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Sherlock Holmes – Game of Shadows

Après un premier film très sympathique, je me suis fait la suite de cette version dynamique de Sherlock Holmes avec ce Jeu d’ombres. Une très bonne suite qui reprend donc les éléments du premier en version plus ; la recette classique des suites. Watson est donc parti et prépare son mariage avec Mary. Sherlock désespère seul dans son coin, comme toujours la drogue prenant le pas quand son esprit n’est pas mis en branle. Mais notre docteur ne peut pas oublier son ami et revient à Baker Street. Après un enterrement de vie de garçon agité et un  mariage, nos deux compères vont devoir se mettre sur la piste de Moriarty. Il faut dire que ce dernier ne les lâche pas, conscient du danger que représente l’intelligence du détective. Cette fois, on voyage plus, on se bat plus, il y a plus d’explosions et les tenants et aboutissants sont d’une importance bien plus grande. En fait on est au cœur du déclenchement ou non d’une guerre en Europe, avec des enjeux financiers et politiques imposants.

Le film repose sur une super ambiance. C’est toujours steampunk avec des bricolages insensés, et pulp, avec du grand délire et des passages trop gros pour être vrais. Les bastons sont très bien rendues, parfois avec un peu trop de ralentis, mais bon on peut faire avec. En particulier la baston finale et cette technique de prévision des coups qui fait fureur dans les grands esprits. Le tout repose énormément sur l’aspect buddy movie du truc, la relation Holmes.Watson, mêlant amitié et vannes vachardes, deux personnages aux bases fort différentes mais qui ne peuvent plus se lâcher. Avec en plus les femmes qui tournent autour. Irène qui représente tant pour Holmes, Mary qui prend de l’importance, Sim la nouvelle arrivée au rôle parfois trouble. Alors oui, on n’est pas sans une ou deux incongruités scénaristiques, un ou deux éléments un peu capillotractés, mais le tout reste vraiment sympa. Les acteurs sont toujours au taquet, en très grande forme. Robert Downey Jr cabotine comme un chien fou, mais rend un Holmes assez proche de ce que j’ai vu dans les bouquins, aussi doué que détestable. Jude Law suit très bien et donne le pendant réfléchi du duo. Jared Harris campe un très bon Moriarty, pendant maléfique de Holmes.

On est dans le film de divertissement, c’est certain. Du blockbuster à gros budget qui doit donner sa dose d’action. Mais on est, comme pour le premier film, dans le haut du panier de cette catégorie. Ce film est vraiment plaisant, super agréable, avec de très très bons moments et des passages joliment épiques. J’aime.

Homeland – saisons 1 & 2

Là, c’est fait, on a avalé en peu de temps les 2 saisons de Homeland… Mais oui la fameuse série à gros succès qui a quand même raflé les Golden Globes du meilleur drama, de la meilleure actrice et du meilleur acteur. Mais bon, on va faire un rapide topo pour les ermites qui ne sauraient pas de quoi on cause.

Homeland ça commence par deux trucs en parallèle… Une troupe de militaires en Irak trouve dans un sous-sol un prisonnier américain que l’on croyait mort car disparu depuis 8 ans, le sergent Nicholas Brody. De son côté, l’agent de la CIA Carrie Mathison apprend par un contact trouble qu’un prisonnier de guerre américain a été retourné et est devenu un terroriste. Avec le retour du premier, la deuxième fait le lien et se convainc donc que Brody est devenu un gros méchant djihadiste. Et le téléspectateur n’a bien sûr pas la réponse. Au fur et à mesure, divers éléments vont faire pencher la balance… d’un côté, puis de l’autre. Sans compter que Carrie est malade, bipolaire et donc pas toujours bien dans ses baskets pour ses enquêtes. Dans ce contexte, une série de personnages vont naviguer autour des deux principaux évoqués ci-dessus. Il y a Saul Berenson, agent aguerri de la CIA, posé, calme et réfléchi, mentor de Carrie. Il y a la famille Brody, avec la femme qui découvre un nouvel homme en son mari revenu de la guerre alors qu’elle le croyait mort, et les deux enfants, ado et pré-ado, qui vont prendre plus ou moins bien le retour. Il y a la direction de la CIA, avec Dabiv Estes. Il y a les politiques, et en particulier le vice-président qui veut utiliser l’image de Brody pour son accession au pouvoir. Il y a Virgil et Max, deux frères collègues dévoués de Carrie spécialistes des technologies de surveillance. Et j’en passe. Toute une brochette de personnages rarement lisses, la plupart ayant leurs mauvais côtés ; tous avec une certaine profondeur et des motivations intéressantes. Continuer la lecture de Homeland – saisons 1 & 2

