Archives par mot-clé : thriller

Scream 4

Il y a quelques temps, c’étaient les annonces de la sortie de Scream 4 qui m’avaient fait revoir la trilogie, avec un bonheur certain il est vrai. En relisant ce billet, je vois toutes les espérances que j’avais placées en Scream 4. Alors bien que le film ne soit pas fondamentalement mauvais, et même mieux que le 3, il n’est pas à la hauteur du premier, c’est bien clair. Décevant en fait, surtout justement avec tout ce que l’on pouvais en attendre. C’est un slasher lambda sans grande originalité, que l’on regardera pour le plaisir de boucler la boucle.

L’histoire? Et bien pour l’anniversaire des 10 ans des meurtres de Woodsboro, on a tout plein de trucs qui se déroulent. Sydney revient dans sa ville pour y présenter son livre, une sorte d’exorcisme de ce qu’elle a vécu. La saga Stab au cinéma a déjà eu 7 épisodes. Le ciné-club local fait une nuit Stab. Et évidemment on a quelqu’un qui endosse le célèbre costume de Ghostface afin de faire couler le sang. On retrouve bien entendu mêlés à cela Gayle et Dewie, mariés et vivant paisiblement à Woodsboro. Bien entendu, le tueur en a après Sydney, mais une nouvelle génération va être mêlé à cela, à commencer par la jeune cousine de Sydney et ses copines. Fausses pistes, moments de tension, suspens, meurtres gores, twist final et révélation, toute la recette y est. Mais la sauce ne prend plus aussi bien. Difficile de dire à qui ou à quoi la faute, c’est un feeling général. Dommage.

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Dexter – saison 4

Quatrième saison des aventures de mon serial killer préféré, j’ai nommé le fameux Dexter Morgan. Cette quatrième saison voit bien entendu un nouveau tueur opérer dans les rues de Miami. Deux en fait. D’un côté, la police court sur les traces de gens qui tuent les touristes pour les piller ; pas bon pour l’image de marque et ils ont donc des pressions pour régler cela au plus vite. En parallèle, Lundy fait son grand retour ; maintenant qu’il est à la retraite, il a pu reprendre la poursuite d’un serial killer auquel ses collègues n’ont jamais cru : Trinity, un homme visiblement bien barré et extrêmement méticuleux qui a à son actif un tableau de chasse absolument sidérant. Jusque là, rien de très extraordinaire…

Alors ajoutons donc que Dexter est donc maintenant un homme marié et père d’un tout petit bébé. Qu’il y a toutes les questions qu’il peut se poser quand à sa descendance et ce qu’il va transmettre à son gamin. Qu’il va devoir emménager chez Rita, ce qui signifie pas mal de choses quand à son hobby de massacre. Que le retour de Lundy va bien entendu remettre en question toute la vie de Debra, alors qu’elle commençait juste à avoir de nouveau une relation saine et normale. Que la même Debra s’intéresse de plus en plus au passé sulfureux de son père, qu’elle avait évité jusque là. Que Trinity va se révéler d’une complexité incroyable et que Dexter aura beaucoup de choses à voir avec lui. Que Cody et Astor grandissent, en particulier cette dernière qui vire ado pénible. Que Laguerta et Angel vont développer une relation toute particulière. Bref, tout plein de choses, mais jamais en foutoir, jamais en merdier, toujours compréhensibles et très bien gérées.

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Saw 3D

Après un premier épisode qui claquait vraiment bien, une suite qui a vu décliner la qualité de manière exponentielle, et un Saw VI (muhahaha) franchement bof, la saga Saw se termine avec un Saw 3D ; tout ça parce que les gars ont pas été capables d’avoir un titre superbe comme Saw 7 (muhahaha bis). Alors du coup non seulement on profite d’une franchise usée jusqu’à la toile et qui prend l’eau depuis un moment, mais aussi de la super passion moderne pour les films en 3D parce que ça fait bien. Moi je l’ai vu tranquille à la maison sans 3D, et je pense pas que cela aurait changé grand chose (il y a bien quelques plans qui semblent joliment faits pour, mais rien de bien transcendant non plus).

Saw 3D nous fait donc courir après le dernier héritier de Jigsaw, dont on connaît l’identité et qui est donc poursuivi par la police (alors qu’il est lui-même policier, désolé pour le spoiler si vous aviez pas vu les précédents opus). Le film est censé terminer la boucle et finir ce qui a été commencé. On a d’une part donc l’enquête de police pour mettre un terme à ces meurtres. D’autre part quelques crimes gores bien méchants sans grande utilité scénaristique. Et un « jeu » du tueur qui sert de fil rouge à un film bien décousu. Globalement, même pas trop besoin d’avoir vu les précédents pour comprendre puisque de nombreux flashbacks servent à situer les faits (combien de minutes de film sorties des anciennes pellicules?). Le scenario n’a rien de très affriolant et ne nous offre pas de claque semblable à celle du premier film. On clôt la saga comme on l’a faite évoluée. Avec une préférence pour le gore plutôt que l’angoisse. C’est toujours aussi méchant, dur, cruel, vicieux et sanglant. Les pièges sont toujours aussi monstrueux. Mais il y a en fait bien peu de tension, de suspens. Les personnages principaux sont éliminés histoire de clore le truc… Jusqu’au fameux et attendu twist final qui vous fait relire la saga sous un autre angle et donne une possibilité aux producteurs de reprendre la vache à lait pour donner encore une suite au bidule.

Au final donc, une bien belle déception que cette saga qui avait si bien commencé. je réitère mon conseil… Regardez le 1 et flippez bien. Le 2 et le 3 si vous êtes motivés. Mais ce sera tout, pas besoin d’aller plus loin.

The Wire – saison 2

Après une saison 1 servant de véritable amuse-bouche, on entame le plat de résistance avec cette deuxième saison de 12 épisodes. Afin de ne pas perdre le spectateur, on reprend une brochette de mêmes personnages. Et on les déplace. Très rapidement, The Wire se montre moins comme une série policière que comme une série sociologique et urbaine. Ce petit bijou télévisuel se place comme une peinture de la ville de Baltimore, et généralement pas des beaux quartiers où tout va bien. La première saison nous avait montré le monde de la drogue, de sa distribution dans les quartiers, des junkies au pied des tours, des morts pour un oui ou pour un non, en brodant là-dessus l’histoire d’une bande de flics faisant son possible pour casser cela. La même bande de flics va cette fois se retrouver plantée sur un problème mêlant traite des blanches, proxénétisme, contrebande, recel, et encore et toujours la drogue. Et le spectateur de se retrouver plongé dans ce monde dur et froid, cynique. Le monde des dockers de Baltimore pour être plus précis (du moins en majorité, même si on retrouve nos amis de la bande de dealers de al saison 1 avec une galerie de personnages inoubliables). On y découvre la vie dure, celle où on se lève le matin en se demandant si on aura du travail, si on pourra payer son loyer, où on boit sans soif au bar du coin pour oublier ses soucis, où on ferme les yeux sur de petits trafics juste pour pouvoir mettre un peu de beurre dans les épinards, où on peut finir par mettre le doigt dans l’engrenage du crime organisé, de la drogue et des gangs, avec toutes les conséquences que cela peut avoir. Alors oui l’intrigue policière est toujours là, mais elle s’efface devant cette froide et dure peinture sociale qui donne toute sa profondeur à The Wire.

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