Archives de catégorie : Ciné

Neuilly sa mère

L’autre soir on est tombés à la télé sur ce film dont j’avais entendu beaucoup de bien. Et bien je confirme, il y a encore de très bonnes choses qui passent à la télé. Sur le papier, Neuilly sa mère ne paye pas de mine… Samy doit quitter sa banlieue de Châlon où sa mère veuve ne peut plus s’occuper de lui et va vivre chez sa tante à Neuilly, d’où évidemment un choc des cultures assez flagrant. D’autant plus que la famille en question est vraiment riche, bourgeoise, à droite, etc. Bref, un truc très classique qui ne semble pas aller très loin. Et pourtant ce film est une petite perle, remplie d’humour et d’émotion.

Le film tient à sa galerie de personnages typés qui vont bien entendu déclencher les situations rocambolesques du film. Samy est adorable ; le petit Samy Seghir qui l’interprète est parfait, touchant, un gamin des cités qui se trouve plongé dans un autre monde où tout va contre lui. Il y a sa tante, Djamila, un femme forte qui a su s’adapter à Neuilly sans perdre ses racines (j’adore quand elle règle ses affaires « à l’algérienne »). Charles le fils sarkozyste qui rêve de devenir président de la République, est membre de l’UMP, un superbe petit con. Marie la fille gauchisante faussement anarcho-socialo-écolo-rebelle qui ne veut qu’emmerder son paternel. Stanislas le père donc, homme d’affaire qui se fait marcher dessus par à peu près tout le monde. Ajoutons encore la gentille première de classe avec le cœur sur la main, la belle musicienne qui fait craquer tous les mecs de l’école, la bande de blondinets qui se la racontent de manière ridicule, les trois de la racaille de la cité d’à côté, Balasko en directrice d’école teigneuse, Lemercier en ex-femme de Stanislas outrageusement chiante, et toute une galerie de personnage souvent très archétypiques mais vraiment à leur place. Continuer la lecture de Neuilly sa mère

The Green Hornet

Les films de super-héros sont légion ces temps et ça va pas aller mieux avec ce qui se prépare . Là j’ai pu mettre la galette de The Green Hornet et me délecter de ce film vraiment sympa. The Green Hornet, c’est donc la vo du Frelon Vert, une série dont j’ai quelques vagues souvenirs parce que j’avais pas tellement suivi, mais qui avait eu le mérite de bien faire découvrir Bruce Lee en Occident, c’était en 1966 (je découvre d’ailleurs que c’était déjà tiré d’un feuilleton radiophonique). On garde le même pitch de base. Britt Reid, riche héritier d’un grand journal, prend le masque et joue le justifier vengeur, soutenu par son fidèle Kato, expert en arts martiaux (entre autres). Le Frelon Vert est souvent perçu comme un criminel par la population mais son but est de mettre les méchants hors d’état de nuire. Revenons donc plus en détails sur le film.

Britt Reid est un frimeur flambeur gosse de riche. A la mort de son père, il hérite du journal et de la fortune de ce dernier. Il laisse aller le journal. Et découvre Kato, un serviteur de son père, qui maîtrise à la perfection la confection d’un café exceptionnel mais qui est aussi un bricoleur de génie. Kato s’avère également un conducteur émérite et un expert en arts mariaux (tellement expert que l’on est à la limite du super-pouvoir). Mais les circonstances ainsi que la belle Lenore changent la mentalité de Britt qui se met dans la peau d’un héros masqué se chargeant de débusquer les criminels. Avec l’aide de Kato, sans qui il n’arriverait à rien, Britt va défendre la veuve et l’orphelin, passant lui-même pour un criminel parfois. L’histoire va se complexifier un tout petit peu, relier des fils, y mêler la mort du père, une love-story, des sentiments amicaux qui ont des hauts et des bas. Et surtout de l’action. Bastons, course-poursuites, et encore bastons. Ce film balance dans tous les sens, ça y va.

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Kung Fu Panda 2

En 2008, Dreamworks nous amenait Kung Fu Panda, une bonne surprise fort sympathique. Trois ans après, ils remettent le couvert avec la suite (rappelons au passage le court « Les Cinq Cyclones » pas sorti au ciné, sympa mais sans plus), à savoir évidemment Kung Fu Panda 2 qui sort la semaine prochaine. Avec mon fils on est allés à l’avant-première. Faut dire que le premier épisode l’avait bien marqué (le faisant aller vers le kung fu plutôt que le judo) et qu’il attendait celui-ci avec impatience.

