Midsommar

Un groupe d’étudiants part dans la Suède natale de l’un d’eux à la rencontre de la famille de ce dernier, en fait un village, une communauté loin de tout, qui fête le milieu de l’été. Dans ce contexte tout de couleurs, de joie, de bien-être et de paix, les nouveaux arrivants vont découvrir des traditions surprenantes, voire choquantes. Les choses vont devenir de plus en plus tendues, et une sorte de nasse va se resserrer sur eux, au point qu’ils vont se demander s’ils auront envie d’en ressortir.

Le scénariste/réalisateur Ari Aster nous avait déjà pongés dans une ambiance tendue avec Hérédité. On passe ici dans un tout autre contexte, bien plus réjouissant (à la base) et coloré. On a un monde tout de soleil (ce dernier ne se couche jamais à cette période de l’année) et de blancheur, de candeur, posant un contexte permettant de virer graduellement au cauchemar. Et c’est vachement bien réussi. Les choses deviennent curieuses et tendues petit à petit, la tension monte, le rythme s’accélère, les découvertes lèvent des bouts d’un voile de mystères. Pour terminer cela dans un dernier acte mystique et complètement hallucinant (un peu trop trippé d’ailleurs, une ou deux scènes sont limite dérangeantes ou en font un peu trop). Mais l’ensemble est très réussi ; bien barré mais très réussi. D’autant que l’on ajoute à tout ce contexte des personnages bien pensés, construits, dont les liens évoluent (le lien entre l’héroïne et son mec est d’ailleurs au coeur du film). Un film clairement adulte avec ses thèmes difficiles, sa violence parfois très crue, sa nudité et sa sexualité.

Florence Pugh y tient le rôle principal et nous envoûte non seulement par sa beauté candide mais surtout par son jeu fort et la manière dont elle s’investit, un personnage qui dépasse ses faiblesses pour se révéler d’une force incroyable. Autour d’elle, on notera aussi les interprétations réussies de Jack Reynor (Free Fire,…), Will Poulter (The Revenant,…), William, Jackson Harper, Vilhelm Blomgren ou encore Gunnel Fred. De très bons personnages sur lesquels repose cette histoire surprenante.

Avec quelques moments horrifiques, Midsommar reste plutôt un film d’ambiance jouant sur la tension permanente et de plus en plus forte. Très bon, très beau.

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