Tales from the Loop – roleplaying game

J’en avais entendu parler depuis un moment dans notre petit milieu de rôlistes, j’avais bien apprécié la série, alors avec mon retour au jeu de rôles pendant le confinement, je me suis acheté le pdf de ce Tales from the Loop. Le jeu nous plonge dans l’univers décalé créé par le suédois Simon Stålenhag dans un livre du même nom, un ouvrage mêlant illustrations et textes pour nous décrire une uchronie très intéressante. Dans les années 80, on suit des gamins d’une région de Suède dans le sous-sol de laquelle se trouve un grand accélérateur de particules surnommé « the loop ». Des technologies diverses en ont débouclé ou sont plus ou moins liées à celle-ci, comme par exemple des transports volants magnétiques ou des robots. Mais the loop aaussi permis des découvertes plus bizarres, avec des expérimentations ou des conséquentes pas toujours voulues des expériences menées. Le tout formant un univers décalé, entre les aspects low-tech des années 80, avec des bandes de gamins dignes de E.T ou des Goonies, le tout mélangé à des aspects de SF parfois très surprenants.

Le jeu nous présente tout d’abord l’univers connu du point de vue des gamins que vont interpréter les joueurs, des gamins de ces années 80 uchroniques, ayant connaissances des technologies bizarres qui existent, habitués à croiser des robots, mais utilisant des disquettes et des cassettes plutôt que des clés usb, du cloud et des mp3. Puis vient le système de jeu. Léger, il est très simple à prendre en main. C’est la même base que celui utilisé pour Alien du même éditeur. En gros on lance autant de D6 que la valeur de l’attribut à tester et chaque 6 est un succès. Sur la plupart des actions, un 6 suffit. Les joueurs y incarnent des gamins, pré-ados ou aux portes de l’adolescence, et devront résoudre les mystères proposés davantage en finesse qu’en fonçant dans le tas ; les règles précisent bien qu’un personnage ne peut pas mourir, et que les adversaires ne vont pas ouvrir les feu en rafales sur les gamins, mais il n’en reste pas moins que les obstacles pouvant se dresser sur leur route vont nécessiter un peu de jugeote. A noter encore que le jeu insiste pour jouer en parallèle la vraie vie des gamins, leurs problèmes familiaux, scolaires, et autres pouvant avoir des liens avec ce qui se déroule au fur et à mesure de leurs aventures.

Le livre contient encore tout une partie pour le meneur de jeu avec moults conseils et des explications sur comment poser l’ambiance « Tales from the loop » ; puis viennent quatre scénarios plutôt destinés à être joués en une mini-campagne et abordant divers aspects des conséquences de the loop.

Le livre a droit à une maquette agréable et claire, qui met dans l’ambiance, mettant en valeur les illustrations de Stålenhag. Le tout est super lisible. Et puis surtout c’est très bien écrit, ça appelle à se jet dedans, et quasiment chaque page comporte son lot de petits éléments que l’on a envie de transformer en scénario. Il y a là-dedans une foultitude d’éléments de background qui permettent d’imaginer quantité d’aventures. Je me plaignais récemment d’Altered Carbon qui donnait tellement de place à un système lourd au point de manquer d’éléments « on joue quoi au fait » ; ici c’est plutôt un système simple qui s’efface pour vraiment laisser place à l’histoire et à l’aventure et des tonnes d’idées de scénarios. Bref, ça donne envie de jouer. Mais attention, pas avec n’importe quel groupe de joueurs à mon avis, il faut pouvoir envisager de jouer des gamins, de ne pas foncer dans le tas, de se retrouver face à des mystères surprenants nécessitant de réfléchir un peu « out of the box ». J’aime.

Une réflexion sur « Tales from the Loop – roleplaying game »

  1. Pour info, tu peux jouer des pj adolescents avec le jeu suivant « Things from the Flood », et je soupçonne que ce sera possible de jouer des adultes dans un éventuel futur jeu (« The Labyrinth » ? )

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