Archives de catégorie : Ciné

Godzilla (2014)

Godzilla_(2014)_posterEnième incarnation du plus célèbre des monstres cinématographiques, le Godzilla version 2014 envoie bien du bois. C’est un gros blockbuster d’action avec tout ce que cela peut laisser sous-entendre au niveau de l’épaisseur du scénario, de certaines failles dans ce dernier, d’improbabilité, de déluge d’action et d’effets spéciaux. Mais c’est un bon blockbuster. Derrière la caméra, on trouve pour son premier film à gros budget (et deuxième long métrage seulement) Gareth Edwards, le réalisateur du très bon Monsters. Après avoir utilisé les monstres en filigrane de l’histoire, comme éléments de décor, il passe à la vitesse supérieure et leur donne ici les premiers rôles, les humains n’étant finalement que de bien frêles petites choses à l’efficacité toute relative.

On découvre Joe Brody, scientifique américain dans une centrale nucléaire japonaise. Une catastrophe va détruire la centrale, forçant à évacuer la zone. La femme de Brody meurt dans l’accident. Des années plus tard, le fils Brody se rend au Japon pour encore une fois tenter de convaincre son père de laisser tomber une théorie complotiste voulant qu’il y ait plus qu’une classique catastrophe naturelle derrière les événements. Bien entendu, Joe n’a pas tout faux puisque l’on va découvrir qu’un monstre titanesque est mêlé à tout cela. Un peu d’infodump plus tard (sous la forme d’une organisation secrète qui sait tout), on va retrouver notre fils Brody qui parcourt le monde à la poursuite de ces monstres et tentant de comprendre comment les stopper. Continuer la lecture de Godzilla (2014)

Annabelle

719113635-annabelleAprès le fort sympathique The Conjuring où elle tenait une place secondaire dans l’intrigue mais où elle a marqué très fortement pas mal de spectateurs, la poupée Annabelle méritait son film à elle. James Wan passe le flambeau à John R. Leonetti (qui a travaillé avec lui sur plusieurs films comme directeur de la photographie) pour une préquelle elle aussi basée sur un cas étudié par les Warren, où l’on découvre comment cet objet a acquis son statut maléfique.

On suit ici le jeune et attachant couple John et Mia Gordon, Mia étant proche du terme de sa grossesse. Ils sont jeunes, beaux, intelligents, ils s’aiment, ils sont appréciés, lui termine ses études de médecine, tout va donc bien pour ce couple. Leurs sympathiques voisins ont moins de chance puisque leur fille est partie dans une secte (on est à l’époque de Charles Manson). Mia étant férue de poupées et atteinte d’une certaine collectionnite, son mari lui en offre une dont elle rêvait. Lorsqu’un crime affreux survient et que la poupée y est mêlée, des événements inexplicables vont commencer à entourer la vie des Gordon. De plus en plus graves, les forçant à quitter leur demeure. Mais le mal les suivra, et nos héros auront besoin d’aide face au choix terrible qui les attend à la fin de ce parcours horrifique. Continuer la lecture de Annabelle

127 heures

127-Hours-Official-Poster2Ce film bien tendu de Danny Boyle revient sur l’incroyable aventure d’Aron Ralston, un aventurier/alpiniste qui s’est retrouvé coincé 127 heures dans un canyon. Fan d’escalade, sportif émérite, fougueux et plein d’entrain, Aron part en balade dans un endroit désertique sans laisser aucune indiction de son itinéraire. Après une rencontre avec deux jeunes promeneuses, il continue seul. Un éboulement de rocher va le coincer au fond d’un canyon. Et un énorme bloc retient son avant-bras contre la paroi. Impossible de bouger. Avec sa gourde d’eau et quelques petites rations, Aron va tout tenter pour s’en sortir avant de prendre une décision extrême : se trancher l’avant-bras avec son canif émoussé pour pouvoir partir et survivre. C’est donc l’histoire vraie d’Aron, que l’on retrouve dans un livre autobiographique, qui est ici adaptée au cinéma. Avec talent. Continuer la lecture de 127 heures

The Purge

the_purgeOn va très rapidement passer sur la « traduction » du titre pour le public français, où « The Purge » devient « American Nightmare » sans aucune raison et sans aucun sens. Et revenons au propos. Cette purge du titre original donc, c’est une nuit dans l’année où tous les crimes sont acceptés. La société américaine a « évolué », ne connait presque plus de chômage ni de pauvreté, ni de crimes. Et cette nuit une fois par année permet à toutes les pulsions de sortir, garante du calme le reste du temps. Une sorte de défouloir pour tout ce que l’Humanité a de mal en elle et qui doit sortir pour laisser la raison s’exprimer. La société est très policée aussi, très douce. On y suit un vendeur de systèmes de sécurité pour les riches familles qui ont les moyens de se calfeutrer chez eux pendant la purge et ainsi éviter de participer à la barbarie ambiante. Pendant la purge, tout est permis et aucun service de sécurité ou d’urgence ne répond. Alors mieux vaut être bien préparé. Et les services de protection mis en place par notre vendeur sont du haut standing. Il vit avec sa femme et leurs enfants dans une très jolie baraque d’une banlieue huppée. Encore une fois, ils se préparent à la purge annuelle. Une fois tous les volets métalliques correctement fermés, tout va bien aller. Mais l’irruption d’un sans-abri poursuivi par des tueurs dans la rue va bouleverser la situation. Le film va virer au huis-clos solide, au home invasion tendu. Avec un retournement de situation final intéressant, constituant une bonne critique sociale, une jolie pique bien envoyée. Continuer la lecture de The Purge