[Cannes 2020] Le grand tour chez Gigamic

Lors de ce FIJ 2020, j’ai pu faire le tour des deux stands Gigamic, celui de l’espace grand public et celui de l’espace enfants, afin d’y découvrir les sorties récentes et celles à venir prochainement, en compagnie de la très sympathique Ségolène. A noter que Gigamic ne présentait pas sur ses stands de sorties trop éloignées dans le temps, histoire de ne pas nous faire trop languir.

On notera au passage que Gigamic souhaite profiter de son récent rachat par Hachette pour développer de nouvelles choses. Effectivement, faire partie du groupe d’un des plus grands éditeurs de livres francophones, ça aide à imaginer des synergies, des modes de distribution, des passages de licences, etc. Les possibilités sont multiples, et l’avenir nous montrera ce que l’imagination de l’équipe Gigamic peut faire de ce rapprochement.

Mais passons maintenant aux différents jeux que j’ai vus passer à cette occasion… (sans oublier les autres articles sur le festival)

Mystery House

C’est un peu la grosse sortie du moment (qui est tout fraîchement sur nos étals) en surfant sur la vague des escape rooms, tout en cherchant à y mettre son petit plus. C’est un jeu indiqué dès 12 ans (on verra plus bas que la thématique explique cela), pour 1 à 5 joueurs, et il s’agit d’une co-édition avec Cranio.

Ici la boîte va nous servir de cadre de jeu en volume puisqu’elle représente une demeure, et que ses côtés sont ajourés pour simuler des fenêtres. Le dessus est fermé, et on glisse en vertical dans des fentes depuis le haut des cartes qui vont former des murs. Dès lors, en regardant depuis les côtés, on voit l’intérieur de la maison. Le tout est soutenu par une application qui gère les différents scénarios.

Il s’agira donc de regarder, d’observer, de chercher des indices, des éléments d’énigmes, sur les murs à l’intérieur. Comme dans tout escape game, il faudra également communiquer afin de transmettre aux autres ce que l’on a trouvé. A la manière d’un Unlock, on utilisera l’application pour résoudre les énigmes. Petit à petit, il se pourra que l’on retire des cartes pour révéler d’autres pièces et ainsi avancer vers la résolution du mystère.

Le jeu se veut avec une ambiance sombre, mystérieuse, voire horrifique par moments. Sans exagérer non plus, on est sur du 12 ans et plus, pas du 18.

La boîte de base contient deux scénarios, non rejouables (comme toujours dans ce genre de jeu). D’autres sont prévus, en fonction du succès du jeu ; mais ils nécessiteront bien l’achat de petite boîtes supplémentaires pour disposer de nouvelles cartes ; ce ne sera pas « juste » une mise à jour de l’application. Comme souvent avec ces jeux non rejouables, ce sera pour moi un jeu parfait à emprunter à la ludothèque (celle près de chez moi l’a ramené de Cannes, je me réjouis de le prendre pour découvrir le jeu en vrai).

Pitch Out

On est ici dans un jeu qui se joue dès 8 ans, à 2 ou en 2 équipes, et qui arrive dans les rayons début mai. Il s’agit d’un jeu de pichenettes, comme son nom l’indique.

Chaque équipe est composée de 8 pions qui sont autant de personnages, avec des capacités particulières ; parmi les 8, chaque équipe dispose d’un capitaine. Cinq d’entre eux sont identiques entre les deux équipes, et 3 ont des pouvoirs spécifiques, rendant le jeu légèrement asymétrique. On dispose donc nos jetons sur la table ; l’espace de jeu est aussi pourvu de quelques obstacles pour donner du piment au jeu.

Le but est de sortir de la table soit le capitaine adverse, soit tous les autres pions adverses.

Qui dit pichenette dit dextérité et précision. On aime ou pas. Pour ma part, je m’amuse bien avec des Pitch Car ou Flick’em Up, et celui-ci a l’air sympa aussi, même si plus abstrait à vue de nez, moins thématique.

Similo

Voici un très joli jeu de cartes dès 7 ans pour 2 à 8 joueurs, qui sort maintenant en 3 boîtes différentes, sur des thématiques différentes : contes, mythes ou histoire. Le jeu reste le même, chacun choisira son thème de prédilection. Similo arrive normalement en ce début mars.

Similo est un jeu de déduction coopératif. L’un des joueurs, le narrateur, va tirer une carte représentant un personnage. Il va ensuite la mélanger à 11 autres cartes et placer ces 12 sur la table. Il devra ensuite faire deviner aux autres le personnage qu’il a tiré, et ce sans un mot. Pour ce faire, il utilisera 5 autres cartes, toujours des personnages, qu’il pourra poser dans le même sens que les autres (pour indiquer qu’il y a un lien entre cette carte et celle à deviner) ou de travers (pour indiquer qu’il n’y a pas de lien). Le lien entre la carte à deviner et les 5 cartes d’indice peut être de tout type : ressemblance physique entre les personnages, teintes de la carte, accessoires, liens entre les personnages, etc. Les joueurs, sauf le narrateur évidemment, vont devoir discuter et y aller par élimination pour ne garder sur la table que la bonne carte.

