Nicky Larson et le Parfum de Cupidon

La bande-annonce m’avait fait assez peur ; peur d’être déçu, peur de ne pas retrouver les délires de la série animée de mon enfance, peur que cela vire au syndrome du film français mal foutu, etc. Et puis j’ai vu plein de gens dire que c’était plutôt dans la catégorie « c’est con mais c’est bon » et qu’ils s’étaient pas mal bidonnés, grassement et sans finesse. Du coup j’ai quand même craqué…

Nicky Larson est donc ce détective très doué, excellent tireur et bagarreur, mais surtout complètement obsédé par les filles, un maniaque sexuel absolu. La seule qui n’a pas droit à ses avances plus que lourdes, c’est son assistante Laura. Cette fois il est contacté par l’inventeur d’un parfum rendant irrésistible celui qui le porte. Le parfum en question est dérobé. Imaginant ce que cela peut donner entre de mauvaises mains, notre héros va se lancer sur la piste des grands méchants derrière tout cela. Au programme, des gags lourds, de l’action, des sous-entendus sexuels, et des références pour ceux qui ont vécu les 80s. Rien de bien transcendant.

Le scénariste/réalisateur/acteur principal Philippe Lacheau se lâche complètement, et on sent le fan de la série qui a eut envie de se faire plaisir. Certes on ne retrouve pas autant de délires qu’à l’époque, certes ce qui paraissait juste bêtement drôle à l’époque semble trop gras et lourd parfois de nos jours, mais au final l’esprit y est quand même, dans le fond. Mais on reste finalement dans le très basique et rien ici n’en fera un grand film, ni par sa réalisation (banale) ni par son humour (il ne fera pas date comme La Cité de la Peur) ni par les interprétations des acteurs. C’est un truc moyen qui sert de défouloir et de retour en enfance pour ceux de ma génération. Le nombre de gags et de références plus ou moins finement amenées à cette époque est assez énorme ; jusqu’à cette apparition de Dorothée avec l’histoire des chaussettes qui est un peu le clou. On regrettera que le fameux doubleurs des méchants de l’anime en français soit décédé ; il avait tant fait pour que la série reste mémorable.

En se donnant le rôle principal, Philippe Lacheau réalise sans doute un rêve de gosse ; et même si il garde une part de ce qui fait Nicky, il n’est évidemment jamais à la hauteur des attentes des fans. A ses côtés, Elodie Fontan (Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?,…), sa compagne, prête ses traits à Laura, un personnage très particulier et très important. Pour les accompagner, citons encore Tarek Boudali, Julien Arruti, Kamel Guenfoud (un grand sportif dont c’est la première apparition au cinéma), ou encore Audrey Lami (Scènes de ménage, Polisse,…), ainsi que des gens « de l’époque » comme Chantal Ladesou, Didier Bourdon des Inconnus (Les Trois Frères, Le Pari,…), Pamela Anderson (Barb Wire, Baywatch,…), Gérard Jugnot (qu’on ne présente plus) ou Dorothée (évidemment). Rien de transcendant ni de folichon dans des acteurs qui font le job sans plus, parfois même dans le moins.

Au final un film de pur fan service, sans autre ambition que de rire gras (voire très gras) et de rappeler de bons souvenirs à toute une génération. Je ne vais pas en garder un souvenir impérissable et j’avoue avoir peu ri au final, plutôt souri, et encore surtout aux évocations et références 80s plutôt qu’aux vrais gags du film. Un film complètement évitable, il y a bien mieux à disposition.

Une réflexion sur « Nicky Larson et le Parfum de Cupidon »

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