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Buried

Alors là, ça claque. Ce Buried est tout simplement une superbe performance de cinéma. On en connaît des scènes d’enfermement/enterrement vivant, films et séries en ont toute une série. Mais de là à en faire tout un film, il fallait oser. Parce que oui, on passe 1h30 enfermés sous terre dans ce cercueil avec le pauvre type qui y est. Pas d’autre décor. Pas d’autre acteur. Rien. Le type est un chauffeur pour contractant privé américain en Irak enlevé et enfermé là-dedans. Avec un zippo. Et un téléphone cellulaire dont la batterie est à moitié vide (et qui permet quand même des interventions extérieures mais uniquement vocales, pas un seul plan au-dehors). Du début à la fin du film, on ne voit que l’intérieur du cercueil. Sur le papier, ça peut sembler chiant comme la mort et le genre de truc à tourner en rond bien pénible. Eh bien pas du tout. C’est une petite tuerie que ce film. Au passage, comme le pitch l’indique, c’est un film complètement déconseillé au personnes claustrophobes ; mais alors complètement de chez complètement.Parce que moi je ne le suis pas, et bien j’ai joliment flippé tout seul dans le noir devant mon écran. Parce que oui pour tirer le meilleur parti de ce film, il faut le voir dans des conditions bien adaptées (et du coup j’ose pas imaginer sur grand écran).

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Harry Potter et les Reliques de la Mort, première partie

Contrairement aux billets précédents (voir plus bas), je n’ai pas pu grouper ma critique du livre et du film de ce dernier volet d’Harry Potter ; ben oui, j’ai attendu d’avoir vu le film. Hop hop, galette dans le lecteur et c’est parti pour un tour. Rappel pour les ceusses qui vivraient en ermites : ce dernier Harry Potter a été découpé en deux pour passer au ciné. Pour quelle raison? J’en sais fichtre rien mais on peut se laisser aller à quelques idées :

  • donner à la saga une conclusion à la hauteur de son calibre en accentuant le truc
  • traduire la richesse et la densité de ce dernier tome
  • tenter de rattraper les raccourcis et trucs zappés dans les précédentes adaptations ciné
  • ramener deux fois les fans au cinéma pour multiplier les entrées (et par contrecoup les ventes de DVDs)
  • augmenter les sous touchés par les divers participants à la version ciné…

Au final, on a une adaptation qui, comme les autres, reste décevante et dommageable au bouquin. Il est évidemment impossible de rattraper tous les raccourcis à deux balles et toutes les coupures effectuées dans les films précédents, et on se retrouve avec un truc où les éléments tiennent de manière fort hasardeuse. Franchement, aller voir ce film sans avoir lu les bouquins, c’est s’assurer de ne pas comprendre l’essentiel. On y perd tant de choses que c’en est bien dommage.

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Sucker Punch

A y est, j’ai été voit Sucker Punch, le nouveau Zack Snyder. Je vous avais déjà pompé l’air il y a quelques temps avec la bande-annonce qui déchirait bien. Et bien la bande-annonce ne mentait pas. Sucker Punch est un gros trip geek, une claque visuelle et sonore avec un scénario pas prise de tête.

Le film raconte l’histoire d’une jeune fille à la vie compliquée qui pète une durite et se voit enfermée dans un hôpital psychiatrique avec comme seule perspective d’avenir une lobotomie. Elle n’a que quelques jours. Très vite, elle va plonger dans un monde onirique qui lui permettra de percevoir sa sordide réalité d’une autre manière (mais pas tellement moins sordide). Dans une espèce de cabaret fantasmé, elle rencontre d’autres patientes et ensemble elles vont mettre au point un plan d’évasion. Ce plan passe par le rêve dans des mondes différents, fantastiques et fantasmagoriques, qui accumulent clichés et imagerie geeks. Nos héroïnes super sexys vont se retrouver tour à tour entourées de dragons, orcs, méchas, nazis morts-vivants, robots futuristes, et autre délires. Par son choix du rêve, le film devient ainsi une excuse à cette accumulation de références à la culture geek. Parfaitement contemporain, Sucker Punch se place ainsi comme référence de l’imagerie de toute une génération.

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Battle Royale

Petit plaisir coupable (ou pas, c’est selon), je me suis pris à remettre le DVD de Battle Royale dans le lecteur pour une soirée de sang et de violence. Alors comme j’en ai encore jamais parlé ici, je vais réparer cette injustice.

Battle Royale est un film japonais de 2000. Il est tiré d’un roman (japonais lui aussi) que je n’ai pas lu. Dans le film, on découvre que les problèmes liés à la jeunesse, sa violence, sa révolte, sa désobéissance, etc. sont devenus trop importants et ingérables. Afin de cadrer tout cela, la loi « Battle Royale » a été promulguée et son programme appliqué, comme une sorte de jeu macabre. En gros une classe plus ou moins au hasard est embarquée chaque année sur une île loin de tout. On y laisse les enfants avec un pack de survie et une arme (ou autre objet à l’utilité parfois douteuse), et ils doivent s’entretuer, genre Highlander où il ne peut en rester qu’un ; si, à la fin du délai, il en reste plusieurs, les colliers qu’ils portent autour du cou exploseront. Dès lors, le film devient très rapidement une spirale de violence très crue et sanguinolente de partout.

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