C’est un petit jeu de déduction sympathique qui me fait de l’œil, joliment illustré, à la mécanique assez simple pour être très accessible.

Salade 2 points

J’avais déjà eu l’occasion de jouer à Salade 2 Points, sorti en janvier, le week-end avant Cannes. Et j’ai beaucoup apprécié. On est dans un jeu dès 8 ans, de 2 à 6 joueurs.

Chaque carte représente d’un côté un fruit, et de l’autre une manière de marquer des points. On en fait trois piles côté « scoring » visible, et de chaque pile on retourne deux cartes face « légume » visible. A son tour, un joueur peut soit tirer une carte « scoring », soit deux cartes « légume », soit retourner une de ses cartes scoring du côté légume.

En fin de partie, chaque joueur va donc marquer des points en fonction de toutes les cartes « scoring » qu’il a devant lui. Cela peut être en fonction du nombre de cartes d’un tel légume, en fonction de telle combinaison de légumes, en fonction de s’il a la majorité de tel légume, etc. Il faudra donc savoir faire les bons choix en cours de partie. J’aime bien ce petit jeu très sympathique.

Gamme en bois classique

C’est cette gamme qui a fait naître Gigamic et elle compte de très très bons jeux, comme Quarto, Quoridor, ou Pylos. Pas de réelle nouveauté dans cette gamme en 2020, mais il y aura quelque chose en 2021.

Par contre, pour 2020, on comptera l’arrivée des versions minis de Quantik (sorti en 2019) et de Squadro (2018).

Lama

C’est toujours un gros succès pour ce jeu de Reiner Knizia sorti en décembre 2019 et qui avait été nominé au Spiel des Jahres la même année.

Roulapik

Ce nominé à l’As d’Or 2020 catégorie enfants, sorti pour le festival, s’adresse aux petiots dès 4 ans et pour 1 à 4 joueurs. Il peut se jouer en version coopérative ou compétitive. Il permet aussi de donner des défis plus tordus aux joueurs plus âgés/aguerris afin de lisser un peu les chances de victoire.

Le principe est d’avancer sur des chemins en utilisant les bons objets de la forêt. Ces objets sont représentés avec une face recouverte d’une surface auto-agrippante (chut, pas de marque). Notre petit hérisson qui donne son nom au jeu apparaît sous forme d’une boule en mousse que l’on va faire rouler sur la table, en espérant ramasser un maximum de ces objets. J’avoue que cette mécanique est une très bonne idée et donne un petit plus bien agréable qui plaira à tout le monde (en plus de me rappeler un livre pour enfants adorable).

On a donc un matériel très joli avec une petite mécanique ludique bien pensée, un jeu pouvant se jouer de différentes manières avec différents niveaux de difficulté, donc évolutif pour l’enfant qui apprendra à la maîtriser. Un bien bel objet donc, qui me fait presque regretter que ma fille ait grandi.

Toutim

Toutim a lancé la nouvelle gamme « enfants » de Gigamic, avec un nouveau format de boîte, et une indication non seulement d’âge minimum mais aussi d’âge maximum conseillé, histoire de ne pas prendre un jeu où les enfants plus âgés risqueraient de s’ennuyer. Celui-ci est prévu de 3 à 6 ans, et est disponible depuis février 2019 déjà.

Le jeu est composé de cartes avec sur une face un objet et sur l’autre une caractéristique. Chacun reçoit une série d’objets, puis on tourne une caractéristique (de forme, couleur, texture, odeur, etc.) au milieu de la table. Chacun va devoir alors trouver cette caractéristique parmi ses objets. Ensuite chacun devra justifier son choix, avec des explications parfois fumeuses ou démontrant toute l’imagination dont les enfants peuvent faire preuve. On va ainsi pouvoir petit à petit se débarrasser de ses cartes objets, le premier y parvenant l’emporte.

J’ai beaucoup aimé ce côté « argumentation » dans le jeu, forçant les enfants à réfléchir, à improviser, à trouver une explication à leur choix. C’est très sympa et je pense très malin.

Le Roi Sommeil

Sorti en mai 2019, le Roi Sommeil (waow le jeu de mots) retse un bon succès. C’est pour 2 à 5 joueurs dès 4 ans, et évolutif pour permettre de complexifier le jeu au fur et à mesure que l’enfant grandit. Malin. Il se joue en compétitif de base mais dispose aussi d’un mode coopératif.

La famille royale va se coucher, et chacun change d’habits selon les cartes tirées. Lorsqu’un fantôme débarque (tirage des cartes), on pose un drap sur tous les lits et il faut alors retrouver qui est où en quelle couleur. Il faudra donc savoir faire preuve de mémoire pour gagner les précieuses pièces.

Encore un jeu bien édité et qui fait envie si l’on est avec des petiots.

The Estates – Les Magnats

On est aussi passés sur le stand pro de Gigamic pour découvrir des protos moins avancés et destinés à une parution plus lointaine. Et là, on a eu la possibilité de jouer aux Magnats, une localisation française de The Estates, sympathique jeu d’enchères dont nous vous reparlerons plus en détails dans un article dédié à venir ces prochains jours…

Une réflexion sur « [Cannes 2020] Le grand tour chez Gigamic »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.