Dikkenek

Voilà un film dont j’ai entendu parler à plusieurs reprises et que je m’étais mis de côté ; il faut dire que sa sortie ciné a été un échec mais qu’il est devenu assez culte dans sa vie sur DVD. Chez nos amis belges, un dikkenek est un gros con moralisateur grande gueule donneur de leçons ; en gros, si j’ai bien compris (les puristes ajouteront leurs commentaires en bas du billet). Dans ce film, un personnage correspondant à cette description veut aider son ami à trouver l’amour de sa vie. En plus des filles, ils vont rencontrer toute une brochette de personnages complètement fous. Le tout se passe dans une série de situations absurdes, comiques, parfois très grasses et lourdes, avec un humour et un cynisme permanents.

Avec Dikkenek on est dans le lourd, le pas fin, l’anti-subtil et le gras. Les situations comme les personnages et les dialogues sont très bruts de décoffrage ; et pas toujours simples à saisir pour les non-belges. Le scénariste-réalisateur Olivier Van Hoofstadt nous plonge dans un monde de beaufs souvent insupportables mais dont certains deviennent finalement attachants. Il nous fait partager une certaine vision du monde à travers ses personnages aux histoires et situations souvent très déconnectées les unes des autres et qui finissent par se mêler au hasard des rencontres. Sans compter que l’on y parle drogue, sexe, et autres joyeusetés sans trop de restrictions.

Le casting est assez incroyable, et étonnamment pas si belge que cela. Ils arrivent à se glisser dans la peau de personnages complètement à la rue, parfois à contre-emploi complet de leurs habitudes, pour un résultat détonnant. Au programme on trouvera Jean-Luc Couchard, Dominique Pinon (Delicatessen, La Cité des Enfants Perdus, Alien 4, Amélie Poulain,…), Jérémie Renier (Le Pacte des Loups, Bons baisers de Bruges,…), Marion Cotillard (Taxi, Inception, The Dark Knight Rises,…) Mélanie Laurent (Inglourious Basterds, Insaisissables, Enemy,…), Catherine Jacob (Tatie Danielle, Le Bonheur est dans le Pré, Livide,…), Florence Foresti ou encore François Damiens (Le Petit Nicolas,…). Du beau monde au programme.

Un film très belge donc, scénarisé et tourné et produit en Belgique, avec même des groupes belges à la bande-son. De l’humour lourd et parfois débile, une histoire qui ne tient pas tellement, mais c’est fort sympathique.

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