Source Code

Un train qui parcourt de grands espaces et s’approche d’une ville. Un homme qui se réveille en sursaut à l’intérieur du train et qui ne semble pas très à sa place. Il ne reconnaît pas la personne en face de lui. Il ne se reconnaît pas. Il se rappelle d’une mission militaire en Afghanistan. Et ne sait absolument pas comment il est arrivé là. De surprise en surprise, jusqu’à ce que BAM!, le train explose. Et notre homme se réveille dans une petite capsule métallique, seul, avec comme seul compagnie des écrans. Il y découvre des gens, soldats et scientifiques. Visiblement sa mémoire débloque. Il serait partie prenante du projet Source Code qui permet de projeter quelqu’un dans le temps, dans le corps d’une personne, pour revivre ses 8 dernières minutes et ainsi agir. Il a pour mission de trouver qui a fait exploser ce train, et il reviendra dans le corps de la victime autant de fois qu’il faudra pour remplir sa mission. Le tout sera saupoudré d’une histoire d’amour, d’une machination et de secrets.

Le film est bien emmené, tendu. Quand on refait des portions de 8 minutes au lieu de la journée du jour Sans Fin, évidemment, c’est court. Source Code fait progresser les choses, on découvre les informations en même temps que notre héros. Ce dernier profite de la situation pour tenter d’en apprendre davantage sur le programme spécial dans lequel il se trouve, sur son histoire, tente de reprendre contact avec l’extérieur. Tout cela se mêle très bien. Il y aura ce moment de la révélation du film, le twist qui est censé expliquer tant de choses ; dommage qu’il soit si prévisible. Mais globalement l’idée est bonne.

Entre le film d’action, le film de SF et le film fantastique, on est ici dans un mix assez efficace. La réalisation nerveuse colle au sujet. La répétition des plans évoque bien cette redondance tout en donnant la variété qui sied. Je ne connaissais pas le réalisateur, Duncan Jones, mais avec ce film il donne envie de s’y intéresser davantage (d’autant que son Moon a beaucoup d’excellentes critiques et qu’il est dans liste des « à voir »). Au niveau des acteurs, le film tourne essentiellement autour de Jake Gyllenhaal qui s’en sort plutôt bien dans un rôle pas évident. Michelle Monaghan fait aussi une sympathique prestation. Les autres rôles sont quand même fortement en retrait.

Une bonne idée, un bon traitement, un truc un peu pas ordinaire au final. Bref, un très bon coup pour un film prenant. J’ai bien aimé.

Taken

Je suis tombé sur Taken l’autre soir à la télé et je me suis laissé prendre par ce film d’action fort sympathique. Alors oui j’ai dit « film d’action », il ne faut pas chercher ici le scénario transcendant, les explications tordues, les personnages à la profondeur insondable ou les mécaniques subtiles (après tout c’est une production Besson/EuropaCorp). C’est un film d’action qui fait très bien son boulot, mais sans plus. Liam Neeson y campe un ancien agent des services secrets, divorcé, et qui aimerait bien renouer un peu la relation brisée qu’il a avec sa fille adolescente. Pour ce faire, il accepte de signer un papier pour qu’elle ait le droit de partir en voyage à Paris avec une amie. En bon paranoïaque de métier qu’il est, il voit déjà le pire se produire. Et ben ça ne rate pas puisque sa fille se fait enlever. Ni une ni deux, voilà notre barbouze qui reprend du service pour une cause personnelle et s’en va mettre le souk à Paris, se mettant à dos la police locale qui n’aime pas sa manière quelque peu cavalière de traiter l’affaire. Il faut dire que notre Liam va laisser dans son sillage de jolis monceaux de cadavres et de balles. Un scénario donc bien standard sans fioritures, mais qui a le mérite d’être efficace… comme tout le film. Continuer la lecture de Taken