The Cured

On est dans un monde vaguement contemporain, une dystopie où un terrible virus a ravagé une bonne aprt de l’Humanité, transformant les infectés en sauvages acharnés ne pensant qu’à bouffer leurs voisins (ou les mordre pour passer l’infection plus loin). Oui, un peu comme des zombies. Après quelques années, on a trouvé un vaccin. Qui fonctionne sur 75% des infectés. Ces derniers redeviennent des gens civilisés mais avec tous les souvenirs de ce qu’ils ont accompli pendant leur infection. Tandis que ces « cured » sont petit à petit relâchés dans une société qui ne les accepte pas vraiment, on se pose la question de ce qu’il faut faire des 25% restants, ceux qui résistent au vaccin. Les exécuter pour éviter une nouvelle épidémie? Attendre une nouvelle version du vaccin? On va suivre l’un de ces « cured » qui retrouve une vie hors du centre de réadaptation, avec ses plaisirs, mais surtout le poids de ses souvenirs, et une brutale confrontation avec la manière dont la société le perçoit maintenant. Le tout dans une Irlande marquée par de nombreux conflits.

David Freyne est le scénariste et réalisateur de ce film qui nous change un peu des habituels films de zombies. En nous plaçant après l’épidémie, dans la guérison de celle-ci, il nous pose de nombreuses questions, et n’aborde pas le classique « mais que fait l’être humain face aux attaques des monstres? » Ici le thème principal reste l’acceptation des autres, de la différence. Dans notre époque où le sujet de l’immigration et de l’intégration des autres cultures chez nous est prépondérant, ce film résonne très fort. Et c’est très bien fait, car ces personnes redevenues normales sont-elles responsables des actes commis? Peut-on les accepter près de nous, de nos enfants, de nos proches? Quand on ajoute à cela l’idée de révolte pour réclamer ses droits, mais aussi le thème des actes traumatisants et de l’impact sur la psychologie des gens, on obtient un tout très sympathique. Le film a ses quelques scènes bien gores et méchantes, mais elles sont peu nombreuses, et sa tension repose bien davantage sur la psychologie des personnages et leurs relations ainsi que leurs motivations. De biens bonnes idées là-dedans. Alors certes il y a un peu de grosses facilités et de gros fils scénaristiques (la première victime du héros quand il a été infecté par exemple). Mais ça résonne bien.

Le héros avec ses traumas est très bien campé par Sam Keeley, avec une très bonne eprformance. Il est soutenu par Ellen Page (Inception, X-Men, Flatliners, Umbrella Academy,…) et Tom Vaughan-Lawlor, ce dernier avec une présence très forte à l’écran. Et citons encore Stuart Graham et Paula Malcolmson (Deadwood, Sons of Anarchy, Hunger Games,…). Un casting qui réussit à bien rendre les différentes positions et avis qui émergent dans la société avec des personnages plutôt bien pensés.

Au final, un film vraiment sympa. S’il dispose de ses quelques scènes d’action et de quelques moments violents, ne vous attendez pour autant pas à un film super rythmé plein d’action. On n’est pas dans le film de zombies traditionnel. Ici les infectés servent de support à une réflexion qui va plus loin. J’aime.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.