24, saison 7

Toujours plus loin, toujours plus fort, Jack est en pleine forme…

7 saisons, ça lui fait donc une semaine complète de boulot… et c’était quand même vachement chargé. Aux débuts de la série, le concept du plus ou moins temps réel, du truc super dense et rapide, du plus grand méchant caché derrière le précédent grand méchant, tout cela c’était bon, neuf, nouveau, frais. Et franchement cette série, dans le genre série d’action, ça le fait. En accumulant les saisons, on est passé à quasi de la caricature. En gros, à chaque fin de saison, la question était toujours « mais que vont-ils trouver de plus gros encore? ». Toujours plus loin, toujours plus haut, 24 devenait le summum de l’impossible, de l’improbable, du vraiment trop. C’était toujours pas une couche de plus, mais tout un mille-feuilles.

En même temps, ça a toujours aussi été super carré avec une action menée tambour battant (c’est après tout le truc de la série). Les intrigues se ressemblent, certes, mais on ne regarde pas 24 pour la profondeur du scenar. Avec cet art du cliffhanger qui fait plutôt se demander ce qu’il y aura de pire plutôt que s’ils vont réussir.

Alors, cette saison 7 a pour moi été pas mal du tout, une sorte de grosse balise bien solide dans la série. C’était énorme. Déjà, à noter qu’il y a un téléfilm, Redemption, qui se déroule juste avant la saison elle-même. Deux heures dans lesquelles on retrouve un Jack Bauer exilé en Afrique après pas mal de ballades dans le monde entier ; mais surtout un Jack qui se remet en question, qui essaye de tout quitter, et qui est poursuivi par des avocats ricains remettant en question la légalité de ses actions précédentes. En parallèle, on a la cérémonie d’assermentation de la nouvelle présidente des States ; ben ouais, après le président noir (pas crédible, qui mettrait un black à la tête des Etats-Unis?), ils nous y collent une femme… dont le fils soulève une sale machination. Ben ce téléfilm n’est pas obligatoire pour suivre la saison, mais il lui donne plus de poids et constitue une excellente transition…

Surtout que dès l’épisode 1, Jack est devant un tribunal pour répondre de ses actes pas toujours très légaux quand il bossait à la CTU. J’ai beaucoup aimé cette remise en question: Et Jack va donc passer 24 épisodes à se demander si ce qu’il a fait était bon. Et le titre du téléfilm d’introduction prend tout son sens. J’aurais jamais pensé qu’une série basique et d’action brute comme 24 irait se poser de telles questions. Sur le jusqu’où ne pas aller trop loin? Sur la lutte contre le terrorisme qui permet ou non tous les excès? Très bien amené. C’est pas non plus un truc de questions existentielles avec réflexions crypto-psychologiques, hein ; faut pas exagérer. Mais y’a bien plus de profondeur que dans les 6 saisons précédentes réunies. Avec Renée en face et les questions permanentes, ça prend bien. Pis aussi la grande question : Jack va-t-il y passer ou pas? Ben va falloir attendre la saison 8, début 2010, pour avoir la réponse… hehehe. Reste qu’il a jamais été aussi mal barré. A noter, sur cette fin de saison, que j’aime énormément la dernière scène de Renée, avec tous ses doutes, et ce qu’elle laisse imaginer pour la suite. J’aime aussi beaucoup le poids sur les épaules de la présidente, son choix super difficile. J’aime nettement moins la dernière scène de Kim, elle peut pas écouter son père c’te gamine? Ah oui, tiens, en passant, le retour de Tony est un peu énorme, alors qu’on l’avait cru bien mort et enterré, mais bon son rôle dans l’intrigue est pas trop mal.

Bref, ça reste du 24, de l’action carrée et rythmée, des trucs tous plus improbables les uns que les autres, de la megs-conspiration qui déchire sa race prête à niquer les Etats-Unis, du manichéisme… Mais avec un plus, pour une fois. Reste à voir ce qu’ils vont en tirer sur la prochaine saison. Mais là, franchement, après une telle semaine de boulot, je pense qu’ils pourraient laisser Jack de côté…

2 réflexions sur « 24, saison 7 »

  1. J’ai pas vu la saison 7. Après la 6 j’ai peur. Mais je la materai quand même. Ce qui dingue avec les aventures de ce cher Jack, c’est que même quand le scénar est nul, pas crédible, manichéen, et présente une suite de scènes de tortures, on reste malgré tout scotché par le traitement de l’action, proprement hallucinant.

    Moralité, avec 24h chrono, les saisons paires sont nulles et les saisons impaires bien foutues. Rien que de repenser à la saison 5… Raaaa !!!

    Pour rire : si on essayait de donner des avantages et des compétences à Jack Bauer comme dans les jdr, ça donnerait :

    Compétences :
    – Tirer (spé. avec un tél cellulaire dans l’autre main pour parler au président).
    – Torturer
    – Conduire (spé avec un flingue et/ou un tél pour appeler le président et/ou avec une grosse nuke sous le siège arrière).

    Avantages :
    – Immourable (Jack ne meurt JAMAIS)
    – Avoir un forfait illimité pour son portable (la rumeur voudrait qu’il ait torturé le patron de Bouygue Telecom et que depuis il téléphone gratos).
    – Être américain (ça aide pour être un héros).

    Désavantages :
    – Avoir une fille conne comme ses pieds qui n’écoute jamais les conseils de papa et qui se fait kidnapper.
    – Avoir le chic pour être au mauvais endroit, au mauvais moment (ça il l’a piqué à John McClain).

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