Archives de catégorie : Ciné

Silent Hill

silent-hill-version11-movie-posterN’étant pas consoleux à l’époque, je n’ai pas vraiment tâté des jeux Silent Hill. Ce qui ne m’empêche pas d’en avoir beaucoup entendu parler et de m’être un peu intéressé à ce dont il retourne. Comme l’adaptation ciné semblait être l’une des rares valables dans le monde du jeu vidéo, je suis allé y jeter un œil pour voir, avec des attentes différentes donc de celles des fans des jeux. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu.

Rose et Christopher da Silva ont une fille adoptive, Sharon. cette dernière est sujette à des crises de somnambulisme lors desquelles elle parle d’un endroit nommé Silent Hill. Contre l’avis de son mari, Rose emmène Sharon là-bas, espérant guérir la petite.Poursuivie par une policière, Rose aura un accident de voiture en bordure de la ville. A son réveil, sa fille a disparu et elle va se s’enfoncer dans les rues sombres, vides et glauques dans l’espoir de la retrouver. Elle s’y trouvera confrontée à de terribles créatures sorties tout droit de l’enfer. La folie des hommes et des esprits ayant transformé la ville en terrain de jeu des forces du Mal. De son côté, Christopher tentera de retrouver les traces de sa femme et de sa fille.

S’il faut bien reconnaître une qualité au film, c’est sa capacité à poser une ambiance sourde, glauque, dérangeante et malsaine. Et je crois que là réside l’un des points importants des jeux Silent Hill. Ça et le fameux brouillard (dû tout d’abord à des restrictions techniques sur console) lui aussi bien présent dans le film. Il faut dire que Christophe Gans il s’y connaît en ambiances ; Crying Freeman et Le Pacte des Loups en sont de bons exemples. Alors oui Silent Hill c’est un film oppressant, à l’ambiance lourde, et c’est franchement réussi. Aussi bien dans les scènes de vide où on sent que quelque chose va arriver que dans celles où on découvre réellement les créatures cauchemardesques très bien réalisées.

Avec des acteurs qui s’en sortent plutôt bien (impressionnante Jodelle Ferland, le plaisir de retrouver Kim Coates, …) et un scénario qui tient la route même si assez convenu, Silent Hill m’a fait passer un bon moment. C’est rare dans les adaptations de jeux vidéo, et donc je ne peux que vous encourager à le voir.

Et puis il y a un autre truc qui rend ce film exceptionnel (attention spoiler) ; il botte en touche la tradition sur le devenir de Sean Bean, ce qui m’a réellement surpris.

Insidious

insidious_afficheDécidément, James Wan me plaît vraiment bien comme réalisateur. Et ce Insidious en remet une couche. On se retrouve certes avec encore un film de maison hantée et de malédiction par une entité innommable, faisant un fort lien avec le très bon The Conjuring. Mais le film se démarque au film par un traitement très intéressant et une résolution bien différente des problèmes.

Le couple Lambert et leurs trois enfants s’installent dans une magnifique nouvelle maison. mais très vite les problèmes vont commencer, en particulier pour Madame qui percevra des choses pas nettes. Quand leur fils tombe d’une échelle et du coup dans un profond coma, le malaise devient plus prenant, jusqu’à ce que l’endroit devienne invivable et que la famille retourne dans leur ancienne demeure. mais le mal les suit, et ils vont devoir faire appel à une l’équipe de médiums spécialisés dans ce genre de malédiction. Cette histoire va contraindre le père à replonger dans un passé qu’il avait oublié, à redécouvrir des choses qu’il aurait mieux valu laisser enfouies.

Comme toujours, James Wan donne dans l’angoissant, dans le tendu, dans le malaise. Tout est fait pour instiller une ambiance réellement noire. Dès le générique le ton est donné avec cette musique dissonante et cet affichage du titre qui nous renvoie aux films d’horreur gothique d’il y a pas mal d’années. D’ailleurs on a à plusieurs moments dans le film cette aspect « daté », sans doute un hommage aux films ayant marqué une époque. Par exemple la salle gothique avec cette brume au sol.

Je reste un peu sur ma faim quand au « climax », à la résolution du truc, qui n’est à mon avis pas à la hauteur de ce à quoi on pourrait s’attendre. Mais cela n’empêche pas ce film d’être très réussi. Et de confirmer le statut de James Wan comme un très grand du film d’horreur.

The World’s End

worldsendLe trio avec Edgar Wright derrière la caméra et le duo Simon pegg/Nick Frost devant a donné de très grands moments, à savoir Shaun of the Dead et Hot Fuzz. Leur dernier délire en date s’appelle The World’s End. Et c’est toujours très très bien… pour peu que l’on aime l’humour déjanté de cette équipe. Moi ça me plaît beaucoup. Il faut imaginer 5 ados en 1990, terminant leur scolarité, et lancés pour faire la Golden Mile, à savoir la tournée des douze pubs de leur petite ville de Newton Heaven ; ce marathon alcoolisé suit un ordre bien précis pour se terminer au dernier, The World’s End. Bien entendu, avec autant de pints, plus les shots, l’herbe et les bastons, nos ados ne vont jamais aller au bout. C’est en 2013 que le leader de l’équipe se rend compte qu’il y a là un bon moyen pour réunir sa bande et faire encore la fête. Gary King n’a pas tellement changé, mais il va aller déranger ses anciens comparses dans leurs petites vies bien rangées et les entraîner avec lui malgré leurs réticences. Voilà donc nos 5 quarantenaires lancés avec plus ou moins de conviction sur cette route des 12 pubs. C’est après quelques bières que les choses vont partir en couilles, et nos héros vont s’apercevoir que la ville est infestée de robots extra terrestres décidés à changer l’humanité et à la soumettre  à leur contrôle. Et ça, nos petits gars, ils n’en ont pas envie. La survie de l’Humanité est alors entre leurs mains. Continuer la lecture de The World’s End

Sunshine

affiche-Sunshine-2005-3Quand Danny Boyle fait de la SF, ça donne évidemment quelque chose de bien. Il nous embarque en 2057, alors que le soleil se meurt. Il va s’éteindre, menaçant ainsi toute vie sur Terre. Bien décidée à se sauver les miches, l’Humanité réussit pour une fois à se bouger le cul et tous ensemble les pays vont envoyer une mission vers le soleil, Icarus, avec une bombe permettant théoriquement de redémarrer l’astre. Voilà 7 ans que l’on a perdu tout contact avec Icarus et la mission est un échec. Icarus 2 prend donc le relais, embarquant tout le stock de matières fissibles de la planète ainsi qu’un équipage de 8 astronautes, dont le créateur de la bombe. Ils n’ont pas droit à l’erreur. L’enfermement, la claustrophobie, la pression de la réussite, la vie cloitrée en petit groupe, tout va se combiner pour taper sur le ciboulot de nos 8 astronautes. Surtout lorsqu’ils vont capter un signal de la part d’Icarus 1. Et là ça va réellement partir en couille. On ne va pas s’étendre sur la plausibilité scientifique de l’extinction du soleil ou du voyage vers l’astre ou encore d’une bomber permettant de le relancer tel un défibrillateur XXL. Mais par contre c’est un film de qualité, prenant et tendu comme la corde d’un arc. Continuer la lecture de Sunshine