On retrouve donc Po, notre grassouillet panda devenu Guerrier Dragon, vivant au monastère et pouvant compter sur l’aide des Cinq pour mettre à mal les brigands qui sèment la pagaille dans les environs. Adulé, starisé, il répand la topissime attitude partout. Et il se la pète pas mal. Mais il reste lui-même, a toujours de la peine à franchir les grands obstacles ou à monter de longs escaliers, mange comme un goinfre et se révèle toujours aussi bon pour mettre les pieds dans le plat. Ailleurs en Chine, un paon bien méchant, le seigneur Chen, se lance dans l’invasion du pays (et pourquoi pas du monde) grâce à une arme terrible issue d’une technologie nouvelle, arme à même d’abattre les plus grands maîtres de kung fu. Po et ses compagnons vont donc devoir se mettre en quête pour détruire cette machine, ramener le paon devant la justice, et ainsi sauver la Chine et le kung fu… Rien que ça. Bien évidemment, rien ne va être simple dans cette aventure de haut vol qui va voir s’aligner les scènes d’action et d’émotion à un rythme effréné. Plusieurs flashbacks vont nous permettre de comprendre d’où vient Po, son origine, sa jeunesse (après tout, un panda fils d’une oie, vous trouvez ça normal, vous?), liant le tout à l’histoire actuelle évidemment. Et puis y’a pas à dire : Po en bébé panda est ultra craquant et attachant (« trop cute et ultra kawai » comme diraient certains). Les embûches vont s’accumuler, et Po va bien entendu devoir se dépasser pour sauver la situation. Comment? A vous de le découvrir devant ce très bon film d’animation qui détend bien.

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Machete

Pour changer je n’avais pas pu me dégager une plage horaire pour le cinéma. je me suis donc rattrapé à la maison ; il faut dire qu’avec l’évolution des technologies et l’amélioration des moyens de restitution à domicile, je regrette de moins en moins le cinéma (mais c’est là un autre débat). Cette fois c’était au tour de Machete, le dernier Robert Rodriguez en date. Et franchement, c’était assez une tuerie. Faut dire que le film était attendu… et ce depuis 2007 et le terrible Planet Terror du même môssieur où Machete nous était présenté au travers d’une fausse bande-annonce ; les fans ont très vite tilté sur ce qui pouvait devenir un film complètement dément. Et voilà, on y est, Machete existe comme un vrai film indépendant. Un bon gros délire qui tache sur fond de revendications sociales. Si vous êtes allergiques aux gros flingues, aux gunfights de malades, aux cascades improbables, aux démembrements, au sang qui gicle, aux babes peu habillées et aux répliques qui tuent, passez votre chemin.

Machete nous raconte l’histoire de ce super flic fédéral mexicain incorruptible et aux méthodes expéditives qui finit par être laissé pour mort suite à la découverte d’un complot (son surnom est le titre du film et lui vient de son arme de prédilection). On le retrouve aux Etats-Unis, parmi les immigrants illégaux, vivotant de petits boulots. Jusqu’à ce qu’il soit engagé afin d’assassiner un sénateur aux tendances racistes et anti-immigration particulièrement virulentes. Là encore, Machete va se faire manipuler et tomber dans un traquenard. Mais il ne va pas se laisser faire et sera prêt à remuer ciel et terre (et même les feux de l’enfer) pour retrouver ceux qui sont derrière tout cela. Et bien entendu, la seule dentelle qu’il va faire sera constituée de petits lambeaux de chair voltigeant au vent du souffle des explosions tonitruantes. On enchaîne donc les bastons avec des trucs tous plus tranchants les uns que les autres, les gunfights avec des calibres carrément indécents, les répliques qui tuent (ah, Machete et les SMS), les discussions tendues et les poses langoureuses de jeunes et voluptueuses filles habillées sexy. Le tout avec des morceaux de revendications contre la discrimination et pour l’ouverture. Le fond politique reste certes léger mais difficile de passer à côté. La priorité de Machete reste l’action, l’action et toujours l’action. Dans la lignée d’autres films de Rodriguez (From Dusk till Dawn, Planet Terror, El Mariachi, Desperado) ou de certains Tarantino (Pulp Fiction, Reservoir Dogs, Kill Bill), on a ici un film qui se pose comme une grosse claque sans se prendre le chou. Un petit bijou de délire brutal et sans concessions. Extrême, oui, tout comme les réactions qu’il provoque ; on aime ou pas, c’est certain. Et si vous êtes fans du genre, vous allez craquer.

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