. A ses côtés, la délicieuse Amber Heard (Zombieland, Machete Kills, Aquaman,…) se la joue provoc-sexy-ravageuse-domina en surjouant le truc ; à vouloir trop en faire, le personnage en est ultra-caricatural. Hailee Steinfeld (La stratégie Ender, Bumblebee,…) nous pose le cliché de l’ado au parcours connu d’avance. On a encore Connie Nielsen (L’Associé du Diable, Wonder Woman,…) en femme abandonnée mais qui reste fidèle, Tomas Lemarqis en homme de main balaise, Richard Sammel (Taxi, Inglourious Basterds, The Strain,…) en grand méchant, Marc Andreoni (Camera Café,…) comme ressort comique de répétition, Bruno Ricci en soutien comique, Eric Ebouaney (La Horde,…) pour la caution sociale et les quotas, ou encore Jonas Bloquet en gendre idéal. Des rôles clichés qui ne permettent guère de donner vraiment libre cours à des jeux d’acteurs.

Au final, ben c’est un film qui se laisse voir. En même temps je suis plutôt bon public. Vu d’un œil distrait, le genre de film que l’on peut zieuter en faisant autre chose. Distrayant, avec 1 ou 2 scènes d’action sympas. Mais rien de plus. Un énième divertissement type de l’écurie Europacorp donc.

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