La reine dans le palais des courants d’air

A y est, ma femme ayant lâché ce bouquin, j’ai pu m’y lancer. Quel bonheur

Il s’agit donc, pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi, du troisième tome de la trilogie Millénium, dont j’ai déjà dit le plus grand bien des deux premiers ici et là. On avait donc un premier tome présenté comme un bon polar se déroulant en Suède et mené de main de maître par un journaliste d’investigation et une geek un peu déjantée. Michael Blomkvist et Lisbeth Salander sont devenus les héros de cette histoire sombre et malsaine qui s’est compliquée dans le deuxième volume plongeant dans le passé de la fille.

Dans ce troisième tome, on affronte une autre vision de la trilogie, avec un style plus « espionnage » que « polar ». Au programme donc des complots, des espions vicieux, des assassins en goguette, des coups pourris, du journalisme d’investigation, de la piraterie informatique, du chantage, bref plein de trucs sympas un peu trash. Le bouquin est plus sombre encore que les deux premiers, on s’enfonce dans des trucs encore plus lourds. Mais que c’est bon. On découvre les fins fonds d’un système politique et judiciaire qui peut être contourné à des fins peu avouables. Le travail en tant que journaliste de l’auteur Stieg Larson renforce la crédibilité du bousin. Même si le tout est évidemment romancé et les traits grossis pour le côté dramatique, le tout semble solide et logique. Y’a bien Blomkvist qui semble encore une fois too much et limite super-héros, mais bon on passe dessus quand on voit la qualité du truc.

Comme je l’avais déjà dit, je suis ravi de m’être plongé dans cette trilogie. Ce sont des bouquins qui marchent bien, plutôt à la mode et tout, et pour une fois c’est réellement très bon. Il s’agit d’une lecture vraiment prenante que je ne peux que conseiller chaudement encore une fois. Millénium, c’est bon, mangez-en… sans faim. D’ailleurs, en parlant de faim ; sachant que les rumeurs courent sur un 4eme volume que Larson n’aurait pas fini avant de décéder, je reste sur la mienne quand à ce qu’il aurait pu y proposer. Enfin, tant pis, l’essentiel est clos à la fin de ce troisième volume (pas comme à la fin du 2eme où y’a du cliffhanger solide).

Je vais quand même lister quelques petits défauts, parce que je ne fais pas qu’encenser les choses. Attention, les lignes qui suivent vous sont déconseillées si vous n’avez pas lu le livre. Je trouve que, dans tout le déroulement de la trilogie, tout se tient, les éléments ont leur importance, tout est utilisé ; sauf cette scène au début du 2eme tome à la Barbade où Lisbeth sauve la femme au bord de l’océan, et que ça ne revient jamais, que ça ne joue pas son rôle dans l’intrigue, cet élément fait très rajouté artificiel du coup, quand on voit l’emboîtement de tout le reste. Le final, l’épilogue aussi, m’a un peu déçu ; oui, il fallait en finir aussi avec ce personnage, mais je trouve un peu simple, un peu rapide. Dommage.

2 réflexions sur « La reine dans le palais des courants d’air »

  1. Sans compter que j’ai trouvé les « coïncidences » un peu trop présentes mais j’ai dévoré ce bouquin comme les 2 premiers avec plaisir. La scène du début ne m’avait paschoqué mais maintenant que tu en parles, c’est vrai que ça fait un peu rajouté …

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