Tous les articles par FredH

Revue de web – S02E06

Culture

Quand le grand prix du Festival d’Angoulème est attribué à une combinaison non seulement de talent du lauréat, mais aussi de manque de connaissance des auteurs par le jury.

Des rumeurs à long terme sur les aventures cinématographiques de Hulk.

Une bande-annonce qui claque bien pour The Grandmaster.

Un retour de Hitman sur grand écran, en espérant mieux que le premier opus.

Toujours plus de rumeurs autour des prochains Star Wars.

Et on parle déjà d’un sixième Die Hard.

Un billet remettant l’église au milieu du village sur les vrais artistes qui font avancer la culture.

Orphan Black, une nouvelle série qu’a l’air sympa.

Continuer la lecture de Revue de web – S02E06

J’aimerais bien payer pour une offre légale

Comme vous l’aurez probablement remarqué si vous fréquentez un peu ce blog, je suis un assez gros consommateur de films et de séries. Et dès lors il n’est guère question de les regarder à la télé. Déjà parce que la qualité elle est bof. Ensuite à cause des horaires, il faut être là au bon moment et accepter les pauses pubs aux moments décidés. Et puis il n’y a pas tellement le choix de regarder la VO. Et puis en plus je suis atteint d’une certaine collectionnite et j’aime bien avoir l’objet DVD/blue-ray à la maison (même si je fais très petit joueur par rapport à certains potes, une bonne partie des gens venant à la maison sont impressionnés par notre collec). Bref, j’entasse les DVD. Mmais finalement, pour pas mal de trucs que je ne regarde qu’une fois en passant, le dématérialisé pourrait faire l’affaire. Alors pour soutenir quand même les créateurs de contenu, je serais prêt à payer pour une offre légale, et du coup je regarde un peu ce qui se fait… Il y a de quoi être très vite refroidi. Pour moi l’offre légale efficace pour laquelle j’accepterais de payer doit avoir un minimum de points inclus… Continuer la lecture de J’aimerais bien payer pour une offre légale

Sherlock Holmes – Game of Shadows

Après un premier film très sympathique, je me suis fait la suite de cette version dynamique de Sherlock Holmes avec ce Jeu d’ombres. Une très bonne suite qui reprend donc les éléments du premier en version plus ; la recette classique des suites. Watson est donc parti et prépare son mariage avec Mary. Sherlock désespère seul dans son coin, comme toujours la drogue prenant le pas quand son esprit n’est pas mis en branle. Mais notre docteur ne peut pas oublier son ami et revient à Baker Street. Après un enterrement de vie de garçon agité et un  mariage, nos deux compères vont devoir se mettre sur la piste de Moriarty. Il faut dire que ce dernier ne les lâche pas, conscient du danger que représente l’intelligence du détective. Cette fois, on voyage plus, on se bat plus, il y a plus d’explosions et les tenants et aboutissants sont d’une importance bien plus grande. En fait on est au cœur du déclenchement ou non d’une guerre en Europe, avec des enjeux financiers et politiques imposants.

Le film repose sur une super ambiance. C’est toujours steampunk avec des bricolages insensés, et pulp, avec du grand délire et des passages trop gros pour être vrais. Les bastons sont très bien rendues, parfois avec un peu trop de ralentis, mais bon on peut faire avec. En particulier la baston finale et cette technique de prévision des coups qui fait fureur dans les grands esprits. Le tout repose énormément sur l’aspect buddy movie du truc, la relation Holmes.Watson, mêlant amitié et vannes vachardes, deux personnages aux bases fort différentes mais qui ne peuvent plus se lâcher. Avec en plus les femmes qui tournent autour. Irène qui représente tant pour Holmes, Mary qui prend de l’importance, Sim la nouvelle arrivée au rôle parfois trouble. Alors oui, on n’est pas sans une ou deux incongruités scénaristiques, un ou deux éléments un peu capillotractés, mais le tout reste vraiment sympa. Les acteurs sont toujours au taquet, en très grande forme. Robert Downey Jr cabotine comme un chien fou, mais rend un Holmes assez proche de ce que j’ai vu dans les bouquins, aussi doué que détestable. Jude Law suit très bien et donne le pendant réfléchi du duo. Jared Harris campe un très bon Moriarty, pendant maléfique de Holmes.

On est dans le film de divertissement, c’est certain. Du blockbuster à gros budget qui doit donner sa dose d’action. Mais on est, comme pour le premier film, dans le haut du panier de cette catégorie. Ce film est vraiment plaisant, super agréable, avec de très très bons moments et des passages joliment épiques. J’aime.

Le Prénom

Alors aujourd’hui ce sera l’humour à l’ordre du jour avec Le Prénom, une de ces comédies fraçaises qui, comme tant d’autres, n’a pas grand chose pour elle sur le papier. C’est tiré d’une pièce de théâtre où une fête de famille se transforme en règlement de compte type « guerre des tranchées » quand l’un des participants, futur père, révèle le prénom de son enfant à naître. On a donc un agent immobilier frimeur et beau gosse qui débarque chez sa sœur et son beau-frère pour le repas de famille ; ces deux sont plutôt des intellectuels gauchistes. On y retrouve un ami d’enfance aussi, musicien classique. La femme de notre frimeur est comme toujours en retard. Et enceinte. On presse donc le futur père de questions et il cède en révélant le prénom choisi, ce qui va déclencher scandales et avalanches de révélations. On va ressortir toutes les horreurs familiales, les cadavres dans les placards, les rancunes soigneusement rangées, et la politesse de mise va laisser la place à une tension virant au sordide.

Typiquement à vue de nez on serait devant une pièce de théâtre de boulevard beauf à deux balles. Oui mais voilà, la méchanceté grinçante, le mauvais esprit, las piques ultra-vachardes, donnent au film une saveur toute particulière. Tellement que cela en devient presque délectable.Le « prénom » du titre n’est en fait qu’un prétexte à une véritable guerre où les salves de mots qui font mal s’enchaînent à toute vitesse, ne s’arrêtant que pour faire la place à des secrets sordides et des émotions qu’il aurait mieux valu garder pour soi.

En plus le film est emmené par une brochette d’acteurs en forme qui s’en sort très bien. Patrick Bruel est franchement bon, avec un rôle méprisable à souhait. Charles Berling s’en donne à cœur joie en bobo gauchiste intellectuel. Et leurs deux femmes ne sont pas en reste ; Valérie Benguigui et Judith El Zein sont vraiment biens. Le cinquième larron est un peu plus en retrait, Guillaume de Tonquédec hérite certes d’un rôle moins incisif mais son propre secret est l’un des plus gros pavés jetés dans la mare.

Je ne suis habituellement pas super fan de ce genre de film, mais là je dois dire que c’était bien agréable. Et si vous aussi avez vécu des repas de famille qui dégénèrent au moins un peu, vous apprécierez celui-ci à sa juste valeur. Un bon petit moment de détente…