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Zombieland

Eh oui, je ne l’avais pas encore vu! J’ai donc rattrapé mon retard avec une délectation certaine. Que du bonheur! Les premières secondes nous montrent que l’apocalypse zombie a bien eu lieu et qu’il ne reste plus grand monde de normal sur Terre, que l’infection a gagné partout. Et on se retrouve à suivre les traces de Columbus (les survivants qui se croisent s’appellent souvent par des noms de ville, de là où ils viennent), un jeune homme qui a survécu jusque là en s’imposant quelques règles (et qu’il va nous énoncer gaiement dans une séquence d’intro bien humoristique). Il va bientôt rencontrer Tallahassee, un mec bien barré un peu fou furieux et tueur de zombie efficace. Leur chemin va croiser celui de deux filles, deux sœurs, Wichita et Little Rock. Et ce petit groupe va se retrouver embarqué dans un périple survivaliste drôle et violent. Zombieland fait partie de cette vague des films de zombie humoristiques, au même titre que Shaun of the Dead, sans se prendre au sérieux, et bourré de déconne. Ici on enchaîne les discussions entre survivants improbables (notre héros est quand même un geek pas courageux et qui n’avait pas grand chose pour lui à la base) et les scènes de massacre jubilatoire de zombies en furie. Continuer la lecture de Zombieland

Frontière(s)

Ce n’est un secret pour personne, la France n’est pas vraiment le pays des films de genre. Dialogues pas crédibles et surjoués (ou platement interprétés, c’est selon), manque d’ambition et frilosité des producteurs, manie du politiquement correct. Bref, séries et films de genre ne sont pas légions. Alors quand on tombe sur un film qui s’attaque au slasher et au massacre violent, annoncé comme contenant des scènes d’une violence insoutenable, on se dit qu’on peut tenter le truc. Mouais. Ce Frontières est certes violent et gore, parfois gratuitement, mais il n’a pas l’intelligence et la profondeur d’un Saw premier du nom ; on serait plutôt dans le cas du torture-porn méchant genre Hostel. Le pitch du film n’est vraiment qu’un prétexte à des scènes bien trash. Une bande de sales djeunz des banlieues profite d’émeutes en France au second tour de l’élection présidentielle de 2007 pour faire un casse. Ca tourne moyennement bien, il y a un blessé grave et ses collègues décident de fuir à l’étranger après l’avoir lâché à l’hôpital. Deux voitures partent l’une après l’autre en direction de la frontière et le rendez-vous se fixe dans une auberge miteuse perdue au milieu de la campagne. L’endroit s’avère être sous la coupe d’une famille de dégénérés consanguins, cannibales et cruels, sous la domination d’un patriarche nazi expatrié. Une sorte d’auberge rouge où on n’assassine pas pour détrousser mais plutôt pour faire passer des plaisirs sadiques et pour se remplir la panse. Et puis où on en enlève de jeunes filles pour renouveler les gênes. Glauque, non? Bien entendu, nos petits djeunz de banlieue vont être ainsi confrontés à l’horreur. Cris, hurlements, sang, tortures, douleur, et tout ce qui s’en suit. Y compris une certaine forme de torture psychologique sur l’héroïne. Continuer la lecture de Frontière(s)

The Thing (1982 et 2011)

L’autre jour j’ai remis le film de Carpenter The Thing dans le lecteur. Je n’ai qu’une chose à dire : c’est toujours aussi efficace. Rappelons qu’il s’inspire d’une nouvelle, elle-même ayant déjà inspiré un autre film en 1951. Je n’ai pas vu ce dernier, mais la version Carpenter reste un summum de ce genre de film et on voit vite pourquoi. Rien que le pitch permet déjà de saisir la puissance angoissante qui va s’en dégager. Une équipe de recherche en Antarctique tombe sur la base détruite de scientifiques norvégiens qui, visiblement, avaient découvert un truc bizarre dans la glace. Très vite, notre équipe se retrouve coincée dans sa station avec un monstre qui a la fabuleuse faculté de pouvoir prendre la forme de n’importe quel être vivant. Y compris bien sûr de votre ami, juste pour que vous ne sachiez plus à qui faire confiance. La bestiole s’avère résistante, méchante, particulièrement agressive, et vicieuse.

Carpenter a créé là un chef d’œuvre d’angoisse qui tient en haleine d’un bout à l’autre. Le bodycount allant croissant, la paranoïa empirant, l’état psychologique des hommes devient aussi dangereux que le monstre lui-même. Certes les effets spéciaux ont pris un coup de vieux et les animations hachées de l’époque sont un peu dommage. Mais l’ambiance qui se dégage de ce film est une pure réussite. Musique, photographie, lumière, plans, tout est étudié et parfaitement calibré pour faire monter la tension jusqu’au gros clash final et cette dernière scène qui nous laisse complètement à nos fantasmes et nos réflexions sur ce qui arrive.

Si je l’ai remis ces jours, c’est parce que je voulais regarder le nouveau The Thing, la version 2011, préquelle du premier, comptant les aventures de l’équipe norvégienne qui a découvert soucoupe et corps étrange congelé. L’essentiel de l’ambiance du premier revient à la charge. Angoisse, huis-clos, paranoïa, suspens, tous les éléments sont là. On retrouve certaines scènes quasi identiques, comme la crémation des cadavres en extérieur ou la panne de lance-flammes. Et puis il y a ces détournements, comme le test identique qui part en fumée. Références et créations font de ce film une nouveauté, même si on en connait plus ou moins la fin, collant jusque dans la poursuite en hélico. Par contre, on voit bien plus la créature et elle se permet bien plus d’acrobaties et de trucs gore. 29 ans d’améliorations dans les effets spéciaux, faut bien que ça serve. Alors oui celui-ci est plus gore, peut-être un chouilla moins angoissant. Mais ça reste un très bon moment.

Ces deux films sont des réussites dans leur genre. Et il faut les voir dans l’ordre de création pas dans l’ordre de l’histoire. Ca vaut vraiment la peine.

Conan

L’année passée, Hollywood s’est entiché d’un remake de Conan le Barbare. Ou d’un nouveau film basé sur le héros de Howard. Ou de reprendre un truc à succès. Bref, ça a été le retour du plus connu des Cimmériens sur grand écran. Difficile de ne pas repenser au film avec Schwartzie qui a marqué mon enfance ; je ne l’ai pas revu depuis un moment, juste une ou deux scènes qui n’ont pas toujours bien vieilli. Des années d’effets spéciaux sont passées par là. Bref, ce film reprend quand même les principaux ingrédients du premier, davantage que les ingrédients propres aux nouvelles de Howard. J’ai quand même l’impression que l’on se rapproche ici un peu plus du matériau d’origine, mais on en reste loin malgré tout. Conan reste un personnage plsu profond que ces diverses adaptations cinématographiques ne le laissent penser. Il passe finalement toujours pour un pur gros barbare uniquement. Il l’est, certes, mais pas que. J’avais découvert cela en relisant il y a quelques temps une partie des nouvelles en question. Continuer la lecture de Conan