Archives de catégorie : Bouquins

The Terror

Ah ben voilà un bouquin qui m’aura duré longtemps ; je pense avoir rarement mis aussi long pour arriver au bout d’un livre. certes, c’est un gros pavé de plus de 900 pages, mais ce n’est pas un problème en soi. Déjà j’avais mon mémoire en cours, et donc d’autres lectures à faire, ainsi qu’un esprit passablement occupé. Et puis d’autre part il a quand même pas mal de chapitres où il me tombait des mains, ce qui est bien dommage ; mais je reviendrai là-dessus plus tard.

Basé sur l’histoire vraie de l’expédition Franklin, The Terror prend le parti d’imaginer ce qui a pu arriver en y mêlant sa dose de fantastique. L’expédition avait pour but de trouver le passage du Nord-Ouest reliant l’Atlantique et le Pacifique par le grand nord arctique ; elle est partie d’Angleterre en 1845 et comprenait deux navires spécialement adaptés pour ces conditions de navigation extrêmes : l’Erebus et le Terror. Les membres de l’expédition sont tous morts après que leurs navires aient été coincés par les glaces. Froid, famine, maladie, même cannibalisme… les ossements retrouvés permettent de déterminer certaines causes. Dan Simmons a repris cette base, et décrit les aventures de ces marins de l’extrême. Le premier chapitre nous met tout de suite dans la situation des navires coincés, du froid plus que prenant, des terribles conditions, du vent, de la neige, de l’obscurité… et de ce terrible monstre rôdant autour et qui a tendance à massacrer tranquillement les membres d’équipage. Ah ben oui, tout de suite ça met la pression. Et là on a l’impression de tenir un bijou si le tout est à l’avenant. Continuer la lecture de The Terror

Le recueil « On a marché sur… » des Plumes en herbe 2011 est en précommande

Et voilà, le recueil « On a marché sur… » issu de la deuxième édition du concours des Plumes en Herbe est en précommande sur le site des éditions Voy’El.

On a marché sur…

Oui, mais sur quoi ?
Sur un autre monde ? Sur un extra-terrestre ? Sur quel mystère ?
Dans le cadre du concours Plumes en Herbe organisé par l’association ForgeSonges, découvrez les visions inédites de dix auteurs portés par une imagination débridée. Leurs récits intrigants, émouvants, surprenants, voire loufoques, ont été regroupés dans cette anthologie de science fiction pour notre plus grand plaisir.
Guidés par leurs traces, laissons-nous emporter vers un voyage illimité flirtant avec humour et aventure, merveilleux et frissons, et sautons allègrement sur ces pages pour marcher dans l’univers inattendu de ces talentueux écrivains !

Les auteurs : Thomas Weissbart, Julien Morgan, Cécile Luherne, Valérie Simon, Olivier Morvan, Hans Delrue, Cédric Burgaud, Romain Jolly, Jérôme C. Carayol, David Osmay.

Format 15×23 cm – 256 pages – dos carré collé.
20€

Wastburg

Un peu de copinage ne faisant pas de mal, j’ai acheté le bouquin Wastburg écrit par un auteur francophone de jdr, et bloggeur invétéré, j’ai nommé Cédric Ferrand. Pas seulement par bonne âme pour le soutenir, mais aussi parce que ça avait l’air bien… Et en vrai ben c’est bien. Oui j’ai beaucoup aimé lire Wastburg.

Watsburg c’est une ville, une cité-franche coincée sur un bras de fleuve entre deux États que presque tout oppose. Wastburg est placée dans un univers médiéval-fantastique très low-fantasy ; la magie a disparu depuis pas mal d’année, genre complètement asséchée qu’il n’est plus possible de lancer le moindre sort. Elle vit sous la coup d’un burgmaester placé au sommet d’un système pyramidal très précis et clair, où chaque étage a ses tâches bien définies. Le livre va nous entraîner aux différents étages de la pyramide, en s’accrochant à chaque chapitre à un représentant différent du monde de la garde. Du gamin tire-laine qui joue à l’indic aux grands pontes en passant par les gardes de base et les plus ou moins gradés, chaque niveau est représenté par un personnage qui devient, l’espace d’un chapitre, notre point de vue sur la ville. Les divers fils suivis par ces personnages vont petit-à-petit se rejoindre pour former une pelote d’un tout liant qui va créer une histoire. Le tout dans une ambiance sombre et dure, Watsburg étant une ville remplie de sales coups et de trahisons diverses, de mensonges, une ville dure et cruelle, un lieu où il ne fait pas bon vivre.

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Dracula

Je vais peut-être choquer les ados d’aujourd’hui, mais il fut un temps où les vampires ne se transformaient pas en boule à facettes au soleil. Où les vampires souffraient de leur statut de maudits. Où leur pouvoir de séduction s’accompagnait de sensualité malsaine. Où ils ne passaient pas leur temps à refaire des années de lycée pour rire. Où ils vivaient dans de sombres manoirs plutôt que de lumineuses baraques super design. Où ils n’avaient pas vraiment la motiv pour s’amuser à jouer au baseball sous l’orage. Moi c’est comme ça que j’ai attaqué le mythe du vampire. Et désolé pour les inconditionnels de Twilight, mais j’aime bien plus ma version, même si elle fait un peu cliché (normal, c’est l’originale). Ou plutôt celle de Bram Stoker en l’occurrence, dont la relecture de l’œuvre phare m’a permis de me nettoyer la perception des scories twlightesques. Que du bonheur en fait, alors je voulais juste rappeler aux gens l’existence de ce bouquin de très bonne qualité (même si l’édition actuelle faisant référence à une comédie musicale à la mode dénature la couverture).

Le Dracula original revient donc sur ce comte maudit, ayant vendu son âme suite à des souffrances terribles, condamné à survivre tel un parasite aux dépends des autres, usant d’artifices sans jamais être lui-même. Le livre est prenant, poignant, dur et cruel. Et avec une histoire extrêmement bien raconté. On se laisse embarquer dedans et emmener au fil des révélations, pour s’enfoncer dans la noirceur. Il y a des scènes vraiment géniales, décrites de main de maître, et qui font immédiatement naître dans l’esprit du lecteur des images. Ce texte est vraiment très visuel, très évocateur. Certes, on reste marqué par le film de Coppola qui y est assez fidèle, mais le pouvoir évocatif de ce récit existe sans le cinéma. Sa force est incroyable. Le suspens court tout du long et il est difficile de lâcher le livre.

Ah, que ça fait du bien de retrouver un vrai vampire, un vrai mythe de noirceur, d’une sensualité malsaine et dure, d’une violence crue. A lire ou à relire.