Archives par mot-clé : action

Wanted

L’autre jour il y avait Wanted qui passait à la télé. J’avais justement envie d’un truc pas trop prise de tête et je me suis posé devant. Ben dis donc, y’en a qui font très fort quand ils se lâchent. Quand je dis « très fort », je ne parle pas de la qualité ni de la profondeur du scénario ou du jeu d’acteurs. Non, je parle des délires de scènes d’action complètement barrées et fabuleusement improbables. Ca pète et ça tire dans tous les sens, y’a de la cascade et du combat à la tonne, et voilà.

Pour commencer, signalons quand même la manière dont les distributeurs français tendent à se distinguer ; pas de traduction à la con du titre pour cette fois, mais l’ajout d’un improbable et inutile sous-titre : « Choisis ton destin » qui semble promettre une jolie profondeur psychologique et des dilemmes subtils offrant des choix moralement difficiles à un héros tiraillé. Bullshit! Si c’est ça que vous cherchez, vous allez être déçu.

Autre précision : Wanted, le film de 2008, est l’adaptation de Wanted, un comics US de 2003, reconnu semble-t-il pour sa violence outrancière ; je n’ai pas lu le comics, donc je ne ferai pas de comparaison. Mais ceux qui attendent du gore seront eux aussi déçus. On est dans le blockbuster d’action à gros budget qui doit faire un maximum d’entrées.

Ceci étant dit, passons au plat de résistance…

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D-War

Alors je vais commencer cet article par un grand merci à Cryl pour m’avoir prêté ce DVD. D-War, c’est un film dont j’avais beaucoup entendu parler sur les forums. Et là j’ai enfin eu l’occasion de voir ce grand moment de cinéma qui modifie mon échelle des valeurs pour estimer la qualité des films. Action, amour, humour, occultisme, monstres, légendes millénaires, tout y est pour créer un fabuleux cocktail qui vous transformera aussi. Le visionnement de ce film rend différent. Il y a un avant et un après D-War.

D-War, c’est tout d’abord une ancienne légende coréenne. D’immenses serpents magiques vivent sur notre terre. Et ce depuis des millénaires, et sans que la population ne s’en soit aperçue. parmi ces serpents il y a des gentils et des méchants, les uns cherchant à protéger la planète, les autres à détruire le monde. Déjà à ce stade, dès les premières minutes du film, on sent bien la profondeur et l’ambiguïté qui règne. Ce ne sont pas deux races opposées qui s’affrontent, mais au sein de la même race on compte des gentils et des méchants ; quelle magnifique déconstruction du concept de manichéisme! Tous les 500 ans, l’un de ces serpents se voit amené la lumière des cieux lui permettant de devenir un surpuissant dragon céleste aux pouvoirs terrifiants et qui peut changer l’avenir du monde. Il faut pour cela qu’il trouve une jeune fille qui, le jour de ses 20 ans, devient une concentration de pouvoir divin. Le serpent qui avale la fille devient alors dragon. Et bien entendu il y a des gardiens de cette jeune fille qui veulent l’amener au gentil serpent ; il faut la sacrifier pour le bien plutôt qu’elle ne meurt pour le mal. Et ici encore l’un des grands poncifs du cinéma est mis à mal : point de happy end ou de solution facile, la jeune fille doit mourir. Sans quoi elle sera encore et toujours pourchassée par les dragons (enfin, plutôt tous les 500 ans dans diverses incarnations). Les gardiens sont au nombre de deux, un ancien sage et son élève, tous deux guerriers redoutables ; et le jeune élève tombant amoureux de la jeune fille désignée refusera de la voir mourir dans la gueule d’un serpent. Ajoutons encore une armée de sombres séides aux ordres d’un cruel commandant soumis au méchant serpent et nous obtenons une solide base de légende formant un subtil socle à une histoire toute en finesse et complexité. De nos jours, à Los Angeles, on retrouve une nouvelle incarnation du jeune guerrier et de la jeune fille, aucun ne sachant vraiment qui ils sont ni ce qu’est leur avenir. Le vieux maître est aussi là et va rappeler le héros à sa tâche. Tandis que les méchants débarquent afin de s’emparer de la demoiselle en détresse. Va s’en suivre une série de hauts faits d’armes amenant à une conclusion poignante et touchante.

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Little Brother

Comme il faut un début à tout, j’ai lu mon premier bouquin de Cory Doctorow. J’avais beaucoup entendu parler du monsieur, un grand défenseur des libertés sur le web, de la distribution libre de la culture, de tout plein de choses du genre. Pas étonnant donc que ses bouquins se retrouvent sous licence Creative Commons et soient distribués gratuitement en format électronique, ce n’est qu’une juste application de ses idées. Juste ce qu’il faut donc pour me permettre de découvrir son œuvre… et pour me donner envie d’acheter ses bouquins parce que ça me plaît vachement et que Doctorow mérite que je le soutienne. Ben ouais, c’est ça le paradoxe qui défrise complètement les tenants de la distribution classique (aussi bien en livres qu’en musique d’ailleurs) : une culture distribuée gratuitement mais que les gens achètent quand même.

J’ai commencé par Little Brother, dont j’avais entendu parler pour la première fois chez Alias (avec une couche de plus chez les corbeaux). Et ce fut du bonheur. Présenté comme un livre pour ados parce que le héros a 17 ans et que le lecteur peut ainsi s’identifier très facilement, ce bouquin va toucher bien plus de monde. Il traite de toutes ces petites questions de libertés individuelles, droits fondamentaux, surveillance, techniques de contrôle, caméras, hacking, etc. Bref, que du bonheur. Un livre engagé, et dont la lecture pousse à l’engagement, ou tout au moins au questionnement. A une époque où j’ai l’impression que les jeunes sont de moins en moins révoltés et engagés, cet ouvrage est à mettre entre toutes les mains pour réveiller un peu les consciences. Parce que même si c’est romancé, ça se base sur du plausible, de l’existant, du technologiquement juste et à jour (ou disponible demain). Et ça, ça fait peur.

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Doom, le film

Et voilà, encore une licence de jeu video torpillée par une adaptation ciné calamiteuse! Bon, on commence à avoir l’habitude. Mais là, franchement Doom, la référence du jeu de shoot en 3D et en plus qui fait peur, un monument qui a marqué l’histoire vidéoludique. Et là, on en obtient cette… chose. Beurk. J’ai courageusement tenu jusqu’à la fin (tout en faisant un peu autre chose en parallèle pour rendre le tout plus supportable) mais franchement épargnez-vous cette peine. Ce film envoie donc une escouade de marines sur une base scientifique martienne où des expériences ont mal tourné. Et devinez-quoi? Ils vont se faire dégommer un par un par de gros monstres baveux sauf le gentil héros qui va sauver le monde. Mais bon, point ici de satanisme et de démons comme dans le jeu, nan ici c’est les vilaines expériences génétiques de scientifiques sans conscience.

Au programme on retrouve au premier plan une brochette d’acteurs au jeu totalement foireux et inexpressifs ; OK, quand on a The Rock au générique, c’est rarement gage de qualité, mais là on atteint les bas-fonds. Les autres ne sont pas en reste dans le non-jeu effectivement, y compris Karl Urban (pourtant Eomer dans Le Retour du Roi). Il n’y a que Richard Brake qui s’en sort vaguement bien avec un personnage un tout petit peu plus sympa et fantasque que les autres trucs monolithiques. Et puis on notera la jolie présence féminine de Rosamund Pike (parce que faut bien une fille pour faire vendeur).

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