Goldorak

Cela fait 10 années que le prince d’Euphor est reparti vers sa planète après avoir vaincu le Grand Stratéguerre et ses armées de Vega basés sur la face cachée de la lune. Mais la Terre est à nouveau menacée par Vega et leur terrible nouveau Golgoth. Cette fois, les habitants du Japon ont 7 jours pour évacuer le pays et le laisser à la disposition des envahisseurs, faute de quoi la planète sera ravagée par le feu de Vega. L’armée va aller rechercher le professeur Procyon, tandis que les anciens héros Alcor et Venusia vont tout mettre en œuvre pour défendre leur planète. Sauf qu’Actarus ne va pas laisser faire, et il sera de retour aux commandes de son robot géant pour défendre ce monde qui l’a adopté.

Bon alors là clairement on est dans la madeleine de Proust et la vague de nostalgie. Et ça marche à fond. Le scénariste Xavier Dorison (Long John Silver, Le Troisième Testament,…) a contacté Go Nagai, le créateur japonais de cet anime qui a bercé son/ma/notre enfance , avec un projet qui a retenu l’attention de ce dernier. Et la machine s’est lancée. Il a embarqué le dessinateur Denis Bajram (Universal War One) pour mettre en images cette nouvelle grande aventure. Avec eux, pour les aider dans cette tâche monumentale, 3 autres dessinateurs pour aider à créer les concepts, et mettre en couleurs le tout : Brice Cossu, Alexis Sentenac (La Geste des Chevaliers Dragons) et Yohan Guillo. Le résultat est bluffant. On retrouve l’ambiance et les éléments fondamentaux de la série animée, mais le tout modernisé avec des personnages qui ont grandi, ont vécu autre chose, avec des thématiques modernes en plus. Sans oublier le côté héroïque et grandiose de ces combats titanesques.

Le scénario est très bien pensé, et on a des personnages, en particulier Actarus, qui ont des blessures de leur passé, des choses qu’ils préfèreraient oublier, qui ne sont pas lisses. Le tout permet de rendre l’histoire plus adulte, plus prenante, plus profonde. D’autant que certaines thématiques comme le statut des réfugiés, la famille, le pardon, etc. , sont traitées de manière parfois très dure. Mais l’album n’en oublie pas de nous montrer aussi des affrontements destructeurs de grande ampleur. On alterne entre les scènes proches des personnages, avec leurs liens, leurs histoires, leur relations, et les scènes de baston format robot géant. Et on retrouve avec bonheur tous les personnages connus depuis longtemps. On retrouve les phrases types, les expressions, tout y est. Jusqu’au générique qui du coup reste en tête. A la lecture, j’entendais dans ma tête les voix de la série animée.

Et puis il y a cette qualité de dessin… Du très haut niveau avec des illustrations maîtrisées, travaillées, et une mise en couleurs très réussie aussi. Le résultat visuel est époustouflant, donnant un souffle de modernité tout en conservant une imagerie connue et appréciée par une armada de fans. On plonge dedans, on est immergés dans l’histoire au travers de ce travail assez époustouflant.

Un résultat bluffant donc sur cet album magnifique qui sait faire revivre un mythe en conservant son âme tout en modernisant le contenu. On sent les fans derrière les créateurs. Une lecture vraiment plaisante, et qui fait vibrer très fort la corde de la nostalgie.

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